Quiconque prête l'oreille aux professionnels du secteur du Print & Sign entendra le message résonner toujours plus fort. Le vivier est vide ; les offres d'emploi restent non pourvues ; les entreprises ne parviennent plus à embaucher. Et les causes sont structurelles et plurielles. L'évolution démographique d'abord, qui fait que de plus en plus d'employeurs doivent aller à la pêche dans un bassin de demandeurs d'emploi en contraction. Et nulle question ici de "guerre des talents". On parle juste de trouver des gens fiables et motivés, sans plus. Quitte à ce que l'offre spécifique de formations et de coaching soit assurée dans les ateliers. A...
Durabilité, diversité et digitalisation

Quiconque prête l'oreille aux professionnels du secteur du Print & Sign entendra le message résonner toujours plus fort. Le vivier est vide ; les offres d'emploi restent non pourvues ; les entreprises ne parviennent plus à embaucher. Et les causes sont structurelles et plurielles. L'évolution démographique d'abord, qui fait que de plus en plus d'employeurs doivent aller à la pêche dans un bassin de demandeurs d'emploi en contraction. Et nulle question ici de "guerre des talents". On parle juste de trouver des gens fiables et motivés, sans plus. Quitte à ce que l'offre spécifique de formations et de coaching soit assurée dans les ateliers. Avec le vieillissement, notre secteur perd quasi mécaniquement chaque année toute une somme d'expérience et de savoir-faire. Et l'afflux de sang neuf est bien trop faible pour compenser les départs. Confrontées à cette réalité, les entreprises misent sur l'automatisation et la robotisation pour traiter leurs volumes (lire en page 30). Ou elles consolident pour dégager des synergies sur une plus grande échelle. Investir dans des flux de production automatisés et des robots permet aussi de rendre le travail humain plus qualitatif sur le plan du contenu et de l'ergonomie. Ce qui est crucial, car l'industrie manufacturière souffre de toute façon d'un problème d'image. L'inadéquation entre demande et offre sur notre marché du travail commence déjà sur le banc de l'école. Les orientations créatives sur écran ont beaucoup plus de succès auprès des jeunes que les pratiques focalisées sur la technique. Nous pouvons regretter ces tendances, mais se lamenter n'y changera rien. Le secteur du Print & Sign est-il suffisamment attrayant pour que des jeunes ou des transfuges souhaitent y faire carrière? La branche mise-t-elle assez sur les centres d'intérêt de la jeunesse d'aujourd'hui? J'entends par là le développement durable, la diversité et la digitalisation. Le secteur est-il capable d'inspirer les jeunes pour les inciter finalement à franchir le pas? Le défi est énorme et il est urgent de le relever. Car le temps presse. Dans son interview en page 12, Femke Helon, nouvelle présidente de FESPA Belgium depuis l'été, prône davantage de collaboration avec l'ensemble des parties prenantes pour relever le défi du recrutement. Elle se tourne vers les fonds de formation sectoriels, qui ont de bons contacts avec les écoles, et en appelle aux fabricants de machines, pour assembler les pièces du puzzle et renforcer le secteur. Une belle ambition dont on espère qu'elle trouvera rapidement à se concrétiser. Une autre voix qui compte dans cette édition de M&C Magazine est celle de Jean Chabert, fondateur et CEO de l'entreprise bruxelloise en pleine croissance Stanley/Stella (lire en page 16). La marque textile belge spécialisée dans les vêtements imprimés existe depuis dix ans et elle mise résolument sur le durable, ce qui n'a rien d'évident dans cette industrie. Jean Chabert entend rendre la chaîne d'approvisionnement internationale de Stanley/Stella à 100% durable. L'entrepreneur ne souhaite pas s'enfermer dans un calendrier précis, mais la direction prise est claire. Pour Chabert, la pertinence sociétale est la clé pour attirer la jeunesse. Faites-en le meilleur usage!
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