En ces temps agités pour notre économie, le flux de mauvaises nouvelles ne tarit pas. La conjoncture ralentit, l'industrie manufacturière est prise à la gorge par des prix de l'énergie exorbitants et notre compétitivité se voit minée par la hausse des charges salariales encore aggravée par une inflation galopante. L'industrie graphique n'échappe pas à ce cocktail délétère. Notre secteur se débat au contraire depuis un certain temps avec des défis tels que la digitalisation, la pénurie sur le marché du travail et la flambée des prix du papier. L'appel, en ce début de mois, de la fédération sectorielle Febelgra, qui exhortait les différentes autorités à passer des paroles aux actes, n'est en rie...

En ces temps agités pour notre économie, le flux de mauvaises nouvelles ne tarit pas. La conjoncture ralentit, l'industrie manufacturière est prise à la gorge par des prix de l'énergie exorbitants et notre compétitivité se voit minée par la hausse des charges salariales encore aggravée par une inflation galopante. L'industrie graphique n'échappe pas à ce cocktail délétère. Notre secteur se débat au contraire depuis un certain temps avec des défis tels que la digitalisation, la pénurie sur le marché du travail et la flambée des prix du papier. L'appel, en ce début de mois, de la fédération sectorielle Febelgra, qui exhortait les différentes autorités à passer des paroles aux actes, n'est en rien prématuré. Les gouvernements doivent prendre des mesures pour soutenir les entreprises. Lesquelles? Ce n'était pas encore très clair à la mise sous presse du présent numéro, mais une aide ciblée est, à l'évidence, nécessaire. Même les entreprises graphiques saines, présentant des chiffres d'affaires en progression, voient leur marge bénéficiaire grignotée par la hausse des charges salariales et des coûts des matières premières. Et les effets de la crise énergétiques ne sont pas encore comptabilisés. Qui peut encore escompter générer du profit en voyant tous ses postes de coûts exploser et ses clients privilégier d'autres canaux de communication? Nous ne devons toutefois pas compter uniquement sur les pouvoirs publics. L'Europe peut certainement faire quelque chose pour les prix de l'énergie. Mais les possibilités budgétaires de la Belgique sont plutôt limitées. Notre déficit continue de courir et notre dette prend des proportions gigantesques. Les largesses d'aujourd'hui devront être remboursées demain. Aux entreprises de faire montre de résilience, d'affûter et optimiser leur organisation et d'investir dans l'efficacité énergétique et l'innovation. Une tâche jamais achevée, toujours perfectible. Notre première crise de l'énergie remonte à 1973: voici près d'un demi-siècle, donc. Le choc pétrolier avait alors engendré une inflation record de 10% dans les pays de l'OCDE. Aujourd'hui, une immense impression de déjà-vu m'envahit. Déjà à l'époque, on préconisait de réduire sa consommation, de mieux isoler, etc. Trop peu de leçons ont manifestement été retenues de l'histoire. Le business as usual a vite repris le dessus, et pour ne rien arranger, des choix naïfs et mal inspirés ont été faits à l'échelon européen sur les plans de l'indépendance énergétique et de la politique industrielle. Mais il y a aussi de bonnes nouvelles. Votre fidèle magazine Nouvelles Graphiques bénéficie à partir de ce mois d'une toute nouvelle présentation. Nos graphistes ont opté pour une mise en page moderne, tout en fraîcheur et en sobriété. De quoi, cher lecteur, chère lectrice, mettre encore mieux en valeur votre contenu familier, avec des articles d'actualité, des interviews, des analyses, des comptes rendus, des perspectives de marché et des récits technologiques. Car là est après tout la raison d'être du présent numéro. Vous y trouverez notamment une analyse approfondie de la transformation de l'industrie papetière, ainsi qu'un dossier Web-to-print, avec des exemples belges et internationaux. L'automatisation, l'impression numérique d'emballages souples, les opportunités à l'exportation, la délégation, etc., comptent également parmi les thèmes évoqués. J'espère que notre nouvelle approche vous plaira. Dites-nous ce que vous en pensez ; tous les avis sont bienvenus. Bonne lecture.