Magazine Emballages et Etiquettes

Près de 2.600 visiteurs (dont près de 350 ont suivi un ou plusieurs séminaires), plus de 3.000 professionnels répertoriés et une bonne centaine d'exposants et partenaires: voilà les chiffres du dernier Empack. Celui-ci s'est tenu les 14 et 15 septembre, pour la première fois au complexe gantois de Flanders Expo. Son organisateur Easyfairs se dit satisfait de cette affluence et il se félicite aussi du déroulement parallèle de Transport & Logistics. À refaire.

Autajon Labels signale un élargissement notable du domaine d'application des étiquettes dites "tamper-evident". Employées surtout initialement pour garantir l'authenticité des produits et étuis pharmaceutiques, celles-ci ont étendu leur champ d'utilisation à d'autres secteurs depuis la Covid, et notamment à celui des aliments.

"Enfin un Fachpack normal", se réjouissait Heike Slotta, directrice du salon pour Nürnberg Messe, à l'issue de sa dernière édition, du 27 au 29 septembre. Finis les tracas liés à la Covid-19. Terminée l'obligation pour les exposants et le public de porter le masque comme l'an dernier. Les 1.145 exposants ont pu accueillir 32.000 visiteurs, lesquels pouvaient combiner avec un passage au salon parallèle, Powtech.

Les fournisseurs d'emballages et de matériaux d'emballage présents au Fachpack continuent de miser résolument sur la durabilité. Ce qui ne constitue pas en soi une nouveauté, mais livre malgré tout à chaque fois son lot de nouvelles variantes. Notre petit tour du salon nous a laissé l'impression suivante, que nous vous invitons à partager.

La Commission européenne a approuvé fin août le partenariat de spécialisation stratégique pour la poursuite de la durabilisation des emballages alimentaires. Objet de ce "S3 Food Packaging": l'accumulation et le partage d'expertise entre instituts spécialistes du domaine. Des projets européens communs seront aussi mis sur pied pour accélérer l'introduction et la mise en oeuvre de nouvelles technologies durables et intelligentes pour les emballages alimentaires. S3 est l'abréviation anglaise de "stratégie de spécialisation intelligente" (Smart, Specialised, Strategic).

Pouvoirs publics, emballeurs, recycleurs ou supermarchés ne jurent plus que par les emballages monomatériaux. Ce que l'on a encore pu vérifier à la K de Düsseldorf, le rendez-vous mondial de l'industrie du plastique qui s'est tenu du 19 au 26 septembre. Qu'ils soient issus de la chimie ou de la pétrochimie, tous les grands producteurs vont dans ce sens. Et le salon débordait effectivement d'innovations dans ce domaine. Les 3.037 exposants ont pu accueillir pas moins de 176 000 visiteurs venus du monde entier.

Le magazine Emballages & Étiquettes a organisé un passionnant séminaire à l'approche du salon All4Pack Emballage de Paris, qui a fermé ses portes le 24 novembre. Thème central: l'écoconception des emballages, possible ou illusoire? Avec une attention particulière portée aux conditionnements alimentaires eu égard à la fragilité du contenu. Une problématique qui suscite certaines réticences. Ainsi est-il ressorti des présentations tant d'Ann Delmotte (IBE-BVI) que d'An Vermeulen (Pack4Food) ou de Lotte Krekels (Carrefour).

L'économie circulaire progresse. L'une des étapes est la mise au point d'emballages monomatières visant à remplacer les complexes multicouches. Les monomatériaux peuvent en effet se recycler mécaniquement, ce qui n'est pas le cas de ceux qui sont composés de plusieurs matières. Ces derniers demandent au minimum un recyclage chimique, une technologie qui reste chère et énergivore. D'où la multiplication sur le marché de monomatériaux d'emballage dotés de diverses propriétés barrières. Oerlemans Packaging Group a récemment mis deux nouvelles lignes de production en service à cet effet à Giessen (Pays-Bas), pour un investissement total de 20 millions d'euros. Nous avons évoqué cette évolution avec Gert-Jan van Baardwijk, directeur général de Flexpak, filiale d'Oerlemans Packaging Group.