Issue de la fusion de trois imprimeries situées à l'époque à Bruxelles, Charleroi et Liège, Rossel Printing Company est située à Nivelles depuis 2005. C'est le site d'impression des journaux du groupe Rossel & Cie pour la Belgique. L'imprimerie centralise l'impression de plus de 42 titres de presse quotidienne, soit 152 éditions. Ses activités représentent un volume de 200.000 exemplaires imprimés chaque nuit et plus de 3 millions d'hebdomadaires gratuits.
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Issue de la fusion de trois imprimeries situées à l'époque à Bruxelles, Charleroi et Liège, Rossel Printing Company est située à Nivelles depuis 2005. C'est le site d'impression des journaux du groupe Rossel & Cie pour la Belgique. L'imprimerie centralise l'impression de plus de 42 titres de presse quotidienne, soit 152 éditions. Ses activités représentent un volume de 200.000 exemplaires imprimés chaque nuit et plus de 3 millions d'hebdomadaires gratuits. Parmi les 4.5 millions d'imprimés par semaine se trouvent les quotidiens Le Soir, l'Echo, le Tijd, Grenz-Echo, les titres de Sudpresse ( Nord Eclair, La Meuse, La Nouvelle Gazette, La Province, La Capitale). En journée sont imprimés différentes éditions de toutes boites et gratuits dont le Vlan et le Métro et certains suppléments de journaux. Dernièrement trois journaux de tendance catholique surnommés "les jésuites" (La Libre Belgique, L'Avenir et la DH) sortent également des presses nivelloises. 150 travailleurs sont actifs en quasi continu de 7 h du matin à 4 h sur une rotative allemande de KBA. Quatre journaux sont imprimés simultanément à l'heure de pointe vers 22h30. L'impression en offset, nécessite près d'un million de plaques, soit 200.000m2 pour une année moyenne. "Dans nos 15.000 m2 de bâtiments, nous avons en moyenne 12.000 bobines de papier, ce qui constitue 15 jours de stocks. Pour le moment, nous en avons trois fois moins. Notre papier vient surtout de l'usine Stora de Langerbrugge, dans le nord-ouest de la Belgique l'une des toutes grosses usines de papier journal recyclé et de papier magazine super calandré recyclé. Nous nous fournissons aussi en France, Suède (Holmen notamment) en Russie et dans des grands groupes internationaux. Pour vous donner une idée, Le Soir utilise 3 bobines par semaine pour 40.000 exemplaires. Depuis 7 ans, tous nos papiers sont certifiés PEFC et FSC, c'est devenu une évidence pour nous. Durant les pires mois de la pandémie de Covid 19, nous avons moins imprimé de journaux, notamment moins de journaux gratuits. Le groupe Rossel a repris à Mediahuis en décembre 2020 le contrôle du quotidien gratuit Metro offert aux navetteurs de notre pays. Nous imprimons sur nos rotatives près 700.000 copies chaque jour, en début de soirée. Suite à la pandémie sa publication été interrompue pendant de longs mois mais depuis septembre dernier, l'impression a repris quasi normalement. Mais en plus, durant la pandémie moins de papier graphique a été utilisé et cela a causé une réduction de papier recyclé disponible sur le marché pour les journaux. Le papier journal standard que nous utilisons est du 40 gr par m2. Quand nous devons imprimer sur du papier amélioré de 55 gr au m2 la différence a un coût écologique et financier supérieur. Cependant il y a aussi une dose de spéculation indéniable sur le papier, comme sur d'autres denrées d'ailleurs" explique Pascal Birecki, directeur technique et de production chez Rossel Printing Company SA. En 2006, RPC imprimait 200 à 250 mille exemplaires par jour pour 15 journaux différents. Aujourd'hui, pour un nombre similaire d'exemplaires, on compte 30 éditions, soit deux fois plus de références. Certes tout est informatisé, mais tous les journaux de la presse quotidienne arrivent vers 22h30 et c'est souvent la foire d'empoigne entre les rédacteurs en chef pour passer sur les rotatives... ou alors il y a un match de foot et alors il y a des sueurs froides car rien n'arrive avant le coup de sifflet final! Mais sur les 4 rotatives, quatre titres peuvent être imprimés simultanément. RPC a fait parler d'elle récemment, suite à l'installation d'une éolienne de 130 m de haut raccordée directement à la cabine de haute tension interne. Elle permet d'alimenter en électricité l'imposante rotative et tous les bureaux du site. "Il aura fallu plus de 8 ans pour obtenir les permis et passer outre les contraintes techniques. Mais à ce jour, notre éolienne couvre 60% de la consommation totale en énergie de Rossel Printing Company. Sa production annuelle de 5.000 MWh correspond à la consommation d'environ 1.400 ménages. L'imprimerie, qui réduit ainsi sa facture énergétique, évite l'émission de 1.400 tonnes de CO2 par an," indique Bernard Marchant, l'administrateur délégué de Rossel & Cie. Depuis 2011, l'imprimerie est dotée d'un réseau de chaleur depuis un site agricole voisin qui couvre 3% des besoins annuels grâce à la production de biomasse issue des cultures de chicons. Les panneaux photovoltaïques installés en 2014 sur le toit de l'imprimerie produisent eux 5% de besoins en électricité du site. Et depuis en décembre 2015, la centrale de cogénération répond à 60% des besoins en chaleur et 12% de ses besoins totaux en énergie. Comme ses concurrents, le groupe de presse permet à ses lecteurs de consommer l'information sous de multiples formats et à toute heure de la journée. Le premier "moment" de cette expérience de lecture démarre pour certains par la lecture du journal papier. Le respect des délais de livraison des journaux à l'heure est crucial, surtout quand le digital exacerbe les attentes des clients en terme d'immédiateté. Ainsi pour ses lecteurs "print", RPC s'est doté d'un solide ERP pour améliorer sa logistique et plus particulièrement le suivi des journaux au départ de l'imprimerie et ce grâce, à une traçabilité et la génération de bons de transport en temps réel pour le suivi des palettes de journaux. D'autre part, l'imprimerie souhaitait améliorer l'efficacité et l'expérience utilisateur des opérateurs au sein de la zone de chargement grâce à une application mobile. Une étude de 2020 confirmait la croissante indéniable du lectorat en digital. Le journal "Le Soir", l'un des titres phare du groupe a ainsi comptabilisé en 2020, une croissance de 25% en un an de son lectorat web. On constate une connexion pratiquement quotidienne des abonnés numériques, d'une durée moyenne par visite de +/-15 minutes. Le site d'info le plus visité en Belgique est celui de SudPresse. "Notre Groupe s'est bien adapté au digital, et c'est une bonne nouvelle. Mais attention quand on parle d'un journal plus "vert", il serait illusoire de s'arrêter à la production des journaux papier. La consommation digitale sur nos portables et nos tablettes pose également question. Le grand public en est fort peu conscient, mais cette consommation virtuelle a un impact considérable sur l'environnement. Cette préoccupation va certainement nous animer au cours des prochaines années. On débat largement aujourd'hui du stockage des données et de leur coût environnemental réel. Aujourd'hui, la proportion de la partie utile de ce stockage monstre doit être affinée pour en optimiser le bilan carbone et l'impact sur notre planète, "conclut Bernard Marchand administrateur délégué de Rossel & Cie. A l'heure où nous mettons sous presse, Google vient de commencer l'installation de son cinquième centre de stockage de données en Belgique.