"Le producteur fier de son vin souhaite aussi habiller ses bouteilles d'une belle étiquette. Auquel cas, la question du prix est secondaire. L'étiquette ne représente en outre qu'une petite fraction du prix global ", dit Ferdinand Hager, directeur et propriétaire d'Insignis. Ce qui ouvre un monde de possibilités à l'imprimerie viennoise. Avec ses 55 salariés, elle ne peut rivaliser avec les tirages des ténors du marché. D'où sa décision de se focaliser sur des étiquettes qui sortent de l'ordinaire. En offrant une plus grande valeur ajoutée et une qualité incomparable, elle peut dégager des marges plus confortables. Ce qui lui a permis de décrocher un prix pour sa première participation aux Finat Label Awards, concours mondial d'étiquettes autoadhésives, dans la catégorie Impression hybride. La récompense lui a été décernée pour une étiquette de Frizzante, un vin effervescent du domaine autrichien PayerPayer.
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"Le producteur fier de son vin souhaite aussi habiller ses bouteilles d'une belle étiquette. Auquel cas, la question du prix est secondaire. L'étiquette ne représente en outre qu'une petite fraction du prix global ", dit Ferdinand Hager, directeur et propriétaire d'Insignis. Ce qui ouvre un monde de possibilités à l'imprimerie viennoise. Avec ses 55 salariés, elle ne peut rivaliser avec les tirages des ténors du marché. D'où sa décision de se focaliser sur des étiquettes qui sortent de l'ordinaire. En offrant une plus grande valeur ajoutée et une qualité incomparable, elle peut dégager des marges plus confortables. Ce qui lui a permis de décrocher un prix pour sa première participation aux Finat Label Awards, concours mondial d'étiquettes autoadhésives, dans la catégorie Impression hybride. La récompense lui a été décernée pour une étiquette de Frizzante, un vin effervescent du domaine autrichien PayerPayer.Le jury des Finat Label Awards a loué l'esthétique du résultat final, mettant en avant le processus d'ennoblissement particulier. L'étiquette a été produite sur une presse combinée Labelfire, de Gallus, offrant également des possibilités d'ennoblissement hybrides. Dans une première étape, une argenture pailletée a été appliquée sur le papier en un dégradé de 0 à 100 %, puis imprimée en jet d'encre numérique avec le module DPU (Digital Print Unit) d'Heidelberg, avant un vernissage flexo. Le vernis softtouch couvre l'ensemble de la surface. Un vernis en relief a ensuite été apposé sélectivement - une fois encore en numérique - avec le module DEU (Digital Embellishment Unit). De l'avis du jury, les effets brillants et lumineux ainsi obtenus sont impossibles à réaliser avec les techniques d'impression courantes. " Pour obtenir une image parfaite et rendre possible la combinaison particulière des différentes étapes d'ennoblissement, une préparation professionnelle a été nécessaire au niveau de la lithographie. Le sujet des feuilles de vigne a ainsi été transformé en négatif et les structures du vernis DEU ont déjà été partiellement réalisées. "Comme Insignis fabrique l'étiquette primée sur une Gallus Labelfire 340, Heidelberg/Gallus a invité la presse professionnelle à venir en Autriche jeter un oeil en coulisses de cette innovation. Et innovante, Insignis l'est assurément puisqu'elle a été la première imprimerie autrichienne à imprimer des étiquettes en jet d'encre. Une technique qui semble surtout accrocher dans le Sud de l'Europe, comme l'a fait remarquer Uwe Alexander, Manager Pre-Sales Support Digital Solutions chez Heidelberg/Gallus.Hager n'a rien voulu cacher des coûts d'acquisition de la nouvelle presse hybride, qui combine les techniques conventionnelle et numérique aussi bien pour l'impression que pour l'ennoblissement. La facture s'est élevée au total à 4,5 millions d'euros, montant que son propriétaire souhaite amortir en sept ans. Au vu des volumes de travail qu'Insignis entrevoit pour une telle machine combinée, Hager a laissé entendre qu'une deuxième Labelfire ne devrait plus se faire attendre très longtemps. Dans la perspective de l'acquisition d'une seconde presse, le carnet de commandes serait déjà rempli à moitié pour un nouveau client.Claudia Göstel, responsable du marketing et de la communication d'Insignis, ajoute qu'à côté des