Après un effondrement en 2020, dû à la pandémie de coronavirus, le marché européen du papier et du carton a rebondi l'année dernière. Signe d'une industrie "résiliente" pour la CEPI, la Confédération des industries papetières européennes. Une reprise principalement alimentée par le segment de l'emballage. Dans son bilan statistique annuel pour 2021, la CEPI fait état de signes de reprise solide post-Covid pour l'industrie de la pâte à papier et du papier. La consommation de papier et carton s'est ainsi améliorée de 5,8%, dépassant la croissance générale du PIB de la zone euro. Ce qui a fait augmenter la production de papier et de carton de 6,1%. Pour le premier trimestre 2022, la CEPI fait également état de tendances positives, avec des niveaux de production supérieurs à ceux du premier trimestre 2021. "La croissance a été tirée par une demande renouvelée à la fois sur les marchés nationaux et à l'échelle mondiale. La production globale des qualités de papier graphique a augmenté de 1,7% grâce à une demande plus stable des éditeurs, des bureaux et de l'impression commerciale", indique la CEPI.
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Après un effondrement en 2020, dû à la pandémie de coronavirus, le marché européen du papier et du carton a rebondi l'année dernière. Signe d'une industrie "résiliente" pour la CEPI, la Confédération des industries papetières européennes. Une reprise principalement alimentée par le segment de l'emballage. Dans son bilan statistique annuel pour 2021, la CEPI fait état de signes de reprise solide post-Covid pour l'industrie de la pâte à papier et du papier. La consommation de papier et carton s'est ainsi améliorée de 5,8%, dépassant la croissance générale du PIB de la zone euro. Ce qui a fait augmenter la production de papier et de carton de 6,1%. Pour le premier trimestre 2022, la CEPI fait également état de tendances positives, avec des niveaux de production supérieurs à ceux du premier trimestre 2021. "La croissance a été tirée par une demande renouvelée à la fois sur les marchés nationaux et à l'échelle mondiale. La production globale des qualités de papier graphique a augmenté de 1,7% grâce à une demande plus stable des éditeurs, des bureaux et de l'impression commerciale", indique la CEPI. Faut-il encore le rappeler? La pandémie de Covid-19 a accéléré certaines tendances comme la digitalisation et l'e-commerce qui étaient déjà observables ces dix dernières années. Selon la CEPI, l'essor du commerce électronique et le remplacement du plastique, notamment motivé par la directive européenne sur les plastiques à usage unique, ont favorisé le marché des emballages en papier-carton. En 2021, la production de qualités d'emballage a atteint un niveau record, affichant une croissance de 7,5% par rapport à 2020. La plus forte croissance concerne les papiers d'emballage pour les sacs (+11,6%) en raison de l'élimination progressive des emballages en plastique soutenue par l'UE. Et qu'en est-il des papiers graphiques (papiers journal, d'impression et d'écriture)? Il ressort du dernier bilan de la CEPI que la consommation de papier graphique a rebondi de 2,7% après avoir chuté de près de 18% en 2020. Les activités de papier journal et de papier couché sans bois ont connu une forte baisse depuis 2020. Avec les arrêts de production en 2021, la consommation de papier journal a diminué d'environ 1,3 million de tonnes en 2019-2021, et la consommation de papier couché sans bois a diminué d'environ 0,9 million de tonnes. Les chiffres de la CEPI montrent également qu'après d'importants investissements du secteur, le recyclage du papier est de plus en plus pratiqué en Europe. Pour la première fois, le recyclage du papier a dépassé les 50 millions de tonnes en 2021, tandis que les exportations de papier à recycler ont diminué de 18% par rapport à 2020. Pour le secteur graphique, la reprise économique après la pandémie s'accompagne d'une crise papier sans précédent. Le prix de la pâte n'a de cesse d'augmenter et la disponibilité de