L'aventure d'HYBRID Software a commencé en 2007. Avec d'emblée un objectif clair : être le chaînon manquant entre les systèmes MIS, les portails web-to-print et les flux prépresse. L'entreprise, à travers différents produits, propose des applications dédiées à la gestion des ressources numériques dans le Cloud, l'édition au format PDF natif, l'impression à données variables, la copie-répétition, et bien d'autres tâches encore.
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L'aventure d'HYBRID Software a commencé en 2007. Avec d'emblée un objectif clair : être le chaînon manquant entre les systèmes MIS, les portails web-to-print et les flux prépresse. L'entreprise, à travers différents produits, propose des applications dédiées à la gestion des ressources numériques dans le Cloud, l'édition au format PDF natif, l'impression à données variables, la copie-répétition, et bien d'autres tâches encore.Même si d'énormes avancées ont été accomplies dans le domaine, le prépresse reste encore terra incognita pour beaucoup d'entreprises actives dans l'industrie de l'étiquette et de l'emballage. Les prestataires spécialisés y sont relativement peu nombreux. HYBRID Software a su plonger dans l'ouverture, pour rapidement imposer sa pertinence en tant que partenaire logiciel de référence sur ce marché.Avec HYBRID Software, Guido Van der Schueren semble avoir trouvé une seconde jeunesse. Après une série de succès commerciaux dans le logiciel prépresse, il a lancé Artwork Systems, devenue un concept dans l'industrie graphique. Il a fini par vendre à Esko en 2007, négociant un nouveau cap avec HYBRID Software.Il compte aujourd'hui parmi les entrepreneurs les plus florissants de Belgique et est toujours très actif dans l'entreprise. Impossible de s'arrêter. Nous l'avons rencontré pendant Labelexpo à Bruxelles, où il est apparu chaque jour sur le stand de la société. Van der Schueren : " Je ne manquerais Labelexpo pour rien au monde. Rien de mieux qu'un salon pour prendre la température d'un marché. Rien qu'hier, j'ai bien eu quarante ou cinquante brefs entretiens avec des clients. Je parle ici de personnes que je connais depuis vingt ans. Il faut savoir retenir les leçons du passé. Je fais d'ailleurs ce travail avec plaisir, tant cette industrie est fascinante. "Van der Schueren se souvient encore très bien des défis qu'il lui a fallu relever au moment de créer Artwork Systems. " Les deux principaux ont été de convaincre le marché que le Macintosh était bel et bien un ordinateur et qu'il était possible de réaliser des emballages au sein du monde PostScript. Ces 'professionnels autoproclamés' ne voyaient en effet dans le Mac qu'un jouet. La résistance à PostScript s'expliquait surtout du fait que fournisseurs et développeurs ne voulaient pas abandonner leurs propres standards. Mais grâce à ce langage, tout le monde allait enfin pouvoir travailler de la même manière. Tout comme avec le PDF aujourd'hui. Rien de neuf sous le soleil en fait. "Le fait de devoir manipuler des formats d'entrée différents a engendré beaucoup de frustration auprès des utilisateurs, note-t-il. " Nous avons dû lutter contre l'utilisation d'Adobe Illustrator comme format de livraison. Ce qui n'a d'ailleurs aucun sens pour des emballages. Illustrator permet beaucoup de choses dans le domaine du design, mais ce format ne convient pas pour la livraison des fichiers. Cette question est désormais réglée. PDF est la norme, à présent. "Après la cession d'Artwork Systems à Esko, une nouvelle opportunité s'est ouverte à lui. Des logiciels pour le marché du prépresse, il en existait bien sûr déjà, mais une marge d'amélioration subsistait malgré tout. D'où la création d'HYBRID Software. Van der Schueren revient sur ses motivations : " It's about the better mouse trap, comme disent les Anglais. Le marché était peu ouvert à l'innovation. Il était en outre aux mains d'un monopole qui avait d'ailleurs tendance à se comporter comme tel. Mon ambition était de lui opposer une entreprise orientée service. Nous identifions les besoins du client et développons le logiciel qui y répond. Ce qui veut dire communiquer avec le client : le dialogue n'est pas une voie à sens unique. Nous choisissons par exemple à dessein de ne pas développer une ribambelle de plug-ins pour les progiciels existants. Ainsi, l'évolution de PACKZ a permis d'atteindre une productivité bien supérieure à celle des programmes de conception plus généralistes. "Le monde de l'étiquette et de l'emballage semble avoir plus de mal avec la standardisation que l'industrie offset. Ce pour quoi Van der Schueren a une explication claire : " Le PDF est arrivé assez tard dans l'industrie de l'étiquette ; mais il y a une raison à cela. Il ne restait en fait plus qu'un seul fournisseur sur le marché, et il n'était pas particulièrement pressé d'embrasser le nouveau format. Chez HYBRID Software, nous avons pris dès le début le parti du PDF natif, ce qui était et reste notre signature. Il n'y a aucune raison pour que nous ne travaillions pas avec PDF. Les barrières sont certes plus élevées - les étiquettes et les emballages sont beaucoup plus complexes qu'une page d'un magazine - mais des solutions existent. "La tendance sur le marché est évidente. Van der Schueren voit bien les volumes augmenter dans certains segments, mais les tirages sont toujours plus courts. " Le numérique peut y pourvoir. Le développement majeur est la possibilité d'imprimer des données variables, et notre solution pour ce faire est unique en son genre. Les possibilités de l'impression à données variables sont illimitées : des étiquettes personnalisées aux sachets à fond plat, en passant par