Banderole en trompe-l'oeil de 30 mètres

Pour dénoncer une Europe " complice " du sort de l'Amazonie en feu, cinq militants de Greenpeace ont accroché une banderole de 30 mètres de haut sur une façade du Berlaymont, à Bruxelles. L'action a eu lieu le 11 septembre sur 14 étages du bâtiment de la Commission européenne. La banderole géante imitait un trou en trompe-l'oeil dans le bâtiment qui dévoile une forêt tropicale en flammes. La fumée provenait de véritables fumigènes allumés de part et d'autre par des grimpeurs de Greenpeace. Une militante en charge de campagne sur l'agriculture et les forêts pour Greenpeace expliquait alors: " Les feux en Amazonie sont loin, mais l'Europe jette de l'huile sur les flammes: en achetant du soja et d'autres produits venant des zones déforestées, l'Europe est complice de la destruction en cours en Am...

Pour dénoncer une Europe " complice " du sort de l'Amazonie en feu, cinq militants de Greenpeace ont accroché une banderole de 30 mètres de haut sur une façade du Berlaymont, à Bruxelles. L'action a eu lieu le 11 septembre sur 14 étages du bâtiment de la Commission européenne. La banderole géante imitait un trou en trompe-l'oeil dans le bâtiment qui dévoile une forêt tropicale en flammes. La fumée provenait de véritables fumigènes allumés de part et d'autre par des grimpeurs de Greenpeace. Une militante en charge de campagne sur l'agriculture et les forêts pour Greenpeace expliquait alors: " Les feux en Amazonie sont loin, mais l'Europe jette de l'huile sur les flammes: en achetant du soja et d'autres produits venant des zones déforestées, l'Europe est complice de la destruction en cours en Amazonie et dans d'autres écosystèmes ". L'ONG environnementale dispose d'une équipe de grimpeurs et grimpeuses spécialisés pour ce type d'action violente. Violente, car l'action se déroule sans prévenir et sans demande d'autorisation. Les grimpeurs sont intervenus très tôt le matin pour accrocher la bâche sur la façade d'une hauteur de 40 mètres. Selon Greenpeace, la bâche en question a été imprimée par Brandspot, située à Diegem. Pour chaque commande d'impression, Greenpeace sélectionne l'imprimerie sur base de critères environnementaux. " Nous optons pour des matériaux les plus écologiques possible et la bâche est réutilisée autant que possible. Même si le prix est plus élevé, nous choisissons toujours le meilleur produit pour l'environnement ", dit Anne-Françoise Moens, porte-parole de Greenpeace. L'affichage agressif aura eu le mérite de mobiliser la Commission européenne qui a ouvert une consultation publique sur la déforestation. Greenpeace a d'ailleurs relayé l'action sur les réseaux sociaux en invitant les internautes à aller signer la pétition en ligne disponible sur son site internet jusqu'au 10 décembre. Au Danemark, le WWF a détourné les portes d'un bus pour sensibiliser avec créativité les Danois sur les animaux en voie d'extinction. " A chaque fois que ce bus s'arrête, un animal sauvage menacé d'extinction meurt ". Tel est le message-choc qui a circulé sur un bus totalement recouvert pendant trois semaines dans tout le pays en septembre dernier. Selon le WWF, entre 1970 et 2016, la population mondiale des espèces vertébrées a diminué de 68%. Une extinction rapide à l'échelle de la planète qui est imputée à l'impact de l'Homme sur la nature. Pour véhiculer ce message, le WWF a choisi un bus comme support avec un habillage qui représente trois animaux concernés par cette extinction: un gorille, un tigre et un orang-outan. Les animaux étaient cachés chaque fois que les portes du bus s'ouvraient. Derrière cette campagne originale, le WWF a voulu envoyer à la population un autre message. Celui de réfléchir sur ses propres modes de transport pour réduire son empreinte carbone.