La technologique évoluant - vitesses plus élevées, meilleure qualité et homogénéité accrue - le marché a fini par saisir les opportunités créées par l'impression numérique. Ce qui s'est réalisé par le biais d'installations d'équipements dans les salles des machines du monde entier, alors que les imprimeurs cherchaient des moyens de relever les défis qui se présentaient à eux. À savoir, répondre à l'évolution des comportements des consommateurs du XXIe siècle, faire face à l'avènement des courts tirages et à la tendance accrue à la personnalisation, et satisfaire les attentes de donneurs d'ordres demandeurs de modèles économiques assurant livraison à flux tendu tout en réduisant les déchets tout au long de la chaîne d'approvisionnement. On s'aperçoit aujourd'hui que bon nombre de prestataires ayant adopté le numérique pour la production d'étiquettes exploitent désormais plusieurs lignes. Ils font aussi usage des différentes technologies à leur disposition et mettent à profit les caractéristiques et possibilités uniques de chacune d'entre elles pour renforcer leur capacité à répondre aux besoins de l'environnement des affaires d'aujourd'hui et de demain.
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La technologique évoluant - vitesses plus élevées, meilleure qualité et homogénéité accrue - le marché a fini par saisir les opportunités créées par l'impression numérique. Ce qui s'est réalisé par le biais d'installations d'équipements dans les salles des machines du monde entier, alors que les imprimeurs cherchaient des moyens de relever les défis qui se présentaient à eux. À savoir, répondre à l'évolution des comportements des consommateurs du XXIe siècle, faire face à l'avènement des courts tirages et à la tendance accrue à la personnalisation, et satisfaire les attentes de donneurs d'ordres demandeurs de modèles économiques assurant livraison à flux tendu tout en réduisant les déchets tout au long de la chaîne d'approvisionnement. On s'aperçoit aujourd'hui que bon nombre de prestataires ayant adopté le numérique pour la production d'étiquettes exploitent désormais plusieurs lignes. Ils font aussi usage des différentes technologies à leur disposition et mettent à profit les caractéristiques et possibilités uniques de chacune d'entre elles pour renforcer leur capacité à répondre aux besoins de l'environnement des affaires d'aujourd'hui et de demain. Le choix de la technologie dépend de plus en plus de l'utilisation finale: supports difficiles à imprimer comme pour les vins et spiritueux ; étiquettes durables devant pouvoir résister aux diverses agressions ambiantes ; étiquettes de bières et de cosmétiques où le ressenti visuel est primordial ; ou étiquettes d'aliments devant à la fois être esthétiquement attrayantes et satisfaire aux réglementations les plus strictes en matière de sécurité alimentaire. Des presses numériques ont été engagées à côté des machines offset et flexo pour la plupart de ces applications. Plusieurs exemples des premiers jours ont toutefois montré que cette méthode n'était pas la manière la plus efficace de s'assurer un bon ROI. Les tentatives de faire fonctionner la technologie au sein des flux de production existants ont en effet eu pour résultat de saper les possibilités et capacités de l'impression numérique. Aujourd'hui, il est acquis que, pour rentabiliser un investissement dans le numérique, l'écosystème autour de la presse revêt autant d'importance que la machine elle-même. Celui-ci fait en sorte que les commandes entrantes puissent être réceptionnées au prépresse, passées au système d'impression, puis envoyées à la finition et au façonnage de la manière la plus fluide et efficace possible. Le point de départ est invariablement un progiciel MIS-/ERP à la hauteur. Ce qui veut dire conçu pour prendre en charge le plus grand nombre de commandes et de tâches, en gérer la complexité et en traiter les volumes de données, tout en pouvant soutenir la cadence de la presse et lui envoyer un flux ininterrompu de travaux facturables. Les modèles web-to-print se multiplient à un rythme soutenu. Ils sont la transposition, dans le monde du B2B, du confort des commerces en ligne dont le consommateur fait l'expérience au quotidien. Même si ce ne sera pas le cas pour tout le monde, il est probable qu'un volume croissant des travaux destinés aux presses à étiquettes numériques arrivera par les canaux en ligne. Ce qui suppose une structure adaptée par rapport à celles des imprimeurs d'étiquettes plutôt habitués à un flux de production classique - où les commandes entrent physiquement par la porte pour être ensuite traitées par le service prépresse. La déqualification du processus prépresse qui s'ensuivra probablement va conduire les entreprises à réaffecter leur personnel. Pour beaucoup, ce pourrait être