L'exposition se tient jusqu'au 16 mai aux Galeries vénitiennes d'Ostende. La cité balnéaire entendait ajouter un volet culturel aux Mondiaux du cyclo-cross, prévus pour les 30 et 31 janvier. Son service Culture a contacté "Koers", le musée du sport cycliste à Roulers, et c'est ainsi que le nom de Jelle Vermeersch fut cité. Les travaux préparatoires ont commencé en 2020 après la procédure d'adjudication, l'expo devant ouvrir ses portes fin décembre.
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L'exposition se tient jusqu'au 16 mai aux Galeries vénitiennes d'Ostende. La cité balnéaire entendait ajouter un volet culturel aux Mondiaux du cyclo-cross, prévus pour les 30 et 31 janvier. Son service Culture a contacté "Koers", le musée du sport cycliste à Roulers, et c'est ainsi que le nom de Jelle Vermeersch fut cité. Les travaux préparatoires ont commencé en 2020 après la procédure d'adjudication, l'expo devant ouvrir ses portes fin décembre. Jelle Vermeersch avait déjà une expérience en matière d'expo cycliste avec "Heeren, vertrekt! In de kop van de Koers" (Messieurs, partez! En tête de la course). Encore visible jusqu'au 5 avril à l'Abbaye Saint-Pierre de Gand, celle-ci propose une expérience multimédia faisant appel à une large diversité d'applications print & sign: visuels de sol illustrant un secteur pavé, tirages sur toile accrochés à des barrières Nadar, grands formats, enseignes lumineuses, etc. Jelle Vermeersch: "L'exposition de Gand a demandé près de deux ans d'efforts. Pour celle d'Ostende, l'équipe a été reformée avec le graphiste Pieter Willems, de pjotr.be." On peut littéralement sentir et toucher le cyclo-cross: la sueur et le poisson séché, les éclaboussures de boue et l'odeur typique de l'Algipan, le baume chauffant dont s'enduisent les coureurs. Un pan important de l'exposition est constitué du Hall of Fame avec des tirages photos de 16 champions du monde en plein effort: 14 messieurs et deux dames. Les seuls étrangers sont deux Néerlandais qui ont marqué la discipline d'une trace indélébile: Mathieu van der Poel et Marianne Vos. Et puis, tous les champions du monde belges, dont Eric De Vlaeminck, Roland Liboton, Mario De Clercq, Sven Nys, Wout van Aert, Sanne Cant, etc. Pour sa sélection, Jelle Vermeersch a consulté quelque 10 000 images numérisées tirées des archives photo du Musée de la Course Cycliste de Roulers. On y voit aussi des clichés de photographes nationaux et internationaux renommés, de l'agence de presse Belga et du légendaire journal sportif L'Équipe. Les tirages géants (parfois jusqu'à 12 m x 4 m) des champions du monde ont été réalisés chez Printville, à Destelbergen (région gantoise), avec une imprimante HP Latex sur papier mural numérique Digimura Brut. Digimura est un support de papier peint premium doté d'une doublure en intissé qui assure une opacité optimale et donne un aspect naturel chaleureux. Digimura s'applique sur une paroi préalablement encollée et permet une dépose aisée. Printville avait auparavant fourni l'ensemble du lettrage et des imprimés (environ 800 m2), placement compris, pour l'expo cycliste "Heeren, vertrekt! In de kop van de Koers" à l'Abbaye Saint-Pierre de Gand. De nouvelles photos ont également été prises spécialement pour l'exposition. Jelle Vermeersch a maculé de boue les visages des champions du monde encore parmi nous et leur a tiré le portrait avec son appareil photo numérique Hasselblad. Le premier à avoir son tour fut Paul Herygers, grand spécialiste des parcours sablonneux. Les portraits ont été imprimés sur vinyle autocollant au format 150 cm x 120 cm avec la Mutoh ValueJet à encres écosolvants du service graphique de la Ville d'Ostende, puis contrecollés sur panneaux PVC Forex noir. Les tirages sur Forex font à chaque fois partie intégrante d'une grande paroi où sont écrites des citations du champion mis à l'honneur. Le print est décliné dans d'autres applications encore. Ainsi, un espace dédié se veut une ode au bicross. Le département graphique de la Ville d'Ostende a imprimé 120 photos (formats de 30 x 20 cm et 30 x 45 cm) sur vinyle autoadhésif, lui-même contrecollé sur Forex noir. Le sol de l'espace est décoré d'un visuel de 36 m2: une image de drone des traces de pneus laissées dans l'herbe par une compétition de cyclo-cross. Ce sticker a été imprimé sur une ValueJet avec des encres au solvant et placé par Motief Belettering & Signalisatie, à Ostende. Motief a également imprimé la trace de pneu de vélo de 300 mètres de long sur 3 cm de large collée sur le sol pour guider les visiteurs à travers l'exposition. Le dessin est une photo d'un profil de course ayant roulé dans la boue. Le profil de la gomme a été d'abord été vectorisé puis répété. Dans une autre salle, on peut voir sur une table une cinquantaine de photos, dont celles de cyclo-crossmen ostendais, imprimées sur vinyle autocollant et collées sur Forex d'un centimètre d'épaisseur. L'exposition commence par des photos cocasses des années '20 et des clichés qui remontent à l'origine française du cyclo-cross (des coureurs vélo à l'épaule qui dévalent de rochers ou escaladent les marches d'une basilique). On voit des tirages du premier championnat du monde organisé en Flandre (Edelaere, 1957), de duels entre Belges et Néerlandais. Des images de la VRT défilent sur 12 écrans. Le commentateur cycliste Michel Wuyts a réalisé 15 enregistrements audio sur le cyclo-cross. La réalité augmentée révélée par le smartphone dévoile d'autres informations encore. Et comme lors des courses de cyclo-cross, une fanfare joue sous un chapiteau. Toute la scénographie rend ainsi un hommage bien mérité à l'ambiance festive et populaire du cyclo-cross. Des objets et accessoires exceptionnels sont naturellement exposés, comme le vélo du triple champion du monde Mario De Clercq. Les visiteurs se trouvent ainsi littéralement immergés dans l'univers du cyclo-cross. Le plus grand défi de Jelle Vermeersch en préparant l'exposition? "Ne pouvoir collaborer qu'à travers des réunions en ligne à cause du coronavirus. Il faut se voir trois fois plus souvent pour le même résultat, alors que tout doit être réglé au millimètre. Dans des circonstances normales, nous déléguons beaucoup plus, mais cette fois, il a fallu nous retrousser les manches pour construire l'exposition en dix jours. Ce qui a néanmoins aussi un côté positif et agréable. On assiste pour ainsi dire en personne à la naissance du projet. La pose des papiers peints et des autocollants demande vraiment beaucoup de savoir-faire. J'ai pu m'en rendre compte. Mais soit, chacun son talent et sa spécialité." La visite dure jusqu'à une heure et demie. De plus amples informations peuvent être obtenues sur le site https://www.oostende.be/cross. Le Championnat du monde de Cyclo-cross 2021 à Ostende est terminé. Les Néerlandais, hommes et femmes, ont remporté tous les titres. Quatre au total. Dans l'élite féminine, la gagnante est Lucinda Brand, Mathieu van der Poel est le lauréat de l'élite masculine.