Le Conseil Central de l'Économie a rendu un état des lieux du secteur et des recommandations politiques afin de favoriser l'épanouissement économique du secteur graphique et de l'édition face aux mutations technologiques. Une première série de recommandations politiques avait déjà été remise en mars 2017.

Le secteur remarque une disparition des lecteurs papier au profit de nouveaux lecteurs de médias numériques qui impactent les activités économiques. Au total, l'industrie papier, graphique et de l'édition enregistre une perte d'emplois de 12% entre le premier trimestre 2013 (35.186 travailleurs) et celui de 2017 (31 061 travailleurs). Les imprimeries de journaux ont perdu le plus d'emplois (50%).

Pour compenser la diminution des publications papier, les acteurs du monde médiatique se regroupent à travers des fusions et collaborations. Parmi les stratégies pour maintenir l'activité économique du secteur graphique et de l'édition le plus longtemps possible, les éditeurs intègrent aussi une publication numérique gratuite ou payante aux publications papier. Une solution hybride est aussi d'offrir une publication numérique certains jours et une publication papier d'autres jours. La collaboration avec des start-ups et entrepreneurs, la création de publications numériques/papier personnalisées, ou encore le développement de plateformes d'e-commerce pour les éditeurs sont d'autres stratégies menées. Malgré ces stratégies innovantes, le secteur demande au gouvernement de remédier aux obstacles qui freinent encore sa viabilité économique.

En vue d'un secteur de l'édition et de l'imprimerie " fort, compétitif et circulaire ", les partenaires sociaux ont donc transmis au niveau fédéral, régional et européen les recommandations politiques suivantes :

- Investir dans une infrastructure ICT neutre pour le net, efficace et accessible (alphabétisation numérique des citoyens, formations numérique et interdisciplinaire, etc.)

- Aligner le taux de TVA des supports papier et numériques.

- Alléger encore plus la fiscalité des petites entreprises.

- Stimuler l'innovation en simplifiant la procédure de demande de subsides à l'innovation et en élargissant le champ d'application de ce type d'aide.

- Soutenir la presse locale gratuite et les imprimés publicitaires, menacés par l'émergence d'alternatives numériques. Or ils " constituent un terreau fertile important pour soutenir le tissu local et le sentiment d'appartenance des citoyens ". Les partenaires sociaux demandent également de préserver un espace d'affichage suffisant dans l'espace public pour les distributeurs locaux d'imprimés.

- Garantir un terrain de jeu équitable entre les différents médias. Au niveau national, le secteur est désavantagé par rapport aux dotations publiques qui sont octroyées aux chaînes publiques pour développer leurs sites internet, ce qui concurrence les journaux numériques. Au niveau international, les partenaires sociaux du secteur demandent aux pouvoirs publics d'être attentif au rapport de force asymétrique entre les maisons d'édition et les puissantes plateformes comme Facebook, Amazon, etc.

- Protéger la liberté de la presse et la propriété intellectuelle.

- Garantir des délais de paiement raisonnables.

Pour accéder aux études et avis :

Secteur de l'édition

Secteur de l'imprimerie

Lignes de force pour un avenir durable du secteur de l'édition

Lignes de force pour un avenir durable du secteur de l'imprimerie

Le Conseil Central de l'Économie a rendu un état des lieux du secteur et des recommandations politiques afin de favoriser l'épanouissement économique du secteur graphique et de l'édition face aux mutations technologiques. Une première série de recommandations politiques avait déjà été remise en mars 2017.Le secteur remarque une disparition des lecteurs papier au profit de nouveaux lecteurs de médias numériques qui impactent les activités économiques. Au total, l'industrie papier, graphique et de l'édition enregistre une perte d'emplois de 12% entre le premier trimestre 2013 (35.186 travailleurs) et celui de 2017 (31 061 travailleurs). Les imprimeries de journaux ont perdu le plus d'emplois (50%).Pour compenser la diminution des publications papier, les acteurs du monde médiatique se regroupent à travers des fusions et collaborations. Parmi les stratégies pour maintenir l'activité économique du secteur graphique et de l'édition le plus longtemps possible, les éditeurs intègrent aussi une publication numérique gratuite ou payante aux publications papier. Une solution hybride est aussi d'offrir une publication numérique certains jours et une publication papier d'autres jours. La collaboration avec des start-ups et entrepreneurs, la création de publications numériques/papier personnalisées, ou encore le développement de plateformes d'e-commerce pour les éditeurs sont d'autres stratégies menées. Malgré ces stratégies innovantes, le secteur demande au gouvernement de remédier aux obstacles qui freinent encore sa viabilité économique.En vue d'un secteur de l'édition et de l'imprimerie " fort, compétitif et circulaire ", les partenaires sociaux ont donc transmis au niveau fédéral, régional et européen les recommandations politiques suivantes :- Investir dans une infrastructure ICT neutre pour le net, efficace et accessible (alphabétisation numérique des citoyens, formations numérique et interdisciplinaire, etc.) - Aligner le taux de TVA des supports papier et numériques. - Alléger encore plus la fiscalité des petites entreprises. - Stimuler l'innovation en simplifiant la procédure de demande de subsides à l'innovation et en élargissant le champ d'application de ce type d'aide. - Soutenir la presse locale gratuite et les imprimés publicitaires, menacés par l'émergence d'alternatives numériques. Or ils " constituent un terreau fertile important pour soutenir le tissu local et le sentiment d'appartenance des citoyens ". Les partenaires sociaux demandent également de préserver un espace d'affichage suffisant dans l'espace public pour les distributeurs locaux d'imprimés. - Garantir un terrain de jeu équitable entre les différents médias. Au niveau national, le secteur est désavantagé par rapport aux dotations publiques qui sont octroyées aux chaînes publiques pour développer leurs sites internet, ce qui concurrence les journaux numériques. Au niveau international, les partenaires sociaux du secteur demandent aux pouvoirs publics d'être attentif au rapport de force asymétrique entre les maisons d'édition et les puissantes plateformes comme Facebook, Amazon, etc. - Protéger la liberté de la presse et la propriété intellectuelle. - Garantir des délais de paiement raisonnables. Pour accéder aux études et avis :Secteur de l'éditionSecteur de l'imprimerieLignes de force pour un avenir durable du secteur de l'éditionLignes de force pour un avenir durable du secteur de l'imprimerie