papier sur le marché international fait défaut. En fonction des types de papier, les prix ont connu une augmentation allant jusqu'à 50%, voire plus, en un an. À titre d'exemple, en se référant aux indices papier publiés par Febelgra, le prix du papier offset sans bois a augmenté d'environ 41% par rapport à juin 2021. Selon Xavier Bouckaert, CEO de Roularta Media Group, le prix du papier pour l'impression rotative offset aurait augmenté de 75%. "C'est du jamais vu", dit le CEO de Roularta, entreprise fondée en 1954. La flambée des prix du papier a maintes fois été justifiée par une demande forte et soudaine après les confinements et aux difficultés d'approvisionnement en matières premières et de transport. Mais d'autres problématiques particulières s'ajoutent selon le type de papier. Pour le papier journal, la hausse de prix est aussi liée à une baisse de la production des papetiers pour ce secteur face à la diminution des ventes de journaux. Tandis que pour le papier ondulé, les prix sont tirés vers le haut en raison d'une demande croissante de cartons d'emballage. La crise du papier ne se réduit pas uniquement à la loi de l'offre et de la demande. Outre les difficultés d'approvisionnement et de transport international, la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée et l'envolée des prix des énergies ont aussi un impact sur le prix et la disponibilité de papier. En effet, l'industrie papetière consomme beaucoup d'énergie pour sécher la pâte à papier et faire tourner les machines à papier. Même si 62% de la consommation énergétique de l'industrie papier est issue de la biomasse, la hausse des coûts du gaz et de l'électricité depuis le début de la guerre en Ukraine met l'industrie sous pression. A tel point que Lessebo Paper en Suède a décidé de stopper sa production de pâte le 31 août dernier pendant deux jours en raison de la flambée du prix de l'électricité. Ce qui pourrait se répéter si de nouvelles hausses importantes surviennent encore cet automne. De son côté, Thibault Laumonier, PDG de la filiale française du groupe britannique DS Smith Packaging, pointe d'autres problématiques: "Le bois est devenu rare, donc les palettes pour transporter les produits sont devenues rares". Il évoque également un retard sur la mise en service de nouvelles machines à cause de la pénurie de semi-conducteurs. "La disponibilité et l'accessibilité économique des matières premières et de l'énergie sont en jeu", a de son côté souligné Ulrich Leberle, directeur du département des matières premières de la CEPI, lors de la présentation des statistiques de l'industrie papier début juillet. En juillet dernier, de nouvelles augmentations ont eu lieu sur le prix du papier et d'autres sont encore prévues en septembre en raison de la hausse des coûts, annonce Dirk Salens, CEO d'Igepa Belux. "La raison est la hausse des coûts notamment du gaz et de la pâte", dit-il. Les décisions du président russe Vladimir Poutine, dans le cadre de la guerre en Ukraine, font pendre une épée de Damoclès sur l'approvisionnement et le prix de l'énergie. "Difficile de dire si les prix du papier vont encore augmenter par la suite, tout dépend des coûts. On ne retrouvera plus les niveaux d'il y a cinq ans. Cependant, il était aussi nécessaire de réévaluer le papier, car les prix étaient trop bas auparavant. Chez Igepa, nous pensons que nous sommes à présent arrivés à un point de bascule qui, s'il est dépassé, dirigera la demande vers les médias digitaux." C'est d'ailleurs ce que craint Christophe Jablonski, administrateur de l'imprimerie offset AZ Print. "Notre crainte est de voir le volume d'impression diminuer si le prix du papier continue d'augmenter, accélérant ainsi la fuite de la production papier vers les écrans digitaux. Dans ce cas, il n'y aura pas de marche arrière possible. Malgré la diminution du volume, il y a plus de finition", disait Christophe Jablonski en juillet dernier. Un mois plus tard, Aldi tenait une conférence de presse pour annoncer qu'il allait se concentrer davantage sur