Ce n'est pas l'attention qui aura manqué pour ces deux sujets lors de la Virtual Drupa du mois dernier. Déjà rien que le fait que Kurz, spécialiste de la dorure, ait été le seul à revendiquer le statut de "Platinum Drupa Partner" en dit long sur l'intérêt croissant que l'industrie graphique porte à l'ennoblissement. Non seulement Kurz, mais par exemple aussi Konica Minolta/MGI, ont montré l'émergence d'un assortiment extrêmement large et diversifié de modules en ligne et hors machine, conçus pour créer des effets de vernis ou de brillant par des méthodes aussi bien conventionnelles que numériques.
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Ce n'est pas l'attention qui aura manqué pour ces deux sujets lors de la Virtual Drupa du mois dernier. Déjà rien que le fait que Kurz, spécialiste de la dorure, ait été le seul à revendiquer le statut de "Platinum Drupa Partner" en dit long sur l'intérêt croissant que l'industrie graphique porte à l'ennoblissement. Non seulement Kurz, mais par exemple aussi Konica Minolta/MGI, ont montré l'émergence d'un assortiment extrêmement large et diversifié de modules en ligne et hors machine, conçus pour créer des effets de vernis ou de brillant par des méthodes aussi bien conventionnelles que numériques. Pour Kevin Abergel, de chez MGI, l'efficacité de l'ennoblissement s'explique très simplement: "Les gens aiment toucher, et l'ennoblissement est une invitation supplémentaire à le faire." L'application d'effets de vernis ou de brillant sur les emballages, par exemple, relève du marketing tactile, également dit "haptique". Des études ont démontré, dit Abergel, que la reconnaissance d'un produit s'en trouve augmentée dans les rayons des supermarchés: "Elle est deux fois plus rapide que pour des emballages ou étiquettes qui seraient uniquement imprimés en quadrichromie." L'attention du consommateur est en outre retenue plus longtemps. Deux facteurs qui jouent un rôle important dans les achats d'impulsion. Et une fois que le consommateur touche l'emballage, la probabilité qu'il achète le produit augmente: "Les emballages constituent donc un instrument de marketing majeur pour les marques." L'ennoblissement a encore un autre effet intéressant, dit Abergel: il confère une sensation "premium", qui donne l'impression aux consommateurs d'en avoir plus pour leur argent. Konica Minolta et (sa filiale) MGI prédisent que la hausse de la demande d'ennoblissement offre de nouvelles chances aux entreprises graphiques. D'où le développement d'un large assortiment de machines "Jetvarnish", allant d'un modèle d'entrée de format B3 à des systèmes B1 et des installations rotatives. Celles-ci mettent à profit les avantages inhérents à la technologie numérique (jet d'encre), dont la possibilité de petits titrages et de délais de livraison très courts, la personnalisation et les impressions variables. Également sensible au potentiel de l'ennoblissement numérique, Kurz a profité de la Virtual Drupa pour présenter un nouveau modèle d'entrée de gamme: la "DM Smartliner" au format B2 destinée à une utilisation combinée avec des systèmes d'impression à toner. La "Maxliner 3D", modèle phare de Kurz à technologie jet d'encre, a aussi été ostensiblement mise à l'honneur. Kurz voit une augmentation de l'utilisation de la technique de transfert à froid sur les presses offset feuilles. Le choix de fournisseurs de modules spécialisés est vaste (Vinfoil, Eagle Systems, Heidelberg et Manroland) et plus de 500 presses offset dans le monde en ont entre-temps été équipées. De quoi doter de dorures décoratives entre 200 et 300 millions de feuilles d'impression chaque année, dit Marco Hanisch (Kurz).Marco Hanisch prévoit que le transfert à froid va continuer de progresser, ne fût-ce que parce que la technique a un solide argument à faire valoir dans le domaine du durable. Un papier embelli avec une dorure se prête excellemment au recyclage: l'imprimé peut parfaitement être désencré et réutilisé. Plus important encore peut-être est leur avantage par rapport à des papiers et cartons métallisés, explique Hanisch: "Ceux-ci comportent une couche plastique. Certains pays semblent d'ailleurs être sur le point d'adopter des réglementations qui n'autoriseront plus qu'un certain pourcentage de métallisation. Ce qui est tout simplement impossible avec de tels types de papier."