Easyfairs s'est dit particulièrement satisfait de cet Empack malinois, le premier depuis deux ans. Les exposants et les visiteurs étaient peut-être moins nombreux les mercredi 27 et jeudi 28 octobre que lors les éditions précédentes, mais le plaisir restait malgré tout entier. Car tout le monde n'aspirait qu'à une seule chose: revenir au Nekkerhal pour (re)nouer des contacts commerciaux et surtout aussi sociaux.
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Easyfairs s'est dit particulièrement satisfait de cet Empack malinois, le premier depuis deux ans. Les exposants et les visiteurs étaient peut-être moins nombreux les mercredi 27 et jeudi 28 octobre que lors les éditions précédentes, mais le plaisir restait malgré tout entier. Car tout le monde n'aspirait qu'à une seule chose: revenir au Nekkerhal pour (re)nouer des contacts commerciaux et surtout aussi sociaux. "Ce fut un très bon millésime", confirme Karen Rammeloo, Marketing Event Manager de l'Empack. "Nous avons pu recevoir 3 000 professionnels. Ce qui est certes moins que pour les précédentes éditions, mais était prévisible avec le coronavirus. Le plus important est que, tant les visiteurs que les exposants, ont été extrêmement satisfaits de pouvoir se retrouver en personne et étoffer leur réseau. L'Empack a en outre été un évènement agréable, placé sous la protection du Covid Safe Ticket et doté de son propre village de tests. L'année prochaine, nous serons à Gand et à Namur - deux grandes premières - où de nombreux stands ont déjà été de nouveau réservés. Nous y voyons donc le signe que le secteur y croit." Plus l'heure de la proclamation approchait, plus la tension était palpable: qui seraient les premiers lauréats des Emballages & Étiquettes Magazine Awards? Il était prévu d'en distribuer deux: l'un dans la catégorie Emballages et machines d'emballage innovants et l'autre dans celle des Machines d'emballage intelligentes. Les entreprises nommées dans la catégorie Emballages et machines d'emballage innovants étaient FrieslandCampina, avec sa bouteille en 100% de rPET pour produits laitiers de conservation longue, Reynders, avec son étiquette anticontrefaçon Quazar, et Ultrapak/Sealpac, avec FlatMap. Les nominées dans la catégorie Machines d'emballage intelligentes étaient Engilico, avec HyperScope, VDS Concepts, avec la Packman, et Topa Packaging, pour le dévidoir de ruban adhésif ZeroTape. Et les vainqueurs furent... FrieslandCampina et Engilico. Erik Lentink, R&D Packaging Development Specialist de FrieslandCampina, a accepté le prix au nom de son employeur. Il a dit y voir une reconnaissance de toutes les initiatives que FrieslandCampina a développées, et continue de développer, pour rendre ses emballages plus durables. Le jury a aussi apprécié les efforts - financiers - consentis pour faire construire une toute nouvelle ligne de fabrication dédiée à ces nouvelles bouteilles. Le jury était constitué du Prof. Peter Ragaert (Pack4Food et UGent), du Dr Ir Bram Bamps (MPR&S, UHasselt) et d'Erik Kruisselbrink, rédacteur en chef d'Emballages & Étiquettes Magazine. Pour l'HyperScope d'Engilico, primé dans la catégorie Machines, le jury a considéré que, si la technologie hyperspectrale n'était pas une nouveauté, son application compacte méritait d'être saluée. En particulier sous sa forme appliquée au contrôle de qualité des soudures des raviers et des thermoformes. Grâce à cette technique, il est possible de contrôler même les soudures qui ont été surimprimées ou qui présentent une contamination ne laissant qu'un faible contraste avec le film plastique. Par exemple, de la graisse ou de l'huile dans un ravier blanc avec soudure transparente. La chose est possible, comme l'a expliqué Renaat van Cauter, directeur marketing d'Engilico, venu recevoir le prix, parce que les données hyperspectrales contiennent des centaines d'images contenant à chaque fois des informations d'une bande de longueurs d'onde différente. Les longueurs d'onde concernées par la détection de la qualité de la soudure se trouvent essentiellement dans le domaine infrarouge. Une différence entre matériaux peut être détectée de manière fiable car ceux-ci réagissent différemment à la lumière proche infrarouge (NIR), en fonction de leurs caractéristiques individuelles de transmission, réflexion et absorption. La remise des prix fut combinée avec l'annonce des Trends Gazelles Packaging, de la publication soeur