la publicité numérique en raison de l'augmentation du prix du papier. En effet, l'impression et la distribution de 4,4 millions de dépliants physiques chaque semaine coûtent désormais trop cher pour Aldi. Pour Dirk Salens, le papier est voué à devenir de plus en plus un produit de luxe avec davantage de valeur ajoutée. "Ce qui signifie que le prix restera à un niveau plus élevé", indique-t-il. En ce qui concerne l'évolution du prix du papier, aussi bien le porte-parole de la CEPI, Piotr Pogorzelski, que Thomas Davreux, directeur d'inDUfed, se gardent de tout commentaire: "Nous n'avons pas le droit de parler de cet aspect du marché". InDUfed représente notamment les producteurs de pâte, papier et carton et les transformateurs de papier-carton en Belgique. "Aucun producteur de matières premières n'a d'intérêt à mettre en faillite son client. Les augmentations de prix sont déplorées par toute la chaîne, y compris ceux qui les font passer, mais c'est ça ou la faillite", dit Thomas Davreux. "Pour les producteurs belges, il faut aussi tenir compte de l'indexation automatique des salaires: c'est déjà +8% pour la commission paritaire des producteurs de papier en juillet et une autre indexation est prévue en novembre. En un an, c'est 10 à 15% du coût de production du papier qui a été augmenté de 8%", poursuit le directeur général d'inDUfed. Cet été, même si l'approvisionnement reste tendu, les imprimeries ont semblé respirer un peu mieux. "Ça se détend un peu au niveau de la disponibilité", témoignait alors le directeur de l'imprimerie AZ Print. Aussi bien du côté d'Igepa que d'Antalis, on fait part d'une situation plus détendue au niveau de l'approvisionnement de papier pour le secteur graphique. Dirk Salens d'Igepa Belux explique cela par une baisse de la demande. "Nous voyons une légère baisse entre mai et juin, car les clients ont fait leurs stocks. Cependant, je m'attends à un retour de la demande après l'été, au fur et à mesure que les stocks s'épuiseront. Ce qui entrainera de nouveau une situation tendue au niveau de l'approvisionnement puisque la capacité de production de papier reste limitée." Même son de cloche chez Antalis: "La disponibilité s'est légèrement améliorée en fonction du type de papier et de qualité, la situation était particulièrement compliquée pour les papiers couchés. La fin de la grève chez UPM a aussi donné un peu d'oxygène. Cela dit, nous sommes aujourd'hui confrontés à des tensions énormes autour des qualités de papier recyclé.", dit Christoph Van den Langenbergh, directeur des ventes Paper & VisualCom d'Antalis. "Le marché ralentit aussi, car tout le monde a fait ses stocks en achetant énormément de volume", ajoute Erik De Vos, Business Director Benelux d'Antalis. Mais les délais de livraison restent toujours aussi longs: environ deux mois pour les qualités offset, alors qu'ils étaient de deux semaines avant la pandémie. Christoph Van den Langenbergh explique cet allongement par une pénurie de capacité de fibres recyclées très blanches en Europe qui pose actuellement question. "Il y a aussi deux usines russes coupées du marché européen", dit Erik De vos. Thomas Davreux d'inDUfed pointe également une pénurie de matières premières pour le papier recyclé: "Il y a une grande concurrence sur ce marché. La disponibilité est encore moindre que les années précédentes. Mais cela est aussi vrai pour les fibres fraîches." Igepa comme Antalis disent avoir augmenté leurs stocks de papier. "En tant que distributeur, c'est notre rôle d'investir dans des volumes supplémentaires en magasin", dit Christoph Van Den Langenbergh. "Actuellement, les usines se concentrent surtout sur leur capacité de production, laissant aux grossistes le soin de prendre les commandes. C'est alors à nous en tant que distributeur d'investir pour répondre à la demande du marché. Nous avons déjà augmenté notre capacité de stockage et nous prévoyons d'augmenter encore pour l'année prochaine. À présent, nous ne nous concentrons plus uniquement sur les grands producteurs. Nous