les gobelets ou toutes sortes d'emballage. Nous avons fait fabriquer 25 000 gobelets à café différents pour l'un de nos clients, par exemple. "Initialement, l'élément variable dans l'imprimé était toujours produit au niveau de la presse numérique, explique-t-il. " Nous pensons toutefois que le traitement des données variables fait partie intégrante du prépresse. En le maintenant sur la presse, on ralentit énormément la vitesse de production car la puissance de calcul est limitée. Mais en procédant comme nous le faisons, la vitesse de production de la machine peut être exploitée au maximum. Ce qui fait une solide différence au bout de l'année. "Les applications d'HYBRID traitent les éléments variables séparément du reste de l'imprimé. Autrement dit, les éléments fixes ne doivent être générés qu'une seule fois.La solution convient pour les textes et les images, mais il existe encore une autre manière de traiter rapidement une image variable. Le développeur a mis au point un système qui produit une autre partie d'une plus grande image à chaque impression. De quoi obtenir des impressions uniques, alors que le calcul de l'image totale n'est effectué qu'une seule fois. Dans l'exemple d'un gobelet, le matériel graphique variable doit en outre faire l'objet d'une transformation conique, ajoute Van der Schueren. Les calculs nécessaires sont effectués automatiquement par le logiciel. La fonctionnalité est incorporée dans PACKZ, l'une des solutions prépresse d'HYBRID.Parlant d'impression variable, Labelexpo a offert l'occasion d'admirer une kyrielle d'applications ludiques sur les stands des fabricants de presses numériques. HYBRID Software se concentre plus volontiers sur les applications industrielles. Van der Schueren : " Des étiquettes de bière personnalisées pour une fête du personnel, c'est un bon marché, selon vous ? Personnellement, j'ai des doutes. Le secret est de fabriquer un produit que le marché demande. On pense aux codes-barres, aux applications de traçabilité, aux textes et images variables. Nous offrons la possibilité de combiner tous ces éléments. Le secteur pharmaceutique est en grand besoin d'applications industrielles. Nous fournissons les solutions qui répondent à ses attentes. "La spécialisation a toujours jusqu'ici contribué au succès de Van der Schueren, et HYBRID Software n'entend pas non plus se disperser. D'où sa focalisation sur les étiquettes et les emballages : " Nous nous adressons aux entreprises graphiques traditionnelles, à savoir les imprimeurs, les transformateurs et les photograveurs, en mettant par ailleurs l'accent sur la gestion des actifs numériques de ces prestataires. Les grandes marques ne sont pas nos interlocuteurs. Elles posent leurs questions aux entreprises que nous desservons. Le marché de l'étiquette et de l'emballage est très vivant. Ce qui n'est pas toujours le cas de certaines autres branches de l'industrie. Le logiciel prend de plus en plus d'importance ; les entreprises de production le reconnaissent. Les presses doivent fonctionner en permanence à haut régime, et le logiciel peut y veiller. De l'Europe de l'Ouest jusqu'au Japon, les tendances sont partout pareilles. Là est le gros avantage avec les emballages : la problématique est la même partout. Il n'existe pas un packaging qui serait spécifique à l'Amérique latine, par exemple. "Un fournisseur de logiciels qui n'est pas en situation de monopole doit composer avec des flux de production existants. Comment faire en sorte que le logiciel reste compatible avec les autres systèmes ? Van der Schueren : " HYBRID Software, le nom d'origine, est la réponse à cette question. Il est inimaginable de se rendre dans une entreprise et de dire au patron : nous avons quelque chose de nouveau ; vous pouvez jeter votre infrastructure logicielle aux orties. La possibilité de connexion avec les systèmes existants, et donc aussi l'ERP, le MIS et les progiciels administratifs, est essentielle. Les systèmes concurrents ne peuvent plus aujourd'hui continuer à se couper des autres fournisseurs. Celui qui n'est pas ouvert perd le marché. Il s'agit de parler avec le client sur les pierres d'achoppement qui subsistent dans son système. C'est là-dessus que nous jouons. Nous sommes toujours en mesure de proposer quelque chose susceptible d'améliorer ses processus. "Pour le travail " dans le nuage ", HYBRID Software a mis au point CLOUDFLOW, solution serveur modulaire pour le traitement de fichiers et la gestion des ressources, l'épreuvage écran et l'automatisation de la production. Avec cette application, le développeur dit anticiper l'avenir : " Le marché n'est pas encore mûr pour un fonctionnement totalement dématérialisé. Mais c'est vers cela qu'on va. Prenez un groupe de dix filiales : fini pour elles de devoir toutes acheter le même système. Certains éléments du flux sont logés dans le Cloud et exploités de manière centralisée par l'ensemble des entités. En matière de workflow, les groupes visent avant tout l'efficacité. "Van der Schueren est satisfait du rôle rempli par HYBRID Software et dit ne pas encore avoir l'intention de se reposer sur ses lauriers. " Qui vous dit que je ne savoure pas l'instant présent ? Si je peux choisir entre une présence à la Drupa et, au même moment, des vacances quelque part dans le monde, je choisis la Drupa. Permettez-moi d'ajouter encore quelque chose. HYBRID Software compte aujourd'hui 130 collaborateurs, qui sont aussi 130 familles. Il existe une interaction entre ces personnes et l'entreprise, qui a un rôle important d'un point de vue sociétal. Ce n'est pas uniquement une question d'argent, car pour le dire honnêtement, je n'ai pas besoin de.