La lumière imprimée

Plusieurs innovations permettent d'imprimer de la lumière sur du papier. La technologie consiste à intégrer des diodes miniatures, comme la technologie micro-LED, sur des surfaces planes et très fines. L'entreprise américaine Rohinni est une des entreprises spécialisées dans le domaine. Elle a développé la technologie Lightpaper qui permet d'imprimer de la lumière et de l'appliquer sur toute sorte de surface. Lancé en 2015, le papier Lightpaper repose sur un mélange d'encre et de diodes minuscules appliqué sur un calque conducteur. Deux couches de protection sont ensuite ajoutées pour protéger le papier des agressions extérieures. Dès que le courant circule sur la feuille de papier, les diodes s'allument. Cette encre spéciale est composée de micro-LEDs organiques (8 micromètres) bien plus fines que celles que l'on retrouve dans les écrans plats OLED. Ce qui permet à la technologie de se greffer sur des surfaces d'une grande finesse et flexibilité. Parmi les applications envisagées, Rohinni vise la fabrication de nouveaux phares de voiture, des logos lumineux sur divers appareils, etc. Mais avec cette technologie, on peut aussi facilement imaginer un livre s'illuminer, un papier peint éclairant ou encore des tissus intégrants la technologie lumineuse.
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Plusieurs innovations permettent d'imprimer de la lumière sur du papier. La technologie consiste à intégrer des diodes miniatures, comme la technologie micro-LED, sur des surfaces planes et très fines. L'entreprise américaine Rohinni est une des entreprises spécialisées dans le domaine. Elle a développé la technologie Lightpaper qui permet d'imprimer de la lumière et de l'appliquer sur toute sorte de surface. Lancé en 2015, le papier Lightpaper repose sur un mélange d'encre et de diodes minuscules appliqué sur un calque conducteur. Deux couches de protection sont ensuite ajoutées pour protéger le papier des agressions extérieures. Dès que le courant circule sur la feuille de papier, les diodes s'allument. Cette encre spéciale est composée de micro-LEDs organiques (8 micromètres) bien plus fines que celles que l'on retrouve dans les écrans plats OLED. Ce qui permet à la technologie de se greffer sur des surfaces d'une grande finesse et flexibilité. Parmi les applications envisagées, Rohinni vise la fabrication de nouveaux phares de voiture, des logos lumineux sur divers appareils, etc. Mais avec cette technologie, on peut aussi facilement imaginer un livre s'illuminer, un papier peint éclairant ou encore des tissus intégrants la technologie lumineuse.En Europe, une start-up allemande exploite déjà ce type de technologie commercialement et trouve des applications notamment dans les packagings de boissons. Il s'agit de la start-up Inuru, basée à Berlin. Après sept ans de R&D, Inuru a présenté au dernier salon Luxe Pack (Monaco, octobre 2018) sa technologie OLED (diodes électroluminescentes organiques) imprimée dans du papier. Les étiquettes produites intégrant la technologie lumineuse sont ici aussi souples et très fines. Sur l'étiquette, des éléments tels que logo, marque, image et texte s'illuminent en pressant un bouton sensoriel. Et toutes les couleurs sont possibles. Selon la start-up, il est aussi possible d'activer la lumière simplement en bougeant l'objet ou en fonction de la lumière. Pour 2019, Inuru prévoit également de lancer des étiquettes ou emballages avec des images animées. La technologie d'impression lumineuse d'Inuru trouve des applications commerciales à grande échelle pour divers produits marketing comme les emballages et étiquettes, mais aussi la publicité, les cartes de visite, les affiches, POS et présentoirs. Pour déployer la technologie au niveau industriel, Inuru collabore avec le spécialiste allemand de l'emballage et des produits publicitaires Karl Knauer. Dans la même veine, d'autres entreprises développent leur propre technologie de lumière imprimée telles que Saralon en Allemagne et Dapy Paris. Le dispositif lumineux (LED ou OLED) peut être imprimé sur des supports fins et flexibles en papier, en plastique, voire en bois.En Belgique, Majime est probablement une des seules, si pas l'unique entreprise à exploiter le papier connecté pour les applications graphiques. Basée à Heppen, Majime crée toute sorte de supports imprimés sur mesure aussi bien pour les particuliers que les entreprises ou institutions publiques. Diane Deneyer, issue du secteur graphique, et son fils Bram sont les visages de Majime, fondée en 2016. La technologie NFC a dès le départ fait partie des services offerts par l'entreprise. Un