Dès notre entrée dans les murs de Primrose Laboratories, nous sommes accueillis à bras ouverts par Jacques Tavernier, General Manager, et Maaike Beuselinck, Production Manager. L'ambiance est amicale, voire familiale. On se croirait en outre dans un sauna. Non pas que la chaleur soit particulièrement étouffante, mais à cause des parfums d'herbes et épices de toutes sortes qui nous titillent les sens.
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Dès notre entrée dans les murs de Primrose Laboratories, nous sommes accueillis à bras ouverts par Jacques Tavernier, General Manager, et Maaike Beuselinck, Production Manager. L'ambiance est amicale, voire familiale. On se croirait en outre dans un sauna. Non pas que la chaleur soit particulièrement étouffante, mais à cause des parfums d'herbes et épices de toutes sortes qui nous titillent les sens. Les activités en production sont des plus diverses. Une fois, ce sont des produits liquides conditionnés en bouteilles carrées à étiqueter sur deux côtés, et une autre, des préparations solides dans des flacons cylindriques enveloppés d'une étiquette unique. Il arrive même aussi que ces fabrications soient mélangées. "Notre personnel de production doit être très flexible", dit Tavernier. "Lorsqu'on dispose d'une étiqueteuse et d'une imprimante tout aussi polyvalentes, on peut être multitâche et gagner énormément de temps. Sur quelques milliers de bouteilles, nous pouvons facilement gagner quatre à cinq heures par rapport à la situation antérieure." Beuselinck enchaîne: "Avec les sirops pour enfants, par exemple, nous passions en moyenne une semaine en production, étiquetage compris. À présent, nous sommes prêts à expédier en deux ou trois jours. Soit au moins la moitié du temps de gagné." Une bonne part du gain de temps engrangé chez Primrose découle de l'adaptation de l'ensemble du processus, et ce grâce à la combinaison souple de l'impression et de l'étiquetage. Explication de Beuselinck: "Auparavant, toutes les étapes étaient encore effectuées séparément et manuellement. Les bouteilles étaient remplies dans un local et rangées dans des bacs. L'opérateur les sortait par la suite une à une des bacs pour un étiquetage manuel. Puis retour dans les bacs en vue de l'impression dans une deuxième pièce, et la mise en étui dans une troisième encore. Et enfin, l'opérateur prenait une dernière fois les boîtes pour y imprimer la date de péremption et le numéro de lot. Toutes ces étapes supplémentaires ont à présent disparu car l'ensemble du processus s'effectue en série, sur la même ligne. Nous pouvons désormais remplir les bouteilles et les placer directement sur la ligne d'étiquetage ALtech. L'étiqueteuse ALline à module ALritma M dote les bouteilles d'une étiquette sur une ou plusieurs faces. En même temps, l'imprimante jet d'encre à petits caractères Linx 8900 imprime la date ultime de consommation et le numéro de lot sur cette étiquette ou directement sur l'emballage. Une fois la table tournante remplie, nous mettons les bouteilles dans des étuis, que nous fermons et imprimons avec la Linx 8900 et c'est terminé. La Linx 8900 étant montée sur roulettes, elle peut être utilisée partout." Primrose disposait auparavant d'une petite imprimante de table qu'elle utilisait pour préimprimer les étiquettes dans ses bureaux. "Nous estimions la quantité d'étiquettes dont nous aurions besoin ce jour-là", se rappelle Beuselinck. "Il nous arrivait régulièrement de devoir mettre cinq cents étiquettes à la poubelle parce que nous en avions imprimé trop avec le numéro de lot de la journée en question. Depuis que nous avons mis en service la nouvelle ligne d'étiquetage ALline en 2020, nous avons déjà réalisé d'énormes économies sur les étiquettes. Désormais, nous éteignons l'imprimante Linx 8900 dès que nous approchons de la fin du lot. Ainsi plus aucune étiquette n'est gaspillée." La Linx 8900 se règle très facilement, selon Beuselinck, car l'appareil est préprogrammé pour l'ensemble des différents produits. L'opérateur n'a qu'à choisir le bon ; tout le reste est immédiatement réglé correctement. Deux personnes vérifient encore une fois le numéro de lot et la date de péremption, après quoi une nouvelle série de production peut commencer. "Le réglage du mode d'impression était plus compliqué avant. Il nous arrivait de nous tromper dans l'ordre du numéro de lot et de la date de péremption, ce qui était source de confusion pour le consommateur final. À présent, tout est réglé par défaut et nous pouvons en outre imprimer jusqu'à trois lignes. L'imprimante est également beaucoup plus précise ; elle peut imprimer de manière beaucoup plus nette. Nous pouvons augmenter et diminuer la taille de la police. Bref, toutes les options sont là." Pour les produits distribués directement par Primrose, l'impression figure sur la capsule. Beuselinck: "Les étiquettes sont toutes préimprimées, avec le logo, la dénomination et l'information sur le produit. Seuls le numéro de lot et la date de péremption doivent encore être rajoutés avec l'imprimante Linx." Primrose possédait encore une ancienne imprimante Linx qui avait fait son temps. Le moment était venu de changer, d'autant que l'entreprise avait un urgent besoin de machines à étiqueter. "Nous avons appris au hasard d'une newsletter