L'UE met actuellement le paquet avec sa Stratégie sur les matières plastiques, visant à interdire les plastiques à usage unique. Karine van Doorsselaer se dit très préoccupée de cette évolution. Et s'inquiète de l'aversion des consommateurs pour le plastique. "Les produits à usage unique sont à présent commercialisés massivement dans des versions papier, généralement doublées de plastique. L'interdiction des produits plastiques jetables renforce la perception, dans la tête du consommateur, que le plastique est un matériau néfaste, contrairement au papier et au carton, qui seraient par nature respectueux de l'environnement. Rien n'est moins vrai. Le plastique présente des caractéristiques exceptionnelles en tant que matériau d'emballage. La source du problème, ce sont les déchets sauvages liés au comportement humain." Van Doorsselaer plaide dès lors pour le "zéro détritus", plutôt que pour le "sans plastique". Ce qui demande naturellement de plus amples explications. Nous l'avons soumise à un feu roulant de questions.
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L'UE met actuellement le paquet avec sa Stratégie sur les matières plastiques, visant à interdire les plastiques à usage unique. Karine van Doorsselaer se dit très préoccupée de cette évolution. Et s'inquiète de l'aversion des consommateurs pour le plastique. "Les produits à usage unique sont à présent commercialisés massivement dans des versions papier, généralement doublées de plastique. L'interdiction des produits plastiques jetables renforce la perception, dans la tête du consommateur, que le plastique est un matériau néfaste, contrairement au papier et au carton, qui seraient par nature respectueux de l'environnement. Rien n'est moins vrai. Le plastique présente des caractéristiques exceptionnelles en tant que matériau d'emballage. La source du problème, ce sont les déchets sauvages liés au comportement humain." Van Doorsselaer plaide dès lors pour le "zéro détritus", plutôt que pour le "sans plastique". Ce qui demande naturellement de plus amples explications. Nous l'avons soumise à un feu roulant de questions. Pouvez-vous rapidement esquisser le problème? "Nous avons tous les images hallucinantes de la soupe de plastique gravées sur la rétine. Les îles de plastique à la dérive dans nos mers et océans sont le corollaire d'une société du jetable globalisée, en croissance exponentielle depuis la Deuxième Guerre mondiale. Les plastiques cumulent pourtant des propriétés très particulières (légèreté, résistance chimique, quasi-imputrescibilité, longévité, etc.). Et ils sont bon marché, qui plus est. De quoi en faire des matériaux idéaux dans une économie du jetable. Des déchets plastiques se retrouvent dans les océans et dans la nature pour trois raisons: l'absence d'une infrastructure de traitement efficace à l'échelle mondiale, l'exportation des déchets plastiques européens vers l'Orient (dont une partie aboutit dans la mer) et le comportement irresponsable du consommateur. Le tribut payé au modèle d'une économie linéaire, consistant à commercialiser des produits plastiques bon marché plutôt que des articles de qualité, robustes et réutilisables. Première victime: l'environnement, mais aussi la santé. Les plastiques abandonnés dans la nature se dégradent en microplastiques, lesquels se retrouvent dans la chaîne alimentaire. La recherche scientifique sur les conséquences de la présence de microplastiques dans notre organisme en est encore à ses balbutiements, mais une chose est sûre: ce n'est pas sain." Ce que l'UE entend donc résolument combattre? "En réponse à la grave pollution par les plastiques, l'UE a élaboré sa Stratégie sur les matières plastiques, laquelle a donné lieu à différents textes législatifs. Ainsi la réglementation européenne a-t-elle déjà conduit à une réduction sensible de l'utilisation de sacs plastiques dans plusieurs États-membres. Ceux-ci avaient jusqu'au 3 juillet 2021 au plus tard pour couler l'interdiction des plastiques à usage unique dans leur loi nationale. Les pailles, fourchettes, cuillers, assiettes, bâtonnets de ballon, cotons-tiges et touillettes en plastique sont désormais proscrits dans toute l'Europe." Là aussi, une question de perception faussée? "À côté du volet réglementaire, toutes sortes de campagnes