Labelexpo Europe est un évènement bisannuel. Sa dernière édition organisée en 2019 avait accueilli 600 exposants et 37 000 visiteurs. Les dirigeants d'entreprises actives dans le monde de l'étiquette et de l'emballage fréquentent volontiers cette expo internationale pour se rencontrer et étoffer leur réseau. Les principaux constructeurs de machines, développeurs de logiciels et fabricants de matériaux y ont leur stand. Bref, une Drupa mais qui serait plus spécifiquement axée sur le secteur de l'étiquette et de l'emballage. Labelexpo Europe offre le grand avantage pour nos compatriotes de se tenir à Bruxelles: pas de déplacements lointains ni d'hébergement à prévoir. Les dirigeants et spécialistes des imprimeries offset et des entreprises graphiques ont tout intérêt à visiter le salon. La curiosité est le ferment de l'innovation et de la diversification.
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Labelexpo Europe: reportée, pas annulée
Le salon professionnel international Labelexpo Europe 2021 devait initialement se tenir du 21 au 24 septembre à Brussels Expo. La pandémie de Covid-19 en a toutefois décidé autrement. Labelexpo Europe a été déplacée au 26-29 avril 2022. L'industrie de l'étiquette n'est pas pour autant restée les bras croisés. Nouvelles graphiques maintient une veille permanente et cartographie pour vous les tendances sectorielles les plus notables. L'attention pour le durable en fait partie.

Labelexpo Europe est un évènement bisannuel. Sa dernière édition organisée en 2019 avait accueilli 600 exposants et 37 000 visiteurs. Les dirigeants d'entreprises actives dans le monde de l'étiquette et de l'emballage fréquentent volontiers cette expo internationale pour se rencontrer et étoffer leur réseau. Les principaux constructeurs de machines, développeurs de logiciels et fabricants de matériaux y ont leur stand. Bref, une Drupa mais qui serait plus spécifiquement axée sur le secteur de l'étiquette et de l'emballage. Labelexpo Europe offre le grand avantage pour nos compatriotes de se tenir à Bruxelles: pas de déplacements lointains ni d'hébergement à prévoir. Les dirigeants et spécialistes des imprimeries offset et des entreprises graphiques ont tout intérêt à visiter le salon. La curiosité est le ferment de l'innovation et de la diversification. TLMI (Tag & Label Manufacturers Institute) est une association de membres américaine défendant les intérêts de l'industrie de l'étiquette et de l'emballage. Pour son rapport le plus récent (Market Watch), une centaine de transformateurs équipés de presses petite laize ont été interrogés sur l'impact de la crise du coronavirus pour leur business. D'où il ressort que le chiffre d'affaires total de 72% des sondés a augmenté malgré la pandémie. 19% ont fait état d'une baisse de leur résultat. La hausse de chiffre d'affaires n'a pas concerné tous les marchés. Par ordre décroissant, les plus fortes progressions sont à mettre à l'actif des secteurs des produits chimiques d'entretien (+9%), du transport et de la logistique, et des aliments et boissons. Les biens de consommation durable et surtout l'automobile (-8,2%) ont affiché une croissance négative pour les trois premiers trimestres 2020 par rapport à 2019. Finat, la fédération européenne de l'industrie de l'étiquette autoadhésive, a soumis ses membres à un sondage similaire pour son rapport Finat Radar. Avec des conclusions identiques: forte hausse dans l'alimentaire, les boissons et les produits ménagers ; et dégringolade dans l'horeca, les biens durables et l'automobile. Conclusion évidente: la diversification est cruciale pour un producteur d'étiquettes et il vaut mieux travailler pour un grand nombre de petits clients que pour seulement quelques gros. En cas d'imprévus comme une pandémie de coronavirus, être exclusivement actif dans des marchés de niche est dangereux. Un autre enseignement du rapport du TLMI est que les techniques d'impression conventionnelles restent largement prédominantes. La période corona a donné un sérieux coup de pouce au numérique pour la production de