atout qui permet à Majime de se distinguer auprès des clients désireux de combiner communication online et offline. Majime utilise aussi bien du papier déjà équipé d'une antenne NFC, tel que le papier PowerCoat Alive d'Arjowiggins, que de petits autocollants ronds NFC d'un fournisseur chinois. Les autocollants NFC sont les plus utilisés pour une variété d'applications : livre - notamment une thèse d'un doctorant - packaging, affiche, invitation, calendrier, faire-part, etc. Les pastilles adhésives NFC peuvent être personnalisées à l'effigie de l'entreprise ou contenir uniquement la mention NFC et s'appliquent discrètement sur tous les supports. Majime produit également de nombreuses cartes de visite connectées avec le papier NFC à circuit RFID préimprimé d'Arjowiggins. Quelle que soit la technologie utilisée, l'utilisateur peut avoir accès à une variété de contenu en ligne à partir du support imprimé au moyen d'un smartphone ou d'une tablette compatible NFC. C'est l'entreprise qui se charge de coder les puces NFC pour les clients. " Les demandes pour des supports connectés commencent à affluer de plus en plus. Nous devons beaucoup prospecter et en parler autour de nous, car la technologie NFC n'est pas encore très répandue dans les supports de communication. L'expérience et l'effet de surprise apportés par la technologie NFC sont des valeurs ajoutées pour les supports imprimés et connectés. 25% de nos réalisations imprimées intègrent la technologie NFC. En plus du contenu supplémentaire sous forme de vidéos, images et information en ligne à destination du public, les entreprises peuvent aussi obtenir des chiffres d'audience relatifs à leur communication. Ce qui est très apprécié", explique Diane Deneyer. En ce moment, les supports connectés se déclinent le plus dans les produits de luxe comme l'alcool et les produits cosmétiques, le monde politique et auprès des entreprises souhaitant se montrer innovantes.En juin 2017, la première étiquette RFID à puce en plastique à 12 bits avec des circuits sérigraphiés avait été présentée en guise de prototype. Une innovation belge qui résulte d'un partenariat entre Quad Industries, Agfa, Imec et TNO. Les antennes ont été sérigraphiées par Quad Industries, à l'aide des encres d'impression d'Agfa. Tandis qu'Imec a apporté sa technologie de transistors à couches minces (TFT) d'oxyde métalliques dans l'étiquette RFID. Une des particularités est que cette technologie remplace la puce de silicium habituellement présente. Ce qui simplifie la fabrication d'antennes, réduisant essentiellement le processus à l'impression d'une couche conductrice. Les partenaires industriels estiment le coût de l'étiquette RFID inférieur à 0,01?. Les étiquettes RFID peuvent être appliquées sur des surfaces planes, incurvées ou tridimensionnelles. Ce système d'électronique imprimée flexible a été conçu pour les applications de sécurité par badge, mais offre aussi des opportunités dans d'autres applications telles que les emballages intelligents, le contrôle de la chaîne du froid, l'identification d'articles, la protection de la marque ou encore les jeux interactifs.Quad Industries est basée à Saint-Nicolas pour le centre de compétence et en Slovaquie pour la production. Elle est spécialisée dans l'électronique imprimée flexible via des systèmes de sérigraphie sur divers substrats tels que des films plastiques, des textiles et du papier. Elle combine des circuits d'impression, des antennes NFC, des batteries imprimées de la technologie Enfucell et des capteurs dans ses étiquettes intelligentes. L'électronique imprimée de Quad Industries trouve des applications concrètes principalement dans les secteurs de l'automobile, des bâtiments intelligents ou encore de la santé. En ce qui concerne le secteur des emballages intelligents, les applications sont à l'état de prototype et sont essentiellement fonctionnelles. Des avancées sont en cours dans le domaine des emballages pharmaceutiques et du contrôle de la chaîne du froid pour le secteur alimentaire et médical (sang, organes, etc.) via la technologie NFC. Exemple : un circuit imprimé intégré dans un emballage de médicaments qui permet au personnel médical de contrôler la prise médicamenteuse par le patient grâce à la technologie NFC. Mais la technologie pour ce genre d'application n'est pas encore assez mature et coûteuse. Produits imprimés promotionnels, communication cross-média et emballages actifs et intelligents pour les secteurs pharmaceutique et alimentaire sont les domaines d'applications qui ressortent pour les imprimeurs transformateurs intéressés par l'électronique imprimée flexible.