antiplastiques ont contribué à instiller dans l'esprit du consommateur l'idée que le plastique serait un matériau écologiquement irresponsable. Des actions telles que 'Mei plasticvrij' (mois de mai sans plastique) promeuvent l'utilisation du papier, du carton, du bambou, etc., sans trop s'inquiéter des répercussions d'une telle substitution de matériaux. Sous la pression du consommateur, les entreprises remplacent massivement les emballages en plastique par des variantes en papier et en carton." Vouloir remplacer le plastique par le papier et le carton, c'est mal? "Des versions papier des pailles, cotons-tiges, gobelets jetables, sachets et emballages en plastique sont à présent proposées à grande échelle. Le papier est produit à partir d'une ressource naturelle et de facto perçu comme étant meilleur pour l'environnement. Mais est-ce bien le cas? Faire un usage écologiquement responsable des matériaux ne se limite pas uniquement à consommer des matières premières renouvelables. Je vous invite à considérer les avantages et inconvénients environnementaux respectifs du plastique et du papier/carton dans le cadre d'une évaluation critique des différentes étapes du cycle de vie des produits. Internet regorge d'études LCA qui tentent d'apporter une réponse à cette question: 'Lequel est le plus écologique? Le papier ou le plastique?' Pour l'une, c'est le papier ; pour l'autre, le plastique. Les résultats d'une LCA dépendent toutefois de la qualité des données, du scénario proposé, des hypothèses formulées, du cadre temporel, du lieu géographique, etc., lesquels peuvent être orientés selon les intérêts des parties prenantes. Il convient donc toujours de les prendre avec un grain de sel. Une évaluation d'incidence environnementale, ce n'est jamais tout noir ou tout blanc. Aucune solution ne peut prétendre être la plus écologique sur tous les plans. La mise en oeuvre de l'écoconception dans le processus vise à obtenir un compromis optimal entre toutes les exigences posées au produit et l'impact minimum déterminé sur la base des règles de l'ecodesign. La question à se poser est la suivante: "Le produit s'inscrit-il dans l'économie circulaire avec un impact environnemental minimal sur l'ensemble du cycle de vie ET compte tenu des possibilités offertes par les diverses évolutions? Exemple: la transition vers l'énergie renouvelable et la digitalisation." Quel serait dès lors l'inconvénient du papier et du carton? "La matière première du papier et du carton est essentiellement le bois: environ 11% du bois récolté dans le monde est directement utilisé par l'industrie papetière. En 2020, on a coupé au total 25,8 millions d'hectares de forêt, selon Global Forest Watch, soit l'ensemble de la superficie du Royaume-Uni. Depuis l'essor de la vente en ligne et l'interdiction des emballages en plastique à usage unique, ce chiffre a fortement augmenté, entraînant une hausse sensible des prix. Celui de la pâte à papier a crû de près de 50% entre janvier et septembre 2021, par exemple (source: Office allemand de la statistique (Destatis)). Ce bois provient de préférence de forêts sous gestion durable, qui prévoit la replantation après l'abattage. Tout cela peut paraître très soutenable à première vue, mais il va de soi que les très jeunes arbres ayant servi au reboisement absorbent beaucoup moins de CO2 que ceux qu'ils sont censés remplacer. La capacité d'absorption de CO2 est en effet liée à la densité forestière. Il faut environ 40 ans pour qu'un jeune arbre replanté capte de nouveau autant de dioxyde de carbone qu'un arbre abattu. Une coupe massive de forêts FSC dans le but de remplacer le plastique conduit dès lors à une diminution de la captation de CO2 et contribue au réchauffement planétaire. Imaginez par ailleurs que tous les articles plastiques jetables soient remplacés par du papier et du carton: l'offre de bois durable ne pourra tout simplement pas suivre. Avec pour conséquence, une déforestation dramatique. D'autres biomasses font leur apparition dans la production du papier, par exemple, les déchets de fauchage des accotements. On trouve ainsi du papier d'herbe sur le marché, mais les experts constatent qu'il perturbe le processus de recyclage. Le papier à base de déchets de riz, d'eucalyptus ou d'autres formes de biomasse venues