de Roularta. Burt Riské, directeur général de Trends Business Information, a animé la cérémonie. Les entreprises d'emballage entrant en ligne de compte pour les Trends Gazelles Packaging sont des sociétés en croissance rapide qui influencent positivement le climat entrepreneurial de leur région. Outre l'augmentation du personnel et du cash-flow, la croissance de la valeur ajoutée constituait cette année un nouveau critère pertinent. La catégorie "Petites entreprises" a été remportée par NDF, grossiste et emballeur de fruits à coques et fruits secs. Les deux autres "nominées" étaient Maison Gilson et Hova Papier. Dans la catégorie "PME", la première place est allée à Neopack (producteur d'emballages plastiques), devant Biopack & Logistics et J&S Packaging Services. Dans la catégorie "Grandes entreprises", Solidus Solutions - producteur et transformateur d'emballages de transport en carton compact - s'est imposée devant Sabert Corporation Europe et Ernesta Belgium.Texte: Erik Kruisselbrink L'organisateur Empack remettait lui-même deux Prix de l'innovation. Le jury a attribué son prix à Houweling pour un bidon en HDPE 100% recyclé avec jauge en 50% de HDPE recyclé. Le prix du public est allé à Autajon Labels pour une étiquette NFC permettant un échange sans fil des données grâce à la puce incorporée. Toutes ces distinctions mises à part, il y avait bien sûr aussi beaucoup de nouveautés à relever sur les stands des exposants. Oerlemans Packaging investit pas moins de 20 millions dans de nouvelles machines et leurs bâtiments pour la fabrication d'emballages recyclables à couche barrière. Ceux-ci sont destinés à remplacer des complexes multicouches, mais aussi des emballages barrières non recyclables. Les complexes PET-PE et OPP-PE sont de plus en plus remplacés par des multicouches PE monomatériau, signale également Oerlemans. Une combinaison très courante est, par exemple, du PE avec du PE renforcé, le tout offrant la même clarté que de l'OPP en multicouche composite. Joan Hanegraaf, directeur et propriétaire de l'entreprise, explique que cette composition modifiée requiert un procédé différent sur d'autres lignes de production. L'investissement est réalisé sur le site Oerlemans Plastics de Giessen. Celui-ci reçoit une extension de près de 9 000 m2 destinée à abriter la nouvelle ligne d'extrusion, un hall de soudure, et les espaces réservés aux bureaux, à la distribution et à la logistique. Giessen produit aussi des emballages à partir de films. L'Allemand Craemer avait une nouveauté à présenter à l'Empack Malines: une palette en plastique à semelle fermée, par ailleurs dotée d'une couche antidérapante. Ces palettes étant fermées en bas, elles peuvent se mélanger avec des palettes en bois, explique Laura Kosgalwies, Area Sales Manager de Craemer. Les palettes conventionnelles ont des ouvertures en bas. Si elles sont transportées sur un convoyeur à bande - sur lequel passent également des palettes en bois - le système signale une erreur. Il pense en voyant une palette à structure ouverte en dessous qu'il s'agit d'une palette en bois cassée. Le fond fermé de la nouvelle palette évite cette confusion. Tant la palette que la couche antidérapante sont en HDPE, si bien que les palettes, le cas échéant, peuvent être recyclées sans problème. Bert Jan Dijk, propriétaire, pouvait aligner de beaux résultats pour Presa, le fabricant de machines qu'il a racheté voici quelques années. "Nous possédons énormément d'expertise interne, avec des spécialistes en poste depuis de longues années ; tout se passe donc merveilleusement bien. Nous avons déjà pu, cette année, engager un nouveau chargé de comptes et un technicien d'entretien." Dijk était également ravi d'avoir pu ajouter une nouvelle machine d'inspection par vision à son assortiment. "Les clients peuvent s'adresser à nous pour tous les besoins: codage, étiquetage, contrôle et inspection, ce qu'ils apprécient au plus haut point. Et dans le domaine des machines d'emballage, Presa propose aussi tout le nécessaire pour la rétraction et la soudure." Presa emploie 33 personnes au total. Pendant l'Innovation Tour de l'Empack, Luc Dierckx, Sales Account Manager d'Autajon, expliquait tout ce qu'il fallait savoir de la nouvelle étiquette de la liqueur de plantes Élixir d'Anvers. "Il a été décidé de procéder à un rebranding pour s'adresser à un public plus jeune, mais tout en préservant au maximum la tradition