marques, le volume de travail pour la Gallus Labelfire est aussi recherché du côté des agences de design. Celles-ci semblent surtout intéressées par les possibilités créatives particulières découlant de la combinaison de différentes techniques de production analogiques et numériques. Ainsi Insignis imprime par exemple différentes versions des tickets d'entrée pour les matchs du SG Handball Vienne-Ouest. Le billet comporte une étiquette autocollante où figure à chaque fois la photo d'un des joueurs de l'équipe. Celles-ci peuvent être collectionnées et collées dans l'album à compléter. De quoi encore renforcer le lien entre le club et ses supporters. D'autres d'actions de fidélisation sont bien sûr envisageables dans la même veine.Après les présentations introductives tant d'Insignis que d'Heidelberg/Gallus, nous pouvons jeter un coup d'oeil en production. Avec bien sûr d'abord la Gallus Labelfire en pleine action. Celle-ci est à ce moment occupée par une étiquette pour Mister Cider. Cette vignette autoadhésive est d'abord dotée sur les deux côtés de deux languettes argentées sur un groupe flexo, après quoi le support est imprimé en numérique et en flexo. Puis, l'étiquette est encore une fois embellie d'un texte argenté marqué à froid.La configuration se compose comme suit : un dérouleur, un régulateur de tension de bande, deux groupes flexo, un module jet d'encre pour sept couleurs (CMJN, vert, orange et violet) plus le blanc en 1 200 x 1 200 dpi, une unité corona après l'unité jet d'encre, de nouveau un groupe flexo, les unités numériques d'ennoblissement et de découpe, un contrôleur de tension et un poste d'inspection, et enfin un enrouleur. L'unité d'ennoblissement est un produit combiné de l'association de constructeurs suisses Steinemann, Schmid-Rhyner et Gallus. Elle permet de réaliser des effets aussi bien sélectifs que de surimpression. Avec le gaufrage numérique, des effets tactiles peuvent être réalisés en différentes hauteurs de relief sur chaque étiquette. Normalement, on peut aussi les obtenir en sérigraphiant une couche plus épaisse. Mais alors le relief doit nécessairement être le même pour l'ensemble des étiquettes du tirage.Après cet étalage des capacités de la presse hybride, nous passons dans un second hall où une Xeikon 3300 imprime au toner blanc sur un papier noir non traité.S'y trouve également une ligne MO-4 de Nilpeter, composée d'un alignement de deux groupes flexo, six offset, puis deux flexo encore. Ces derniers peuvent aussi faire place à une tour de sérigraphie. La deuxième Gallus Labelfire viendra d'ailleurs s'installer ici, la Xeikon étant appelée à déménager vers un troisième espace de production adjacent. Un certain nombre de configurations Nilpeter s'y trouvent aussi.Pudek a expliqué qu'Insignis évalue au cas par cas quelle ligne de machines est la plus efficiente pour chaque commande. À ce propos, Christof Naier, directeur général de la Business Unit Label d'Heidelberg/Gallus, a mis en avant la possibilité offerte par le logiciel Cerm, qui identifie exactement la configuration la plus rentable pour un travail donné.Uwe Alexander, Manager Pre-Sales Support Digital Solutions d'Heidelberg/Gallus, a expliqué que la Labelfire intègre un certain nombre d'outils chargés de garantir la qualité d'impression jet d'encre la plus parfaite possible. Ainsi un système d'inspection par caméra interne vérifie si chaque buse a bien éjecté une gouttelette d'encre sur le support. Dans le cas contraire, le logiciel calcule automatiquement une compensation par la barre d'impression suivante. Tout écart au niveau de la densité d'impression est ainsi évité, ce qui est surtout important quand on imprime sur un support blanc, poursuit Naier. " La goutte manquante se voit à peine blanc sur blanc, mais elle devient davantage visible dans le plan une fois qu'une autre couleur est imprimée par-dessus. "L'écart de densité peut s'explique, dit Naier, par la différence d'âge des barres d'impression jet d'encre. " Il peut arriver qu'une barre plus ancienne finisse par présenter une buse bouchée ou en panne, alors qu'une neuve n'est pas censée encore souffrir de ce problème. "À lire dans ce même numéro : différents constructeurs donnent leur avis sur la vitesse à laquelle l'impression des étiquettes se digitalise.