Alimentation biologique en emballages compostables

Amanprana, petite entreprise familiale bio de Schoten, emballe désormais ses germes de blé ou d'épeautre et sa farine de coco dans un sachet vertical avec fermeture à pression. Refermable, il est aussi entièrement compostable, y compris la fermeture.
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Amanprana, petite entreprise familiale bio de Schoten, emballe désormais ses germes de blé ou d'épeautre et sa farine de coco dans un sachet vertical avec fermeture à pression. Refermable, il est aussi entièrement compostable, y compris la fermeture.Le nouvel emballage compostable d'Amanprana est un concept maison, né de la philosophie " cradle-to-cradle " à laquelle l'entreprise est fidèle depuis le début." Ce sachet debout est compostable de A à Z. Une première mondiale d'un point de vue écologique ", dit Bart Maes, fondateur d'Amanprana.Il est ainsi entièrement fabriqué dans un papier d'un genre particulier, appelé Paperwise (70 g/m2) et spécialement mis au point pour Amanprana. Particulier en ce sens qu'il est obtenu à partir de déchets agricoles. Les feuilles et tiges laissées sur le champ sont transformées en matière première pour le papier. Maes : " Paperwise est en outre fabriqué avec de l'énergie verte, produite par fermentation de biomasse. De quoi éviter les émissions de CO2 liées à l'utilisation de combustibles fossiles. En plus que le papier soit compostable, sa production est également 'verte'. Ce matériau satisfait aux normes de qualité les plus strictes en matière d'emballages alimentaires. "La couche interne du sachet vertical est un film biocompostable de 40 g/m2 (bio-PE) qui fait aussi office de matériau de soudure. La fermeture à pression est de même nature. Les sachets souples sont fabriqués par Bastin-pack, à Wetteren, spécialement pour Amanprana. Le nouvel emballage est conforme à la norme européenne sur le compostage industriel (EN 13432), indique Maes.Quatre produits Amanprana sont livrés dans le nouvel emballage compostable en Paperwise : germes de blé crus (200 g), germes de blé affinés (200 g), germes d'épeautre enrichis de son d'épeautre (200 g) et farine de coco (250 g).Amanprana dit utiliser les emballages les plus écoresponsables possibles pour ses autres produits également. Le verre ou le papier sont ainsi sciemment préférés au plastique ordinaire. Les étiquettes et la colle employées sont elles aussi compostables.Les produits qui sont vendus sur la boutique en ligne sont expédiés dans des boîtes récupérées et ils y sont calés avec du rembourrage en matériau recyclé.L'harmonie est ainsi parfaite entre contenants et contenus. Tous les produits sont certifiés Commerce équitable.Storopack, fabricant notamment de matériaux de rembourrage pour les emballages de transport, a mis au point une variante composée à 50% d'herbe séchée : Classic Grass.Classic Grass, assure Storopack, présente les mêmes propriétés que les autres types de papier de rembourrage proposés par l'entreprise pour combler les espaces vides dans les emballages d'expédition. Le rembourrage peut être fabriqué sur place, à proximité du poste d'emballage, tout comme tous les autres papiers de rembourrage de Storopack. Autre aspect durable, l'herbe provient de l'environnement proche des papeteries de Metzingen et Lenningen, dans le Sud de l'Allemagne, et elle est séchée sur place avant d'être transformée en matériau d'emballage.Le nouveau produit présente en outre un certain nombre de caractéristiques durables par rapport à la variante en papier ordinaire. Tout d'abord, l'herbe repousse plus vite que les arbres et sa transformation requiert moins de ressources, comme de l'eau. La consommation d'énergie est également moindre. Pas besoin non plus de produits chimiques en cours de processus.Classic Grass est fourni en bobines de 280 m sur 600 mm de large.