Marcel Martens est, depuis le 1er février, le nouveau Regional Business Manager d'HP Indigo General & West-Europe, ce qui implique donc aussi la Belgique. Nous avons profité de l'occasion pour faire plus ample connaissance et avons également évoqué le marché des emballages et étiquettes pharmaceutiques. L'homme était secondé par son consultant technique, Rien Zetzema, actif sur la même zone géographique.
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Marcel Martens est, depuis le 1er février, le nouveau Regional Business Manager d'HP Indigo General & West-Europe, ce qui implique donc aussi la Belgique. Nous avons profité de l'occasion pour faire plus ample connaissance et avons également évoqué le marché des emballages et étiquettes pharmaceutiques. L'homme était secondé par son consultant technique, Rien Zetzema, actif sur la même zone géographique.M. Martens : " Les emballages et étiquettes de produits pharmaceutiques et de santé représentent un important marché pour HP. Les sociétés belges qui y sont actives livrent dans toute l'Europe. Ce marché est en croissance, ce qui est une conséquence directe de la réduction des tirages. "L'expérience de Zetzema dans la pharmacie est que le gros du tirage de première série est imprimé en offset ou flexo. Le reste est de plus en plus souvent réalisé en numérique au gré de la demande. " La première commande peut porter, par exemple, sur un tirage de 30 000 feuilles B2. Soit plus de 4 000 m linéaires. "Martens confirme que le nombre de commandes en grande quantité a fort diminué : " 31 % seulement du nombre total de tirages font plus de 4 000 m. Tout le reste est en dessous. Mais 27 % au moins du nombre de tirages sont supérieurs à 1 000 m. Une même commande numérique peut très facilement comporter jusqu'à 18 références différentes. La plupart des clients ne veulent plus rien avoir en stock. "La finition avec un vernis (sélectif) est un aspect supplémentaire extrêmement important pour un emballage de médicament, ajoute encore Martens. " Ce pour quoi une solution existe, comme la possibilité d'intégrer une i-coater Tresu comme deuxième groupe d'une presse numérique. " Zetzema : " Toute enseigne qui propose des médicaments en vente libre, comme Kruidvat, possède sa propre couleur de marque, qu'elle accentue volontiers avec un vernis sélectif. La i-coater peut toutefois ajouter aussi un vernis TTL, qui sera surimprimé dans les groupes suivants. Pour l'ajout d'un code par exemple. "Martens voit là aussi un excellent moyen de répondre aux attentes, en particulier dans le domaine de la pharma. " Les exigences en termes de sécurité sont toujours plus strictes. Or si elles sont difficiles à satisfaire en offset, leur mise en oeuvre en numérique est un jeu d'enfant. Je pense, par exemple, à des codes 2D uniques, ou à des codes QR individuels permettant de suivre chaque étui à la trace. Grâce au code, le patient peut être dirigé vers un endroit unique sur le site Web du fabricant. Ce qui serait infaisable en offset ou en flexo. Sauf à intégrer une tête d'impression dédiée quelque part dans la ligne, mais on perd alors le contrôle sur l'intégralité du processus. Gros avantage d'une presse numérique : la totalité des variables peuvent être incorporées en un seul passage en machine. Si tout se passe sur une même ligne, on peut parfaitement intégrer en sortie un système de vision par caméra qui inspecte chaque impression et la valide ou la rejette. "Selon HP, deux de ses développements internes dans le domaine des encres répondent très exactement aux besoins des marchés pharma et healthcare. Grâce à l'encre argentée introduite déjà en 2013, un emballeur pharmaceutique n'a plus besoin de supports métallisés, avec d'importantes économies à la clé, dit HP. Le fabricant a également lancé une encre ultraviolette bleue et jaune au cours de ce dernier semestre. Cette encre invisible a déjà été utilisée pour l'impression de billets de banque, mais elle peut aussi parfaitement servir pour des éléments anticontrefaçons sur le marché des médicaments. Zetzema : " Le pharmacien est ainsi le seul à pouvoir vérifier que l'image invisible correspond à la visible. Il est aussi le seul à savoir qu'un élément invisible est présent sur l'emballage. La couleur jaune est en outre très particulière, car encore moins courante. Elle a été mise au point d'abord et avant tout pour l'entreprise pharmaceutique américaine Nosko. Elle voulait à tout prix cette couleur. "À côté de la technique d'impression, la tendance à la digitalisation est très perceptible dans le monde pharmaceutique, dit Martens. " Les pharmaciens ne jurent plus que par le cloud, où les données sont stockées dans un environnement sûr. De plus en plus, nous commandons nos albums photo via le smartphone. Le tour des médicaments suivra bientôt. Nous allons de plus en plus commander avec le smartphone. Cette digitalisation met en place un flux totalement sécurisé. Les médicaments sont ainsi mieux protégés contre la contrefaçon. "