En ces temps agités pour notre économie, le flux de mauvaises nouvelles ne tarit pas. La conjoncture ralentit, l'industrie manufacturière est prise à la gorge par des prix de l'énergie exorbitants et notre compétitivité se voit minée par la hausse des charges salariales encore aggravée par une inflation galopante. Malgré son dynamisme, le secteur du Print & Sign n'échappe pas à ce cocktail délétère. Il se débat au contraire depuis un certain temps avec des défis tels que la hausse des prix des matières premières ou la pénurie sur le marché du travail. L'appel, en ce début de mois, de la fédération de l'industrie graphique Febelgra -- dont Fespa Belgium fait partie -- qui exhortait les différentes au...
De bonnes nouvelles, aussi

En ces temps agités pour notre économie, le flux de mauvaises nouvelles ne tarit pas. La conjoncture ralentit, l'industrie manufacturière est prise à la gorge par des prix de l'énergie exorbitants et notre compétitivité se voit minée par la hausse des charges salariales encore aggravée par une inflation galopante. Malgré son dynamisme, le secteur du Print & Sign n'échappe pas à ce cocktail délétère. Il se débat au contraire depuis un certain temps avec des défis tels que la hausse des prix des matières premières ou la pénurie sur le marché du travail. L'appel, en ce début de mois, de la fédération de l'industrie graphique Febelgra -- dont Fespa Belgium fait partie -- qui exhortait les différentes autorités à passer des paroles aux actes, n'est en rien prématuré. Le gouvernement fédéral a entre-temps annoncé un paquet de mesures destinées à soutenir les entreprises. Une aide ciblée est, à l'évidence, nécessaire. Nous avons passé au crible la situation financière des producteurs de Print & Sign en Belgique avec le concours de Trends Business Information. Nous livrons le résumé de cette analyse dans ce numéro avec, d'emblée, une bonne nouvelle: 74% des entreprises examinées peuvent se dire financièrement saines. Cet exercice s'appuie sur les résultats officiels de 2020 et 2021, lesquels n'intègrent donc pas encore l'impact de la crise énergétique. Nous ne devons toutefois pas compter uniquement sur les pouvoirs publics. L'Europe peut certainement faire quelque chose pour les prix de l'énergie. Mais les possibilités budgétaires de la Belgique sont plutôt limitées. Notre déficit continue de courir et notre dette prend des proportions gigantesques. Les largesses d'aujourd'hui devront être remboursées demain. Aux entreprises de faire montre de résilience, d'affûter et optimiser leur organisation et d'investir dans l'efficacité énergétique et l'innovation. Une tâche jamais achevée, toujours perfectible. Notre première crise de l'énergie remonte à 1973: voici près d'un demi-siècle, donc. Le choc pétrolier avait alors engendré une inflation record de 10% dans les pays de l'OCDE. Aujourd'hui, une immense impression de déjà-vu m'envahit. Déjà à l'époque, on préconisait de réduire sa consommation, de mieux isoler, etc. Trop peu de leçons ont manifestement été retenues de l'histoire. Le business as usual a vite repris le dessus, et pour ne rien arranger, des choix naïfs et mal inspirés ont été faits à l'échelon européen sur les plans de l'indépendance énergétique et de la politique industrielle. Mais une bonne nouvelle ne vient jamais seule. Votre fidèle périodique M&C Magazine bénéficie à partir de ce mois d'une toute nouvelle présentation. Nos graphistes ont opté pour une mise en page moderne, tout en fraîcheur et en sobriété. De quoi, cher lecteur, chère lectrice, mettre encore mieux en valeur votre contenu familier, avec des articles d'actualités, des interviews, des analyses, des comptes rendus, des perspectives de marché et des récits technologiques. Car là est après tout la raison d'être du présent numéro. Vous y trouverez notamment une analyse approfondie de la manière dont le segment du grand format embrasse la problématique du développement durable. Nous y revenons aussi sur le premier congrès de Fespa Belgium, qui s'est tenu à Bruges. Plus un généreux résumé de la Fespa Global Print Expo de Berlin, ainsi qu'un récit managérial sur l'art de déléguer. J'espère que notre nouvelle approche vous plaira. Dites-nous ce que vous en pensez ; tous les avis sont bienvenus. Bonne lecture.
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