sommes aussi en contact avec de nouveaux fournisseurs de papier plus petits, qui sont spécialisés dans certains domaines", indique Christoph Van Den Langenbergh d'Antalis. À force de convertir des usines à papier en usines à carton ou de simplement les fermer, le marché est-il confronté à une sous-capacité de production de papier graphique? Dirk Salens: "Le marché graphique est toujours en baisse, les volumes sont toujours inférieurs aux niveaux d'avant 2019. Mais il y a encore des marchés qui se portent bien comme les livres et puis il y a les étiquettes et l'emballage." Des propos qui ont été corroborés par la publication des statistiques 2021 de la CEPI, qui pointe en outre une forte baisse de la demande de papier journal et magazine. "Ce qui est positif c'est que les papiers non couchés connaissent une meilleure évolution ainsi que les papiers spéciaux au niveau de la disponibilité. La situation est plus compliquée pour les papiers couchés", indique Dirk Salens. Erik De Vos remarque également que la part de marché des papiers offset est en croissance. "Nous remarquons que la demande en papier offset est en croissance par rapport à la demande en papier couché", dit Erik De Vos. Pour Piotr Pogorzelski, "c'est une demande qu'on n'attendait pas trop dans le papier. Historiquement, nous avons toujours été en suroffre. L'offre des papetiers a donc progressivement baissé. Comme il n'est pas garanti que la demande actuelle va perdurer, la question est de savoir si cela vaut la peine de faire de nouveaux investissements. Investir dans une usine représente des millions, voire des milliards d'euros. Il faut donc être sûr de son coup." Thomas Davreux d'inDUfed: "Le marché de l'industrie papier baisse chaque année. Il y a donc eu un changement de stratégie avec moins de production pour le papier graphique. La reprise économique post-Covid a provoqué une espèce de sursaut de la demande, mais il faudra plus qu'un sursaut d'un an pour convaincre les industriels que le papier graphique est ressuscité. On parle d'investissements gigantesques de plusieurs centaines de millions d'euros de machines." Alors faut-il s'attendre à une nouvelle pénurie de papier d'ici la fin de l'année? "Si la demande recommence à croître avec la même capacité de production papier, la situation sera tendue, mais pas trop. En tant que distributeur, nous restons proactifs. Nous sommes en train de stocker du papier pendant que les clients déstockent", dit Dirk Salens d'Igepa. Pour Christoph Van den Langenbergh d'Antalis, l'évolution sur le marché de l'énergie, en particulier du gaz, sera déterminante. "Si le gaz vient à manquer, cela aura un impact direct sur la production e papier et de pâte, certaines usines ayant dû fermer temporairement", dit Erik De Vos. "L'impact peut être énorme sur la production de papier et de pâte d'ici novembre. C'est un scénario catastrophe qui n'est pas d'actualité, mais nous devons rester prudents. Si la situation reste stable, nous pourrons nous en sortir". Pour expliquer une offre de papier toujours sous tension aujourd'hui, Thomas Davreux, directeur général d'InDUfed, apporte un éclairage complémentaire. "Les usines en Belgique ont un peu réorganisé le travail. Elles sont passées de cinq équipes à trois ou quatre. Un processus qui met du temps à se mettre en place et qui se fait en concertation avec les syndicats. On ne peut donc pas revenir en arrière du jour au lendemain. Ce qui a aussi changé aujourd'hui c'est qu'il y a des intrants de matières premières qui sont parfois nécessaires pour certains papiers couchés. Et parfois, il peut manquer des pièces de machines pour la production de papier qui ne sont plus disponibles sur le marché ou alors il faut attendre six mois, un an... Cela n'a l'air de rien, mais cela peut ralentir une production. Il y a des pénuries sur tellement de choses et qui sont parfois improbables... À cela, il faut ajouter le transport intra-Europe. Beaucoup de chauffeurs sont des Ukrainiens qui sont retournés se battre. Cela a un impact au