Les imprimeurs nombreux à l'événement

AIPIA est l'acronyme de " Active & Intelligent Packaging Industry Association ". Cette organisation sise à Utrecht représente les intérêts de 950 membres, de 50 pays répartis sur six continents. Ceux-ci sont des marques, des détaillants, des fabricants d'emballages, des instituts de R&D, des entreprises actives dans l'intelligence artificielle, etc. Parmi les 278 adhérents inscrits au Congrès des 19 et 20 novembre, figuraient des imprimeurs feuille et rotative, tels qu'Amcor, AR Packaging, Arca Etichette, Boegli Gravures, Compress-Slovénie, Constantia Flexibles, Crown Packaging, De La Rue, Joh.Enschedé, Elcoflex Oy, Elopak, Greiner, Jones Packaging, Leca Packaging, Masterpress Poland, Multi-Color Italia, Rako Label, Reynders Etiketten, Sekurikett, Skanem Stavanger, TetraPak et Van Genechten Packaging. Que fallait-il en retenir d'intéressant pour les imprimeurs d'emballages ?
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AIPIA est l'acronyme de " Active & Intelligent Packaging Industry Association ". Cette organisation sise à Utrecht représente les intérêts de 950 membres, de 50 pays répartis sur six continents. Ceux-ci sont des marques, des détaillants, des fabricants d'emballages, des instituts de R&D, des entreprises actives dans l'intelligence artificielle, etc. Parmi les 278 adhérents inscrits au Congrès des 19 et 20 novembre, figuraient des imprimeurs feuille et rotative, tels qu'Amcor, AR Packaging, Arca Etichette, Boegli Gravures, Compress-Slovénie, Constantia Flexibles, Crown Packaging, De La Rue, Joh.Enschedé, Elcoflex Oy, Elopak, Greiner, Jones Packaging, Leca Packaging, Masterpress Poland, Multi-Color Italia, Rako Label, Reynders Etiketten, Sekurikett, Skanem Stavanger, TetraPak et Van Genechten Packaging. Que fallait-il en retenir d'intéressant pour les imprimeurs d'emballages ?Siegwerk Druckfarben AG, de Siegburg, en Allemagne, a dévoilé, en collaboration avec Edding TechSolutions, de Munich, une forme d'emballage connecté qui peut être mise en oeuvre en cours de processus par les imprimeurs offset et flexo. Un exemple en a été présenté. Un code est imprimé en noir sur le côté (orange) d'un étui de démonstration, avec une encre conductrice spéciale mise au point par Siegwerk (son prix n'est pas encore connu). Un blanc couvrant est alors apposé par-dessus. L'impression polychrome de l'emballage vient seulement ensuite (la couleur orange dans notre cas), rendant le code invisible. Le consommateur peut contrôler l'authenticité de l'emballage du produit qu'il vient d'acheter, en servant de son smartphone ou de sa tablette. Il lui suffit de présenter la tranche de la boîte sur la zone de contact colorée affichée sur le site Web du détaillant ou du fabricant (voir la vidéo de démonstration sur la page https://www.ed-ding.com/tech-solutions). Le fonctionnement est comparable à celui d'une puce NFC, mais sans puce. Offsettistes et flexographes peuvent utiliser cette application eux-mêmes sur leurs emballages grâce à l'encre spéciale de Siegwerk. Pour peu qu'il existe une clientèle, le code est généré par l'intermédiaire d'Edding et la zone de contact est placée sur le site du retailer.Johan Kerver, CEO de Fili-Grade, à Twello (Pays-Bas), a présenté des filigranes numériques sur des imprimés 2D ainsi que sur des formes 3D en plastique. La vraie nouveauté était la suivante : FiliGrade a mis au point une reconnaissance par filigranes pour le tri des bouteilles en PET. Ceux-ci se trouvent sur l'extérieur de la bouteille, où ils peuvent être appliqués en quantités voulues au moment du formage par injection, grâce des éléments gravés dans les parois des moules. Le filigrane dans le plastique est comparable à un minigraufrage invisible à l'oeil nu, mais néanmoins reconnaissable par des détecteurs spécifiques dans le flux de déchets. Plus les minigaufrage sont nombreux et bien répartis, mieux la détection pourra opérer. Le procédé fonctionne aussi avec les films, selon Kerver. Les filigranes 3D de FiliGrade seraient déjà d'application dans les jerrycans de Nouryon, les palettes en plastique de SchoelerAllibert et les étiquettes cousues dans les vêtements de Dutch Awearness. La solution de FiliGrade est en instance de brevet. Les tests finaux sont prévus pour le premier semestre de 2019.Gourou reconnu du smart packaging, Rob Hollands est le Managing Director de la société britannique Anthem, spécialisée dans le développement de marques et d'emballages et le déploiement de stratégies de retail. Anthem a organisé au mois d'octobre, à Londres, l'événement Internet of Packaging / IoP - The future of brand connections. Le thème en était le " connected packaging ", la thèse défendue étant que la technologie n'est pas pour demain, mais qu'elle est déjà bien présente aujourd'hui. Hollands a répété sa présentation d'octobre devant les membres de l'AIPIA, avec un bombardement de chiffres destiné à montrer comment la société évolue. " Deux milliards de voitures, deux milliards de téléviseurs, six milliards de smartphones, vingt milliards de microcontrôleurs, cent milliards de pièces de vêtements et sept trilliards de produits de grande consommation. Le tout compose un écosystème étendu qui peut être interconnecté et à partir duquel des données peuvent être générées. Une étude a montré que 60 % des consommateurs sont intéressés par les packagings connectés. 70 % veulent en savoir davantage que ce qui figure sur les emballages. 77 % trouvent intéressants d'être informés de l'imminence de la date limite de conservation. 54 % des consommatrices sont friandes des vidéos informatives déclenchées sur l'emballage par un code QR ou une balise NFC. 50 % aimeraient pouvoir contrôler l'origine ou l'authenticité du produit en scannant son emballage. 93 % des représentants de la génération Z veulent pouvoir se connecter avec les marques pour bénéficier d'un contenu supplémentaire et d'une expérience unique. Un flacon de rhum Malibu Gold a ainsi été élevé au rang d'exemple " connecté ".Le " connected packaging " de Fanta a généré jusqu'à 10 % de vente en plus en 2017, tout en augmentant le volume de données partagées de 53 %. C'est-àdire bien davantage de données et d'expérience-consommateur que jamais auparavant. Beaucoup pensent peut-être que le code QR est mort, mais Hollands le dit bien vivant : " Cent millions de codes QR sont scannés chaque jour en Chine, pour un montant d'achat de 1,65 trilliard USD. On recense deux billions de smartphones en circulation, qui sont équipés pour le scan natif de codes QR. L'utilisation des codes QR a augmenté de 32 % sur les douze derniers mois. "Les exemples de Siegwerk-Edding et FiliGrade évoqués dans cet article sont une indication de ce que les imprimeurs devraient pouvoir réaliser par leurs propres moyens en matière d'emballages intelligents. Rob Hollands s'est efforcé de démontrer à son tour avec son exposé que le smart packaging est déjà un sujet chaud pour les retailers. L'imprimeur d'emballages peut endosser un rôle de conseiller ou de producteur dans le domaine des emballages intelligents.