de l'autre bout du monde n'est pas une option. À l'impact environnemental du transport s'ajoute celui de l'aménagement de zones de plantations spécifiques, lesquelles entraînent une perte de biodiversité, comme on l'a vu avec l'industrie de l'huile de palme et du soja." L'impact environnemental dépasse donc largement l'origine renouvelable du matériau? "La nature renouvelable de la matière première constitue une donnée importante, certes, mais n'est qu'un aspect de l'impact environnemental total. Dans son évaluation des matériaux, le consommateur moyen a tendance à oublier l'empreinte écologique de la conversion des matières premières en matériaux ainsi que celle du transport. Et encore faut-il savoir si les produits après usage seront recyclés ou non. La pâte à papier est un mélange de fibres (de bois) et d'eau auquel on a ajouté toute une série d'additifs, dont du dioxyde de titane (TiO2), et aussi des plastiques pour lui conférer les caractéristiques souhaitées. Le secteur de la pâte à papier est le plus gros consommateur industriel d'eau en Occident. La production du papier est également gourmande en énergie, génère beaucoup d'émissions de CO2 et est source de pollution de l'air et de l'eau (infos complémentaires: www.theworldcounts.com/challenges/consumption/other-products/environmental-impact-of-paper et www.weforum.org/agenda/2022/03/are-we-replacing-plastic-with-more-energy-intensive-alternatives)." Quel est l'impact environnemental pendant la phase d'utilisation des emballages fabriqués à base des différents matériaux? "Les emballages ont notamment pour fonction de protéger au maximum les produits emballés tout au long de la chaîne de distribution. Le plastique a le gros avantage de présenter des caractéristiques mécaniques et des propriétés barrières particulièrement intéressantes, permettant la production d'emballages très légers. Le papier se déchire ou se froisse facilement, et il ne résiste pas à l'eau. Il faut donc davantage utiliser du carton doublé d'une couche de plastique. Cette approche conduit à des emballages plus lourds, dont le transport émet donc plus de CO2. Quant à la couche plastique, elle perturbe le processus de recyclage. Des recherches sont en cours pour mettre au point des coatings offrant une protection suffisante tout en ne gênant pas le recyclage. Il est regrettable que la Commission européenne n'ait pas interdit l'utilisation du papier plastifié. La législation se cantonne à l'obligation d'apposer un marquage "Produit contenant du plastique". Les emballages à base de papier vont aggraver la problématique des détritus parce que la perception du consommateur est que ces produits sont biodégradables. La présence d'un logo ne va rien y changer, car qui regarde les logos et qui en tient compte?" Ce qu'il advient de l'emballage dans sa phase déchet a naturellement aussi son importance. "Dans la transition vers le modèle de l'économie circulaire, il est crucial de tendre au maximum vers une fermeture optimale des circuits. Les différents scénarios pour les emballages en plastique et papier sont ainsi soumis à un examen critique sous l'angle de l'écologie. Et le papier est naturellement bien placé de ce point de vue... "La collecte du papier est organisée depuis des décennies et la plupart des consommateurs ont une poubelle réservée aux vieux papiers. Mais pour pouvoir en tirer un papier recyclé de qualité, encore faut-il que ceux-ci soient propres, et qu'ils ne soient pas contaminés par des encres nocives ou mélangés avec du plastique. Ce dernier point précisément constitue une pierre d'achoppement quand le plastique est remplacé par du papier et du carton pour des produits tels que les gobelets et les emballages. La résistance à l'humidité et les propriétés barrières du papier sont en effet inférieures à celles du plastique, d'où la nécessité de doubler le papier de plastique. Ce qui donne un multicouche, c'est-à-dire un mix non recyclable. Ces produits n'ont pas leur place dans les vieux papiers. Ils vont dans les déchets résiduels et sont donc incinérés. Circularité = zéro. Certaines entreprises promeuvent toutefois ce type d'emballages en demandant au consommateur d'ôter la doublure plastique avant de mettre le carton dans les vieux papiers. La question est de savoir combien