séculaire." Les étiquettes en PP existantes ont été remplacées par du papier avec fibres "cotton touch". De quoi mieux répondre aux attentes écologiques d'un jeune public. Pour jouer sur le sens du toucher en plus de l'attrait visuel, la marque Élixir d'Anvers est imprimée avec une encre gonflante destinée à encore accentuer le ressenti tactile du matériau Cotton Touch. "Les étiquettes sont appliquées mécaniquement, ce qui a constitué un défi supplémentaire, sachant que la bouteille est octogonale. Le bon pouvoir adhésif n'a pas été simple à trouver, mais nous y sommes finalement parvenus. Il a malgré tout fallu privilégier une collerette en plastique. L'effort de tension imposé par la pose mécanique était en effet trop important pour une étiquette papier. Le tout contribue à une production rapide et efficace", conclut Dierckx. Etipack a montré une nouvelle machine qui pose un film d'operculage coupé sur mesure sur un ravier. Le film d'operculage est préalablement découpé suivant les spécifications de l'emballeur, qui peut en régler lui-même les dimensions. Le film d'operculage en démonstration était en PET, tout comme le ravier, ce qui donne un emballage entièrement monomatériau. Le film est prérainé pour être refermable. Cryovac montrait, pour la première fois en Belgique, le système compact d'emballage sous vide skinpack DM100. Cette machine semi-automatique peut recouvrir à la demande un plateau préformé d'un film d'operculage à la cadence de neufs pièces par minute. Le film étant appliqué à l'unité, Cryovac revendique une économie de 40% de plastique par plateau. Pieter Vandersteende, directeur général de VDS Concepts, montrait le principe de la nouvelle technique mise en oeuvre pour la Packman. Celle-ci permet de disposer les sachets dans les cartons à l'horizontale, tournés de 180 degrés ou à la verticale. Tout semble dépendre de la vitesse à laquelle ils sont éjectés dans le carton préparé en dessous. La Packman était nominée pour les Emballages & Étiquettes Magazine Awards. L'étiquette Quazar de Reynders l'est aussi. Le fabricant d'étiquettes a montré au salon différents exemples de sa solution anticontrefaçon fondée sur l'utilisation d'une encre spéciale qui lui est fournie par le Suisse Sicpa. Lorsque l'on penche l'emballage, on voit une autre image apparaître sur l'étiquette. Celle-ci était à l'origine conçue pour les médicaments, mais Reynders en fournit désormais des variantes pour des produits vulnérables à la contrefaçon, comme des boissons et des aliments pour bébés. Bart Calis, qui enseigne à l'Arteveldhogeschool, a écrit "Ecodesign tips voor verpakkingen" (Conseils d'écoconception pour les emballages). Cet opuscule est l'un des résultats du projet de recherche pratique "Hackthepack: wegwijs in duurzame verpakkingen" (VPO) du réseau d'expertise "Communicatie, Media en Design" de l'Arteveldehogeschool, un projet d'une durée de deux ans qui se clôture ce mois-ci. Il passe l'ensemble des matériaux en revue et décrit les "bonnes pratiques" de l'écodesign. Il n'a été imprimé qu'à une centaine d'exemplaires, mais on peut le télécharger gratuitement en ligne: www.arteveldehogeschool.be/projecten/hackthepack-wegwijs-duurzame-verpakkingen. Le but de Calis n'est en effet pas d'en vendre un maximum, mais de diffuser le plus largement possible la réflexion à la base de la conception écoresponsable. "Nous essayons de toutes les manières de mobiliser les étudiants, les industriels et les chercheurs autour de cas pratiques réels", dit Calis. L'Arteveldehogeschool organisait ainsi un atelier en présentiel au salon. Les participants étaient invités à réfléchir à de nouveaux emballages qui soient les plus écologiques possible. "L'écologie n'est pas une science exacte et l'approche juste varie d'une situation à l'autre. Certains des conseils peuvent paraître contradictoires et donner matière à débat. J'évite aussi sciemment d'opposer différents matériaux: carton contre plastique, par exemple. Tous les matériaux ont leur place en tant qu'emballage et il convient de les utiliser avec parcimonie." Deux Empack sont programmés pour 2022. L'Empack Namur sera organisé pour la toute première fois le 19 mai. Et les 14 et 15 septembre, autre primeur, l'Empack se tiendra à Flanders Expo, à Gand. Cette nouvelle localisation a été décidée en alternance avec le Nekkerhal de Malines, qui accueillera de nouveau l'Empack les 25 et 26 octobre 2023.