une bénédiction. Car en plus de se créer de nombreuses opportunités de croissance, elles y trouveront l'occasion de valoriser des ressources humaines sous-utilisées et de renforcer le plan de développement personnel de leurs collaborateurs. La perspective peut en effrayer plus d'une, mais elle est la conséquence inévitable de la transformation numérique. Celle-ci ne doit pas être redoutée, mais acceptée et incorporée aux stratégies des entreprises pour l'avenir. Il fut un temps où l'on a pu s'inquiéter de la mesure dans laquelle la transformation numérique allait affecter les procédés d'impression analogique et menacer leur place dans la "chaîne alimentaire". Poussé en partie par l'excellent marketing et la présence d'une industrie du numérique forte au point d'imprégner toute la chaîne d'approvisionnement, l'enthousiasme a atteint un tel point de frénésie que le secteur de l'impression numérique s'est senti obligé de préciser dans une communication officielle: "nous ne sommes pas là pour tuer la flexo." Depuis quelques années, l'industrie de la flexo est passée à la contre-offensive en organisant sa propre renaissance technologique: gains d'efficacité, automatisation du calage de la presse et standardisation poussée du processus ont couronné ses efforts. Elle a aussi appris à donner davantage de la voix et à mieux défendre son pré carré, sortant les gros moyens marketing pour mettre en avant les points forts de la flexographie au XXIe siècle. La réalité de l'atelier aujourd'hui est que les procédés numérique et analogique sont devenus totalement complémentaires. Ce qui se réalise à travers l'augmentation du nombre d'options "hybrides" disponibles (Full Hybrid, True Hybrid, Integrated Hybrid, etc.), combinant les meilleurs aspects des deux, ainsi que par les capacités ainsi libérées et créées. En déchargeant une presse flexo des courts tirages pour les imprimer dans un flux de production numérique, par exemple, les fabricants d'étiquettes peuvent augmenter le nombre de travaux en grands volume produit en flexographie sur leurs lignes Gallus, Mark Andy, Nilpeter, MPS ou BOBST. Inversement, les presses numériques sont aujourd'hui capables d'assurer de plus longs tirages, laissant la presse flexo disponible pour la production de travaux de plus haute valeur ajoutée. De quoi optimiser le rendement synthétique et accélérer le retour sur investissement de l'équipement aussi bien numérique qu'analogique. Beaucoup d'imprimeurs d'étiquettes se sont ainsi créé de nouvelles opportunités d'affaires et ouvert des marchés qu'ils n'auraient pu desservir auparavant. L'une de ces nouvelles applications est l'impression numérique d'emballages souples. Pour un imprimeur d'étiquettes, les emballages souples constituent une diversification largement documentée. Certains défis techniques restent à surmonter dans ce domaine, étant donné les exigences croissantes faites aux emballages primaires et leur rapport aux technologies établies comme l'impression UV. La chaîne d'approvisionnement multiplie toutefois les efforts pour tempérer et atténuer ces problèmes. Un arsenal croissant d'équipements rend à présent possible la production à bref délai d'emballages souples, imprimés par une technologie à jet d'encre (aqueuse) ou à toner et convenant pour les modèles "print-for-use". Et comme les matériaux souples et leurs utilisations finales sont totalement différents, un besoin de formation doit être rencontré auprès des imprimeurs d'étiquettes. Cela étant dit, il est probable que de plus en plus de transformateurs d'étiquettes se lanceront dans les emballages souples au fur et à mesure que les occasions se présenteront. La création de valeur ajoutée constitue un autre champ d'opportunités pour les imprimeurs d'étiquettes qui déploient le numérique. Dans la bataille permanente pour permettre au produit de s'imposer au "moment de vérité" et d'offrir le plus fort attrait en linéaires, de plus en plus de systèmes permettent aujourd'hui de rehausser et embellir les étiquettes imprimées en numérique. Il peut s'agir de procédés analogiques appliqués après l'impression ou de systèmes numériques "natifs" capables d'apposer des dorures, des vernis ou d'autres effets visuels, ainsi que des éléments tactiles de nature à satisfaire le désir de toucher et de sentir du consommateur. Je pense dès lors que l'industrie de l'étiquette est bien placée pour embrasser la prochaine itération de la transformation digitale, en combinant sa connaissance approfondie du numérique avec sa capacité intrinsèque d'adaptation et de changement. Loin de s'apitoyer sur son sort, l'industrie de l'étiquette se réjouit de voir comment le numérique peut assurer la pérennité de son modèle économique et se tient prête à capter les opportunités au fur et à mesure qu'elles se présenteront.