de consommateurs le font effectivement. Il est préférable, pour la fermeture des circuits, de dispenser le plus possible le consommateur de cette responsabilité, afin d'éviter que de mauvaises habitudes de tri ne contaminent les flux de déchets." Le papier pur est-il recyclable indéfiniment? "Le recyclage du papier ne peut être reproduit à l'infini. Le traitement mécanique a pour effet de raccourcir les fibres de cellulose, ce qui entraîne une perte de qualité. On estime que le papier est recyclable sept fois. C'est pourquoi on utilise toujours un mix de vieux papiers et de fibres vierges." Où en est le traitement des plastiques en phase déchet? "Un coup de fouet a été donné ces dernières années au recyclage des plastiques, d'abord par l'élargissement des filières de collecte, à travers le nouveau sac P+MC notamment, et ensuite par l'optimisation de l'outil des trieurs et des recycleurs. Les plastiques sont actuellement surtout traités par le procédé mécanique, c'est-à-dire déchiquetés, lavés, séparés et de nouveau fondus pour la fabrication de nouveaux produits." Et ce processus, lui, est reproductible à l'infini? "Du fait de la dégradation des molécules, ce processus n'est pas, lui non plus, répétable indéfiniment. Le nombre de fois que les plastiques peuvent être refondus est du même ordre de grandeur que pour les fibres de papier: environ sept fois. Et comme pour le papier, la pureté du matériau est la condition d'un recyclage qualitatif des plastiques. Les encres, les colles et les nombreux additifs présents dans les plastiques, ainsi que l'existence des multicouches, donnent un recyclat de mauvaise qualité. Ces substances chimiques indésirables engendrent même des risques environnementaux et sanitaires liés à l'utilisation de produits fabriqués en plastiques recyclés. La stratégie consistant à promouvoir la part recyclée des matériaux d'emballage ne doit pas être prise à la légère. Le principe de précaution doit plus que jamais prévaloir et il faut à tout instant pouvoir garantir que le recyclat ne contient pas de substances nocives. L'intention dans une économie circulaire est de recycler plusieurs fois le flux de matériaux. L'accumulation dans les plastiques d'un cocktail de produits de dégradation, d'additifs, d'agents compatibilisants, etc., doit être évitée et surveillée." Le recyclage chimique permet-il de prévenir cette évolution? "À côté du recyclage mécanique, les déchets plastiques peuvent aussi être traités chimiquement, ce qui implique leur conversion en d'autres molécules de base pouvant à leur tour être réinjectées dans le processus de polymérisation. Cette façon de fermer le circuit des matériaux a actuellement le vent en poupe et elle donne des plastiques à base de matière recyclée dont la qualité équivaut à celle des plastiques vierges. Ne dit-on pas du recyclage chimique qu'il est fort cher et très énergivore? "Plusieurs technologies actuellement en plein développement permettent de recycler les plastiques par la voie chimique. C'est le cas de la solvolyse (dissolution du polystyrène, par exemple), de la dépolymérisation (d'ores et déjà appliquée avec succès au PET), de la pyrolyse (par exemple pour le craquage du PE et du PP en naphte, qui est la base de différents procédés chimiques) et de la gazéification (le plastique porté à une température supérieure à 1 100 °C est transformé en un mélange de monoxyde de carbone (CO) et d'hydrogène (H2). Ce gaz de synthèse est utilisé comme composé dans l'industrie chimique). Chaque technologie a en revanche une incidence différente sur l'environnement. Nous ne devons toutefois pas nous braquer sur l'empreinte écologique, mais plutôt nous concentrer sur le résultat final. Ces procédés donnent des composés pouvant être réutilisés dans l'industrie chimique, ce qui économise les matières premières. L'incidence sur l'environnement du recyclage chimique doit être mise en balance avec celle des processus fondés sur l'obtention de plastiques vierges à partir du pétrole. Les procédés susmentionnés restent effectivement chers, car ils sont toujours en phase de démarrage. C'est une question de volume et je suis convaincue que le recyclage chimique aura très prochainement toute sa place dans l'économie circulaire. À la condition toutefois qu'il puisse s'appliquer