que Presa avait également des étiqueteuses dans son assortiment, et c'est ainsi que les choses ont commencé à bouger", dit Beuselinck. "Nous avions déjà fait l'expérience de la réactivité du service Presa. Après une bonne discussion avec le commercial, nous avons su où nous en étions. Presa a étudié les différentes possibilités pour nous. La difficulté était liée au fait que nous travaillons avec de nombreuses formes de produits différentes, des petites bouteilles carrées aux grands vapos cylindriques." Tavernier enchaîne: "Nous sommes une entreprise flexible. Si nous pouvons nous doter d'un équipement lui aussi flexible, c'est congruent. Acheter une étiqueteuse qui ne permettrait de traiter qu'une partie de la production n'aurait pas de sens. Si on peut combiner, c'est idéal." La structure organisationnelle horizontale de Primrose permet un processus décisionnel court. Une longue période de réflexion a toutefois été nécessaire avant d'en arriver là. D'autres investissements importants étaient en effet requis et l'entreprise souhaitait les coordonner en douceur. Précision de Beuselinck: "Avec l'ALline et la Linx 8900, nous pouvons parfaitement poursuivre notre croissance tout en faisait évoluer notre processus. Primrose avait déjà pu remarquer en production que l'ancienne Linx ne demandait pas beaucoup d'entretien. Mais si un recours à une aide externe s'imposait malgré tout, Presa pouvait réagir au quart de tour. Le fait de pouvoir compter sur des machines parfaitement harmonisées et sur un point de contact central en cas de problème rend possible une réflexion à long terme. Nous ne sommes pas abandonnés à notre sort. Pour une petite entreprise, c'est essentiel", conclut Beuselinck, ravi. Tavernier revient brièvement sur la genèse de l'entreprise: "La société Primrose Laboratories a été créée en 2006 par Philippe Gérard, pharmacien, et moi-même, qui suis pharmacien-biologiste clinique. Nous nous sommes rencontrés en 1994 à un cours d'herboristerie et de là est née l'idée de créer ensemble une entreprise axée sur les compléments alimentaires à 100% à base de plantes. Nous avions en effet remarqué à l'époque que la qualité des compléments alimentaires du marché laissait à désirer. Le nom de l'entreprise est composé de deux parties. 'Laboratories' est une référence au fait que je suis issu des laboratoires médicaux et que nous développons nous-mêmes nos produits dans notre propre labo. 'Primrose' parce que Philippe avait en son temps consacré son mémoire à la primevère, qui se dit primrose en anglais." Fin 2007, l'assortiment propre de Primrose Laboratories se déclinait déjà en une dizaine de produits, pour lesquels l'entreprise a su développer un réseau de distribution bon an mal an. Au début, ce fut surtout à travers des visites chez les médecins et les spécialistes. En 2016, "Ceres Pharma" a repris la distribution des produits dits courants de la gamme Primrose en pharmacie. Tavernier poursuit: "Nous avons encore cherché d'autres distributeurs après cela. Ainsi la société 'Perfect Health Solutions' vend une quinzaine de nos produits en ligne en France et au Benelux. 'Vitamina' en distribue sept sur le marché des boutiques de santé. Crise du coronavirus oblige, nous avons mis au point pour eux deux produits qui sortent un peu de notre zone de confort, à savoir des gels pour les mains et des sprays désinfectants pour les surfaces. Nous avons conçu ces gels sans pratiquement aucun composé de synthèse. Il contiennent uniquement des huiles essentielles, sont hydratants et protègent la peau. Enfin, nous distribuons encore nous-mêmes deux produits destinés à l'urologie. Ceux-ci ont été mis au point en collaboration avec des professeurs de quatre universités. Il va sans dire que nous en poursuivons le développement. Nous avons d'autres nouveaux produits en préparation, dont un pour le diabète." Primrose était initialement établie à Roulers, mais la société a rapidement déménagé vers Thourout pour pouvoir se conformer entièrement aux normes HACCP. Chez Primrose, tout est encore fait en interne: des matières premières achetées aux produits finis et emballés. Le processus de production commence par la macération (mélange avec des liquides d'extraction biologiques), qui dure de cinq à six semaines. Viennent ensuite le filtrage, la concentration et le mélange avec des véhicules afin de pouvoir remplir des capsules ou des sirops. Les capsules sont dépoussiérées manuellement et mises en pots à l'aide d'une compteuse. Seule la mise sous blister des capsules est encore externalisée. En période de pointe, l'entreprise demande parfois de l'aide à "Huis 45", un centre pour aveugles et malvoyants. De quoi permettre à ces personnes de se sentir utile et mettre un peu de joie dans leur vie. Primrose compte actuellement six temps pleins, qui sont employés en production du lundi au vendredi, de 8 h à 16h30. Ces deux dernières années, elle a fortement misé sur l'automatisation. Tavernier: "Si nous n'automatisons pas, nous ne pourrons pas suivre au niveau des prix. Les salaires et les coûts de location sont beaucoup plus élevés ici. Les normes de qualité et les exigences de traçabilité sont en outre nettement plus strictes qu'à l'étranger. L'automatisation est en fait la clé qui nous permettra d'aller de l'avant.