niveau de l'approvisionnement en Europe et aussi en Belgique." L'approvisionnement en bois est devenu un souci majeur, selon Thomas Davreux. "C'est aujourd'hui une question vitale pour les industries papetières restantes en Belgique. Comme les prix du pétrole et du gaz ont flambé, énormément de gens se tournent vers les bûches et le pellet pour se chauffer. Or le pellet et le papier sont fabriqués à partir des mêmes sous-produits de la forêt. Ensuite, nos usines s'approvisionnent a priori localement dans un rayon de 150 km. Cependant, vu la rareté et l'impossibilité de se fournir localement, il faut parfois faire appel à de l'importation un peu plus loin. Mais on rencontre là un problème corollaire à la guerre en Ukraine: beaucoup de Finlandais s'approvisionnaient en Russie avant la guerre. Maintenant, ils doivent se tourner vers d'autres marchés baltiques et de l'Europe de l'Est. Il y a donc aujourd'hui une concurrence très forte sur ces marchés." En amont de la pénurie de papier, il y a d'abord un approvisionnement en matières premières qui se complexifie. Comme il a été dit précédemment, il y a une forte concurrence sur le papier recyclé et les fibres vierges. "Pour produire du papier, les sous-produits forestiers forment la base de la matière première pour les fibres vierges. Mais l'approvisionnement est devenu catastrophique. Une des raisons concerne le climat. Les périodes pendant lesquelles on peut entrer dans la forêt sans abîmer les sols sont devenues plus courtes, car les hivers sont plus doux. D'habitude, on connaissait des périodes de gel qui rendaient les sols assez solides pour entrer dans la forêt. Il n'y avait pas non plus de nidification pendant cette période, ce qui permettait de travailler de manière sûre sans endommager l'environnement. À présent, les hivers sont mouillés, il ne gèle plus et ces périodes humides où les sols sont plus fragiles s'étendent de plus en plus. Dès qu'il commence à faire meilleur, on pourrait entrer, mais cela coïncide alors avec la période de nidification. Or il y a de plus en plus d'opposition à l'extraction de bois pendant les périodes de nidification. Ce qui limite les périodes de récolte. Il ne reste donc plus que l'été, quand il fait sec et que la nidification est terminée. Mais... à ce moment-là, les bûcherons ne sont plus là. Ce sont souvent des travailleurs saisonniers des pays de l'Est qui partent travailler ailleurs pour récolter du raisin par exemple. Il faut savoir que le métier de bûcheron est officiellement le métier le plus dangereux et pénible du monde. Trouver de la main-d'oeuvre dans ce contexte pour travailler en forêt devient de plus en plus compliqué", explique Thomas Davreux. Au niveau européen, la CEPI reconnaît également que l'augmentation des températures a un impact sur les forêts. "Il y a différentes essences de bois qui s'adaptent mieux dans certaines zones où les températures deviennent plus élevées et où il y a moins d'eau. L'industrie papier travaille avec différentes sources de fibres de bois, mais toutes ne conviennent pas pour certaines applications avec le papier", dit Ulrich Leberle de la CEPI. Thomas Davreux précise pour la Belgique: "Toutes nos essences dans notre pays sont en train de souffrir du changement climatique. L'industrie papetière est une des premières à s'en rendre compte et s'est adaptée. Il y a 20 ans, Burgo ou Sappi utilisaient une à trois essences. Aujourd'hui, ils en utilisent 12. L'industrie s'est adaptée à la réalité de la forêt en modifiant les machines et en devenant plus flexible. Le hêtre par exemple ne supporte plus les sécheresses à répétition. Des milliers d'hectares meurent et sont inutilisables, car la composition chimique du bois s'est transformée et ne permet donc plus de faire du papier". Ulrich Leberle conclut: "Pour garantir une croissance durable des forêts à l'avenir et assurer la disponibilité des matières premières et le recyclage, il est important d'adapter les pratiques de gestion des forêts en tenant compte du réchauffement climatique."