à des flux de matériaux purs. La mise en oeuvre des règles d'écoconception est dès lors plus que nécessaire pour pouvoir fermer efficacement le circuit des matériaux." La fermeture du circuit des matériaux plastiques serait donc bien plus efficace que celle du papier? "Effectivement. Dans un monde idéal où la collecte et le traitement des flux de déchets sont coordonnés pour produire un recyclat de haute qualité, le recyclage chimique des plastiques offre davantage de possibilités que le recyclage du papier. Beaucoup de fuites de déchets sont malheureusement à déplorer du fait du manque d'installations de collecte et de recyclage et du comportement irresponsable du citoyen. D'où la présence de détritus dans la nature. La propension à jeter des consommateurs est également encouragée par les produits 'écoblanchis' en papier plastifié." Vous n'êtes donc globalement pas favorable au remplacement du plastique par le papier? "Plastique ou papier, un regard critique et objectif sur le cycle de vie des produits révèle que le papier, si l'on en juge par différents critères, est le matériau qui a le plus d'impact sur l'environnement. La solution pour prévenir la soupe de plastique n'est pas le remplacement du plastique par un biomatériau destiné à fabriquer des produits à usage unique, mais la mise en oeuvre de produits réutilisables, la création de valeur et l'organisation d'une collecte efficace des déchets. La propension à jeter est inversement proportionnelle à la perception de la valeur des produits." Le plastique a naturellement aussi l'avantage d'être bon marché... "99% des plastiques sont actuellement issus de produits de distillation de combustibles fossiles. Un pour cent seulement de la production mondiale est biosourcé. Pouvoir transformer leurs flux résiduels en matériaux est une aubaine pour les raffineries de pétrole. Voilà pourquoi les plastiques sont si bon marché. Tant que l'économie mondiale fonctionnera avec des matières premières fossiles, il restera économiquement rentable de produire et d'utiliser des plastiques." Mais un plastique bon marché n'est-il pas déjà partie intégrante du problème d'image? "Des produits qui ne coûtent rien ou presque sont une invitation au consommateur à ne les utiliser qu'une fois, puis à les jeter. Il ne se donne pas la peine après usage de les nettoyer, de les conserver en bon état et de les ramener au magasin. L'industrie, les pouvoirs publics, les institutions financières ET le consommateur ont une responsabilité à assumer dans la transition vers l'économie circulaire. Nous ne pouvons toutefois pas attendre du consommateur qu'il découvre tout par lui-même." Quelles sont dès lors les voies à suivre? "Le défi sera d'élaborer des solutions à un niveau systémique avec l'ensemble des parties prenantes de la chaîne de valeur pour ainsi proposer au consommateur une offre des produits et de services équitables et efficients. Le concept de CupClub à la base d'un service de gobelets réutilisables lancé au Royaume-Uni en est un bel exemple. Les consommateurs sont récompensés pour rapporter les récipients, les possibilités du numérique étant mises à profit pour tracer les gobelets et les couvercles afin de détecter les fuites dans le système. 'Billie Cup' et 'Quppa' en sont des dérivés déployés dans certaines villes belges. À travers l'introduction d'une consigne sur le gobelet à café réutilisable, on espère offrir des solutions viables aux montagnes de déchets qui s'accumulent dans le sillage des achats à emporter." Quelque chose à ajouter en guise de conclusion? "La comparaison critique objective des produits jetables en plastique ou papier/carton montre clairement qu'il faut éviter de se fourvoyer en prenant des décisions purement fondées sur une perception subjective. L'approche correcte de la conception d'emballages et de produits en général impose de penser cycle de vie tout en se demandant si le produit s'intègre ou non dans une économie circulaire. Le défi à surmonter dans la transition vers une économie durable et circulaire n'est pas l'introduction d'un autre matériau en remplacement d'un produit existant, mais la prise en compte de l'ensemble du système et la recherche d'opportunités dans de nouveaux modèles d'affaires ainsi que dans l'évolution de la digitalisation."