commandes urgentes. Le parc de machines conventionnelles a toutefois été mis sous pression lui aussi, au point que les transformateurs du TLMI ont déclaré vouloir investir d'abord dans ce dernier. Plus de 40% des entreprises désireuses d'acquérir une presse numérique en 2021 songent à un exemplaire à toner ; un quart envisagent le jet d'encre et 12% pensent à une configuration hybride. HP Indigo détient une solide part de marché avec ses presses (feuilles et bobines) et est une marque forte sur le marché de l'étiquette. De quoi probablement expliquer l'intérêt persistant pour la technologie toner. Xeikon possède aussi une solide réputation avec ses rotatives à toner au bilan très positif. La gamme Xeikon propose également des presses à jet d'encre. Les visiteurs de Labelexpo 2019 avaient été noyés sous les slogans environnementaux. Impossible de passer à côté sur les stands des constructeurs et des fabricants de supports. Je me souviens d'une conversation dans les allées de Brussels Expo avec un propriétaire d'imprimeries d'étiquettes qui ne cachait pas son scepticisme par rapport à cette tendance au durable. La Suédoise Greta Thunberg avait encore participé le 21 février 2019 à la septième marche pour le climat dans notre pays. Sa présence avait attisé les passions et était encore fraîche dans les esprits. Aujourd'hui, ce même chef d'entreprise brise une lance en faveur de la soutenabilité. Autrement dit, les mentalités ont changé. Et également du côté des retailers et des marques, qui publient régulièrement leurs objectifs de développement durable et leurs directives en matière d'étiquettes et d'emballages. Le plan d'action pour la durabilité de Coca-Cola est intitulé "This is forward". Extrait: "Nous avons défini une stratégie ambitieuse pour tous nos emballages. L'objectif? La circularité. La première étape, c'est une recyclabilité à 100%. Coca-Cola n'est évidemment pas une île. Nous travaillons avec un énorme écosystème de partenaires et de fournisseurs. Nous voulons nous assurer que nous agissons de manière éthique et durable sur chaque maillon de cette chaîne de valeur. Dans le respect de la planète, des hommes et des animaux." En plus d'attirer l'attention et de fournir toutes les informations requises, les étiquettes et les emballages devront à l'avenir se montrer performants dans la phase de fin de vie. La durabilité - l'un des sept piliers stratégiques de Finat - et l'économie circulaire dominaient aussi le troisième des quatre jours de l'évènement en ligne Finat Label Europe Forum 2021 (fin mai-début juin). On y a évoqué la manière dont l'industrie de l'étiquette peut continuer à desservir ses clients tout en limitant son impact sur l'environnement. Les imprimeries d'étiquettes peuvent afficher leur engagement en collaborant avec des fabricants et des partenaires écocertifiés. La "hiérarchie des déchets" est un bon fil conducteur pour le développement d'une entreprise plus durable. Cette échelle définit la succession des actions prioritaires qui doivent être entreprises pour diminuer la quantité de déchets produits et améliorer les processus et les programmes généraux de gestion de ceux-ci. Elle s'articule autour des 3 R désormais bien connus: Réduire, Réutiliser, Recycler. La réduction est possible à travers l'optimisation des processus de production visant à permettre de diminuer le nombre de plaques et les volumes de consommables utilisés et à éviter les erreurs d'impression. Ce pour quoi l'automatisation du flux de production joue un rôle important. Le workflow est devenu un thème majeur pour l'industrie de l'étiquette et de l'emballage. Il montre la voie à suivre. Les imprimeurs d'étiquettes belges ont tout intérêt à mettre leurs performances environnementales en évidence sur leur site web. Un échantillonnage rapide révèle toutefois qu'ils pourraient bien mieux faire. Comment? En s'inspirant des meilleures entreprises nationales et internationales. Ce qui demande un petit effort, mais peut leur rapporter beaucoup de goodwill.
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