Avenir favorable pour la flexo

Le marché de la flexographie est bien parti pour peser 181,1 milliards de dollars d'ici 2025, ressort-il d'une étude de Smithers, ex-Smithers Pira. Sa valeur cette année représente 167,7 milliards USD.
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Le marché de la flexographie est bien parti pour peser 181,1 milliards de dollars d'ici 2025, ressort-il d'une étude de Smithers, ex-Smithers Pira. Sa valeur cette année représente 167,7 milliards USD. Cette croissance est attribuée à la dynamique en cours dans le secteur de l'emballage, où la technologie rend possible une diversification accrue et des applications plus haut de gamme. Résultat: des commandes jusqu'ici réservées à l'héliogravure, et donc aux longs tirages, sont aujourd'hui imprimées en flexo. La croissance des cinq prochaines années équivaut à une hausse en volume de 6,73 billions, à 7,45 billions de pages A4. L'impact de la pandémie sur le secteur de l'emballage sera temporaire. Le redressement sera plus rapide du côté de l'impression d'emballages que de l'impression commerciale et de l'édition, où la forte baisse de la demande ne fera que s'accentuer à plus long terme. La croissance n'est toutefois pas homogène partout dans le monde. Le rapport suggère que la demande d'emballages augmentera le plus fort dans les pays d'Asie et de l'Europe de l'Est, sous l'effet de la croissance de leurs économies, de l'augmentation du bien-être et du besoin d'utiliser aussi les emballages comme un instrument de marketing. Contrairement à l'offset, la demande de presses flexo devrait légèrement augmenter, de 0,4% par an, ce qui correspond à 1 362 unités en 2025. L'impact de l'impression numérique est resté limité jusqu'ici, même s'il en ira probablement autrement dans cinq ans. Le principal segment reste celui du carton ondulé. Les étiquettes et le carton pour boîtes pliantes sont les applications qui affichent la plus forte croissance. Le segment du carton ondulé est confronté entre-temps à une demande de tirages plus courts et de haute qualité, liée au succès des prêts-à-vendre. La progression des emballages en carton fait augmenter la demande de machines de découpe et de pliage/collage de boîtes. De l'ennoblissement sera nécessaire pour maximiser l'impact tant des emballages souples que des cartonnages. La demande de petits tirages et de designs plus élaborés va rendre les procédés numériques comme le toner et le jet d'encre plus concurrentiels. Ce qui va conduire à une acceptation plus grande des presses hybrides, c'est-à-dire combinant des procédés numérique et flexo sur la même plate-forme. La flexo profite du fait qu'elle est beaucoup plus rentable que le numérique pour les moyens et grands tirages. En outre, les perfectionnements dans la technologie et la production des plaques lui permettent de s'armer contre la concurrence du numérique. Grâce aux développements de la technologie flexo et des flux de production, la qualité et la régularité du procédé s'améliorent sans cesse. Les évolutions futures dans le domaine des encres à l'eau et à LED UV vont aider la flexo à s'améliorer sur le plan du développement durable, dit encore Smithers. Une quinzaine d'installations dans les années 1990 et près de 5 050 au total en 2019, voilà deux chiffres qui illustrent l'essor des presses à étiquettes numériques. Deux tiers des installations utilisent le procédé électrophotographique, mais le jet d'encre devrait connaître une croissance rapide, selon les prévisions. D'après Smithers, le jet d'encre aura rattrapé l'électrophotographie (toner) en termes de volume produit d'ici 2024. Environ 40% de l'ensemble des nouvelles installations de presse sont numériques. Le procédé le plus utilisé pour les étiquettes reste toutefois analogique: la flexographie. Avec une progression annuelle de 3,1% en valeur et 4,4% en volume sur la période 2014-19, la flexo ne suit pas le rythme de la croissance totale du marché, essentiellement en raison de l'installation de processus d'impression numériques. Le marché mondial de l'impression d'étiquettes a crû régulièrement entre 2014 et 2019, de 4,8% en valeur et 5,2% en volume (selon l'équivalent en impressions A4), lit-on encore dans le dernier rapport Smithers: "The Future of Label Printing to 2024". Il continuera de progresser jusqu'en 2024, d'un pourcentage moyen de 4,0% en valeur et 5,5% en volume. Plusieurs grandes tendances se dégagent pour les différents types d'étiquette: -les étiquettes autoadhésives vont continuer d'augmenter leur part de marché suivant l'entrée en vigueur des directives officielles en matière de traçabilité et de codage des produits médicaux et pharmaceutiques. -malgré leur perte de part de marché, les étiquettes à coller connaîtront une forte croissance dans certains créneaux de certains segments, comme l'industrie brassicole en Asie. -la position de marché des étiquettes de traçabilité multifeuillets est grignotée par des solutions électroniques plus récentes, qui recueillent la préférence de l'industrie logistique, comme les radio-étiquettes (RFID). -les étiquettes moulées (IML) ne représentent qu'une part limitée du marché de l'impression d'étiquettes, mais la demande reste stable du fait d'une perception croissante de leur aspect respectueux de l'environnement. -avec 90% du volume mondial, les manchons rétractables représentent la grosse majorité du marché mondial des sleeves, et ils sont occupés à s'étendre à de nouveaux domaines, comme l'étiquetage des canettes. Cette imprimante à jet d'encre de 340 mm de laize imprime 70 m/min en un seul passage, blanc compris. La N730i est équipée de têtes Bitstar à 1 200 dpi de Brother. Brother a une longue expérience dans l'industrie textile avec ses têtes piézo à 1 200 dpi, qui sont utilisées à 20 millions d'exemplaires dans le monde. Le développement de la plate-forme Génération 7 a commencé en 2015 avec le rachat de Domino par Brother. Le but était de mettre au point une presse rapide de haute résolution. Les têtes d'impression de la Domino N730i projettent des gouttelettes d'encre de 2,1 ; 2,8 et 3,3 picolitres. De quoi garantir des bords nets et des dégradés naturels. La nouvelle presse à étiquettes embarque jusqu'à 7 couleurs (CMJNOV+blanc) qui suffiraient à couvrir 92% du nuancier Pantone. Une station de primer flexographique est disponible en option en amont de la partie impression, ce qui offre la possibilité d'imprimer sur une plus grande diversité de subjectiles, dont des supports non couchés. Une unité flexo supplémentaire peut aussi être placée en aval du système d'impression pour un blanc (économique), un ton direct ou un vernis. Le blanc numérique de la presse jet d'encre offre une opacité de 76%. La machine dispose de la nouvelle interface utilisateur graphique SunLight. Grâce au réglage automatisé, elle est prête à imprimer dans la minute. Elle peut accepter des rouleaux d'un mètre de diamètre aussi bien au niveau du dérouleur que de l'enrouleur. Le frontal est l'Esko DFE v3.0. Le premier exemplaire est entré en production chez Olympus Print Group à Leeds.