Visières et ouvre-portes

Chez nous, à Louvain, Materialise a développé diverses applications d'ordre préventif, protecteur et thérapeutique pour lutter contre l'épidémie. Un écran transparent de protection bien sûr, mais plus original encore, un ouvre-porte mains libres. Ce dispositif imprimé en 3D se fixe sur la poignée et comporte une extension en forme de pagaie qui permet d'ouvrir et de fermer une porte avec l'avant-bras. Pour ceux qui ont accès à une imprimante 3D, un guide de fabrication est téléchargeable gratuitement en ligne (https://www.materialise.com/en/hands-free-door-opener). Il a déjà été téléchargé plus de 50.000 fois dans le monde, dont les États-Unis. Materialise ne produit pas des imprimantes, mais développe des logiciels et réalise des impressions 3D pour l'industrie et le secteur médical.
...

Chez nous, à Louvain, Materialise a développé diverses applications d'ordre préventif, protecteur et thérapeutique pour lutter contre l'épidémie. Un écran transparent de protection bien sûr, mais plus original encore, un ouvre-porte mains libres. Ce dispositif imprimé en 3D se fixe sur la poignée et comporte une extension en forme de pagaie qui permet d'ouvrir et de fermer une porte avec l'avant-bras. Pour ceux qui ont accès à une imprimante 3D, un guide de fabrication est téléchargeable gratuitement en ligne (https://www.materialise.com/en/hands-free-door-opener). Il a déjà été téléchargé plus de 50.000 fois dans le monde, dont les États-Unis. Materialise ne produit pas des imprimantes, mais développe des logiciels et réalise des impressions 3D pour l'industrie et le secteur médical. En Israël, le fabricant d'imprimantes 3D grand format Massivit 3D s'est aussi mobilisé pour produire des écrans faciaux en PPE. Ils sont disponibles auprès de Massivit 3D et son réseau mondial de clients et distributeurs. Massivit 3D a mis en ligne les fichiers d'impression 3D pour fabriquer les visières et fait don du gel d'impression aux clients qui participent à cette initiative. Selon lui, sa technologie de fabrication additive à grande vitesse permet de produire 200 écrans faciaux par shift de 8 heures. Des milliers de visières ont déjà été donnés aux équipes médicales des hôpitaux locaux. Outre ces masques, Massivit 3D a aussi conçu comme Materialise un ouvre-porte qui permet d'ouvrir et de fermer la plupart des portes via un dispositif mains libres imprimé en 3D. Le fichier Gcode et les instructions peuvent être téléchargés sur le site de Massivit3D. Ouvre-porte : https://massivit3 d.com/foot-triggered-door-opener/. Visière : https://massivit3 d.com/massivit-3d-ppe-face-shield-frames/. En Belgique, 3Motion et Art Nzo possèdent une imprimante 3D du fabricant israélien (distribution par Digital Dot). HP met aussi en ligne des fichiers d'impression 3D téléchargeables gratuitement pour fabriquer des visières de protection et des ouvre-portes mains libres. Téléchargement sur https://enable.hp.com/us-en-3dprint-COVID-19-containment-applications. De son côté le fabricant américain Stratasys a également annoncé une mobilisation de l'ensemble de ses ressources d'impression 3D pour fournir 5000 visières de protection, voire plus si nécessaire, aux équipes médicales. Face à la pénurie de masques, plusieurs font preuve de créativité pour trouver des alternatives et le masque de snorkeling Easybreath de Décathlon inspire particulièrement. Le masque de plongée a en effet été transformé en masque buccal ou appareil respiratoire comme solution alternative de masque d'urgence. Et dans ce cadre, l'impression 3D s'avère être d'une grande utilité. Cette idée est d'abord née en Italie, pays européen le plus touché par le coronavirus. Depuis, d'autres pays développent leur propre version. L'idée des masques d'urgence a ainsi été soumise à Isinnova par l'ancien médecin-chef Dr Renato Favero. Isinnova a alors contacté Decathlon qui a accepté de fournir le dessin CAO du masque Easybreath. De là, la société de conseil Isinnova, spécialisée dans l'ingénierie mécanique industrielle, a conçu avec FabLab Brescia des valves de ventilateur pour transformer le masque Decathlon en masque à oxygène. Weerg, un webshop italien spécialisé dans l'impression 3D, s'est chargé de la fabrication des valves grâce à ses imprimantes 3D HP Multi Jet Fusion. Baptisée " Charlotte ", la valve est désormais brevetée pour une utilisation gratuite. Isinnova et Fablab partagent gratuitement le fichier avec toutes les entreprises capables d'imprimer en 3D des valves (https://www.isinnova.it/easy-covid19-eng/). Materialise a aussi collaboré avec Isinnova en améliorant la conception de la STL (frittage laser sélectif) pour la rendre plus solide et s'adapter aux réglementations de fabrication certifiées. Le masque d'urgence pour les ventilateurs d'hôpitaux est encore un appareil biomédical non certifié, mais il fournit une solution en cas de manque de dispositifs médicaux. Materialise propose aussi un connecteur NIP (de l'anglais non-invasive PEEP). En bref, ce dispositif transforme l'équipement standard disponible en un masque pour faciliter la respiration des patients atteints de Covid-19. Le fichier STL peut être téléchargé sur le site de Materialise. Des chercheurs belges de l'ULB et de la VUL ont aussi converti le masque de plongée Decathlon en respirateur d'urgence. La version de la VUL peut servir de masque de protection à défaut de masques FFP2. Pour ce faire, le masque Decathlon a été relié à un filtre via un connecteur en plastique imprimé en 3D. C'est Endo Tool Therapeutics, une spin off de l'ULB basée à Gosselies, qui a imprimé en 3D les 500 premiers connecteurs. Une chose est sûre, l'impression 3D aura réussi à capturer l'imagination du monde entier pour lutter contre la crise du Covid-19 et pallier le manque d'équipements nécessaires. Il ne fait aucun doute que la pandémie aura contribué à accélérer la percée de l'industrie de l'impression 3D.