Introduite vers la moitié des années 90, la directive 94-62/CE (PPWD) a bien eu un impact positif sur la quantité de déchets. Cependant, l'évolution des habitudes de consommation a malgré tout entraîné une augmentation des déchets d'emballage. "La Belgique est première de classe quand il s'agit du recyclage des emballages", dit Filip Vangeel, Manager Circular Economy chez Valipac. "Le tri et la réutilisation sont devenus des gestes logiques chez nous, mais c'est loin d'être le cas dans le reste de l'Europe. Beaucoup reste par ailleurs à faire sur d'autres plans, même en Belgique. On pense en premier lieu à l'utilisation des matériaux et surtout aux emballages composites. Un autre problème connu est celui de 'l'air transporté' dans des camions au chargement incomplet ou les cartons d'expédition surdimensionnés de la vente en ligne.

Peut mieux faire donc, et l'Europe aussi en est convaincue. Elle a donc décidé de requalifier sa Directive en Règlement sur les emballages et déchets d'emballages, avec prise d'effet immédiate dans tous les États membres. Le résultat est attendu pour la fin 2025, avec toutefois quelques changements radicaux tant pour les fabricants que pour les distributeurs et les opérateurs logistiques."

Nombreux changements

Le nouveau règlement mettra davantage l'accent sur le "design" de l'emballage. "Celui-ci doit être pensé pour permettre un recyclage ou un réemploi maximal", dit Filip Vangeel. "La lutte contre les emballages surdimensionnés est en outre lancée. Poids et volume devront être alignés au maximum sur le contenu, tout en préservant la fonction protectrice. Le rapport entre le contenu et l'espace vide ne pourra dépasser 60/40 %, le matériau de remplissage étant assimilé à de l'espace vide.

L'Europe vise en outre une exploration optimale des possibilités de la circularité. D'un côté, une grande part des emballages devront permettre un système de réutilisation ou de remplissage. (Sont visés ici non seulement les applications de transport et d'e-commerce - comme les caisses, palettes, fûts, films de palettisation et liens de cerclage - mais aussi les emballages alimentaires, tels que gobelets, barquettes de frites et boîtes à hamburger.)

De l'autre, les emballages industriels en plastique devront comporter au moins 35 % de contenu recyclé post-consommation d'ici 2030, voire même un pourcentage de 65% d'ici 2040."

Valipac facilite la transition

Les nouvelles règles seront introduites progressivement. Beaucoup de choses changeront déjà en 2030, mais d'autres mesures ne sortiront leurs effets que d'ici 2040. "Pour pouvoir concrétiser ses ambitions, la Commission européenne prévoit également de redéfinir la notion de recyclabilité", précise Filip Vangeel. "D'ici 2030, des lignes directrices en matière de 'design for recycling' doivent apporter une certaine uniformité dans tous les États membres de l'UE. Concrètement, un système similaire au classement énergétique sera introduit. Les emballages recevront un score de A à E. La cotisation payée par les fabricants et distributeurs à un éco-organisme sera calculée sur la base de cette 'écomodulation'.

Bref, le secteur doit s'attendre à de nombreux changements. Valipac cherche déjà des manières d'épauler tous les opérateurs dans cette transition. Nous développons des lignes directrices qui aideront l'industrie à mettre en place les adaptations nécessaires. Celles-ci seront systématiquement publiées sur notre site internet. Avec le système de bonus my Recycled Content, nous soutenons les premiers pas des entreprises vers l'utilisation d'emballages industriels en plastique fabriqués à partir de contenu recyclé. D'autres initiatives suivront."

Introduite vers la moitié des années 90, la directive 94-62/CE (PPWD) a bien eu un impact positif sur la quantité de déchets. Cependant, l'évolution des habitudes de consommation a malgré tout entraîné une augmentation des déchets d'emballage. "La Belgique est première de classe quand il s'agit du recyclage des emballages", dit Filip Vangeel, Manager Circular Economy chez Valipac. "Le tri et la réutilisation sont devenus des gestes logiques chez nous, mais c'est loin d'être le cas dans le reste de l'Europe. Beaucoup reste par ailleurs à faire sur d'autres plans, même en Belgique. On pense en premier lieu à l'utilisation des matériaux et surtout aux emballages composites. Un autre problème connu est celui de 'l'air transporté' dans des camions au chargement incomplet ou les cartons d'expédition surdimensionnés de la vente en ligne.Peut mieux faire donc, et l'Europe aussi en est convaincue. Elle a donc décidé de requalifier sa Directive en Règlement sur les emballages et déchets d'emballages, avec prise d'effet immédiate dans tous les États membres. Le résultat est attendu pour la fin 2025, avec toutefois quelques changements radicaux tant pour les fabricants que pour les distributeurs et les opérateurs logistiques."Nombreux changementsLe nouveau règlement mettra davantage l'accent sur le "design" de l'emballage. "Celui-ci doit être pensé pour permettre un recyclage ou un réemploi maximal", dit Filip Vangeel. "La lutte contre les emballages surdimensionnés est en outre lancée. Poids et volume devront être alignés au maximum sur le contenu, tout en préservant la fonction protectrice. Le rapport entre le contenu et l'espace vide ne pourra dépasser 60/40 %, le matériau de remplissage étant assimilé à de l'espace vide.L'Europe vise en outre une exploration optimale des possibilités de la circularité. D'un côté, une grande part des emballages devront permettre un système de réutilisation ou de remplissage. (Sont visés ici non seulement les applications de transport et d'e-commerce - comme les caisses, palettes, fûts, films de palettisation et liens de cerclage - mais aussi les emballages alimentaires, tels que gobelets, barquettes de frites et boîtes à hamburger.) De l'autre, les emballages industriels en plastique devront comporter au moins 35 % de contenu recyclé post-consommation d'ici 2030, voire même un pourcentage de 65% d'ici 2040."Valipac facilite la transitionLes nouvelles règles seront introduites progressivement. Beaucoup de choses changeront déjà en 2030, mais d'autres mesures ne sortiront leurs effets que d'ici 2040. "Pour pouvoir concrétiser ses ambitions, la Commission européenne prévoit également de redéfinir la notion de recyclabilité", précise Filip Vangeel. "D'ici 2030, des lignes directrices en matière de 'design for recycling' doivent apporter une certaine uniformité dans tous les États membres de l'UE. Concrètement, un système similaire au classement énergétique sera introduit. Les emballages recevront un score de A à E. La cotisation payée par les fabricants et distributeurs à un éco-organisme sera calculée sur la base de cette 'écomodulation'. Bref, le secteur doit s'attendre à de nombreux changements. Valipac cherche déjà des manières d'épauler tous les opérateurs dans cette transition. Nous développons des lignes directrices qui aideront l'industrie à mettre en place les adaptations nécessaires. Celles-ci seront systématiquement publiées sur notre site internet. Avec le système de bonus my Recycled Content, nous soutenons les premiers pas des entreprises vers l'utilisation d'emballages industriels en plastique fabriqués à partir de contenu recyclé. D'autres initiatives suivront."