À côté de l'impression 3D, de l'intelligence artificielle et de l'Internet des objets, Xerox entend se concentrer sur un quatrième domaine d'innovation : celui de la disruption du marché pour les emballages imprimés. Ce pour quoi l'entreprise mise sur une technique d'impression numérique inédite.Lors d'une réunion avec des analystes financiers, Steve Hoover, Chief Technology Officer de Xerox, a déjà levé un coin du voile : " Ce n'est ni du jet d'encre ni de la xérographie à laser. Mais une technologie résolument nouvelle, qui nous permet d'imprimer sur un large éventail de matériaux, de feuilles et de films. " Selon notre consoeur Print Business, Hoover fait probablement référence à la " lithographie offset numérique " ou " lithographie à données variables ", sur laquelle un brevet a été obtenu en 2011. La technique fait penser à celle de l'offset sans mouillage, avec couche silicone oléophobe sur la plaque. La forme imprimante de Xerox peut recevoir à chaque fois une nouvelle image (variable), laquelle est reportée sur le support à imprimer par l'intermédiaire d'un cylindre de transfert.Lors de la Drupa 2016, Xerox avait encore annoncé un partenariat avec Koenig & Bauer, en vue de mettre au point une presse hybride destinée au marché de l'emballage. Celui-ci n'a pas abouti et Koenig & Bauer a déclaré dernièrement poursuivre le projet avec Durst.Xerox aurait déjà présenté des démonstrations de sa nouvelle technique " d'offset numérique " devant un parterre trié sur le volet de partenaires et utilisateurs potentiels. Mais de prime abord, le public ne devrait pas voir les premiers résultats de ce nouveau développement avant 2020.Le mois dernier a vu la parution d'un livre électronique intitulé " Flexo Best Practice Tool Box 1.0 ". Ce nouveau guide est une manne d'expertise sur le procédé d'impression souvent complexe qu'est la flexographie, celle-ci y étant présentée sous un angle pratique, en texte et surtout en images (vidéo).Cette " trousse à outils " résulte d'une initiative de FTA Europe, la fédération européenne des associations professionnelles de flexographie. Lorsqu'elle a été créée en 2015 (notamment par Fespa Benelux), celle-ci a fait de " l'éducation " un objectif majeur. Lors de la présentation du projet à Bruxelles, la semaine dernière, Sante Conselvan, le président italien de la fédération, a insisté sur le fait qu'il ne s'agit que d'un instrument : " Il ne remplace en rien une solide formation professionnelle. "La publication se fonde sur l'expertise et la documentation actuelles des associations sectorielles adhérentes et de fournisseurs de l'industrie, qui ont aussi rendu le projet financièrement possible. Sa traduction a été mise en chantier avec le soutien d'Intergraf : après l'anglais, des versions en italien, en français et en espagnol seront en tout cas disponibles.La première édition du guide numérique paraît au format iBook, ce qui la cantonne donc à des appareils Apple, comme l'iPhone et l'iPad. FTA Europe a opté pour la plate-forme iBook pour sa sécurité intrinsèque et pour la facilité avec laquelle elle permet de combiner textes, animations et vidéos. Les possibilités pour une version Android sont encore à l'étude. Le recueil de 88 pages est accessible au public au prix de 99,99 euros. Les fédérations professionnelles et leurs adhérents bénéficieront d'un tarif préférentiel. FTA Europe entend continuer à actualiser et étendre le contenu.Le 21 février a été marqué par le passage au Parlement européen de l'activiste climatique suédoise Greta Thunberg. On aurait pu croire qu'elle avait également fait un crochet par la " Packaging Conference " d'Intergraf, qui se tenait au même moment à Bruxelles. Les rapports tendus entre le développement durable et le plastique dans l'industrie de l'emballage formaient le thème incontournable de la journée. "Avez-vous la volonté et la capacité de changer votre manière de penser et votre stratégie ? ". Les analystes de Smithers Pira voient là l'une des questions cruciales que chaque acteur du marché de l'emballage doit se poser. Ce marché va continuer de connaître une croissance d'environ 2,2% sur les prochaines années (de 69,2 milliards d'euros en 2017 à 77,2 milliards en 2022), mais de grands changements sont en vue. La pression du monde politique et de l'opinion publique sur l'industrie pour qu'elle fournisse des solutions à la problématique environnementale autour du plastique pousse tous les acteurs à innover. Dans une envolée passionnée, Kestutis Sadauskas, directeur Économie circulaire et croissance écologique à la Commission européenne, a exposé les objectifs ambitieux et les mesures réglementaires en la matière. Il a ainsi donné le ton de la conférence qui, tout en brandissant bien haut le slogan " Shaping the Future of Print ", concernait surtout l'avenir du plastique.