À ce que j'en entends dans les sociétés que je visite, Presa a la réputation de réfléchir avec le client. Ce qui est lié non seulement à la philosophie de l'entreprise, mais aussi à la pratique de l'emballage, qui est différente chez chacun, dit Sofie Vandereycken, responsable du marketing. "Chaque client a ses besoins propres. Nous n'avons pas de solution standard qui vaudrait pour tout le monde." "Et nous raisonnons toujours sur le long terme", abonde le directeur commercial, Robert Serlippens. "Dans une relation non pas de fournisseur à client, mais de partenaires. Nous voulons créer une situation win-win pour les deux parties. Conclure la vente et puis s'en aller n'est pas du tout dans notre style. Nous conservons d'ailleurs des clients de la première heure, qui nous sont donc fidèles depuis quarante ans." Et non des moindres, dit Serlippens, en citant des noms aussi prestigieux que Ferrero, UCB Pharma ou Deceuninck.
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À ce que j'en entends dans les sociétés que je visite, Presa a la réputation de réfléchir avec le client. Ce qui est lié non seulement à la philosophie de l'entreprise, mais aussi à la pratique de l'emballage, qui est différente chez chacun, dit Sofie Vandereycken, responsable du marketing. "Chaque client a ses besoins propres. Nous n'avons pas de solution standard qui vaudrait pour tout le monde." "Et nous raisonnons toujours sur le long terme", abonde le directeur commercial, Robert Serlippens. "Dans une relation non pas de fournisseur à client, mais de partenaires. Nous voulons créer une situation win-win pour les deux parties. Conclure la vente et puis s'en aller n'est pas du tout dans notre style. Nous conservons d'ailleurs des clients de la première heure, qui nous sont donc fidèles depuis quarante ans." Et non des moindres, dit Serlippens, en citant des noms aussi prestigieux que Ferrero, UCB Pharma ou Deceuninck. Presa fêtera son quantième anniversaire en juin lors d'un weekend commun auquel se joindront aussi ses sociétés soeurs, De Koningh Coding & Labelling et, depuis deux ans, Mundi Technology. Presa emploie 35 personnes, De Koningh 75 et Mundi 10. Presa a été rachetée en 2017 par le Néerlandais De Koningh, qui a pratiquement le même assortiment qu'elle. À cette différence près que Presa dispose en outre depuis toujours d'un département spécialisé dans l'emballage, qui fournit notamment des soudeuses, des filmeuses de palettes, des tunnels de rétraction et des ensacheuses tubulaires. Les trois entités appartenant à la famille De Koningh opèrent sur le marché en toute autonomie, si ce n'est qu'elles bénéficient des avantages communs au groupe. Elles sont ainsi gérées par le même intégré d'entreprise, une plate-forme ERP SAP. Le service finances est également partagé entre les trois sociétés qui se conseillent et s'épaulent mutuellement. "Nous nous soutenons les uns les autres dans le domaine du SAV: si une entreprise a besoin d'un technicien, une des deux autres peut toujours bien lui en prêter un", dit Serlippens. "Nous sommes vraiment une société de service, qui entend faire la différence avec la concurrence", souligne Serlippens. "Nous avons pour cette raison beaucoup en stock et nous disposons d'un vaste showroom équipé d'une bonne trentaine de machines de démonstration. Nous pouvons ainsi rapidement intervenir en cas d'urgence chez un client. Les autres fournisseurs sont souvent juste une boîte noire. Ils se cantonnent à livrer les machines, en laissant le client se débrouiller. Nous cherchons quant à nous à établir des relations à long terme avec notre clientèle." Les aspects SAV et stock se sont encore renforcés chez Presa après le rachat par de Koningh. "Le stock est extrêmement important, car il permet d'aider le client immédiatement en cas de panne", dit Vandereycken. "Nous avons bien trois millions de pièces en réserve." Presa a en outre toujours les machines les plus courantes en magasin. "On parle ainsi certainement d'une centaine d'imprimantes jet d'encre, laser ou thermiques, et d'emballeuses et étiqueteuses. Le but est surtout de réduire au maximum la durée d'indisponibilité des machines, car tout arrêt coûte un maximum à une entreprise." Serlippens à son tour: "Nous avons, pour la même raison, dix techniciens de maintenance en permanence sur la route." La visibilité vers l'extérieur a aussi été renforcée, enchaîne Vandereycken: "Nous sortons beaucoup plus et veillons à être davantage remarqués lors des salons." Pour d'éventuels projets futurs, Presa ne pense pas tellement élargir son assortiment. "Une gamme de trieuses pondérales avec équipement d'inspection a encore été ajoutée l'an dernier. Venir sans cesse avec des machines supplémentaires n'a pas beaucoup de sens si on ne peut pas servir correctement les marchés existants. Ceux-ci présentent en outre un potentiel de croissance suffisant." Le marché servi par Presa est encore très loin de l'Industrie 4.0. Serlippens: "L'Industrie 4.0, avec les machines interconnectées et les systèmes autoapprenants, on en parle beaucoup, mais on n'en voit pas grand-chose dans la pratique. Nous possédons le savoir-faire, mais nous ne sommes pas des constructeurs de grandes machines d'emballage, comme les systèmes de remplissage, où ce phénomène est davantage d'actualité. Nos équipements sont localisés en bout de ligne et 90% des machines que nous fournissons restent des unités autonomes." Ce qui ne veut pas dire que les machines Presa ne peuvent pas se connecter avec d'autres systèmes. "Nous ne travaillons pas avec des systèmes fermés, qui lient de facto le client à un certain fournisseur. Nos clients possèdent souvent différents systèmes, qu'il faut toujours pouvoir connecter les uns aux autres. Car c'est leur processus." Pour le proche avenir, Vandereycken est d'avis que l'assortiment va continuer d'évoluer dans un sens plus durable. "Je pense, par exemple, à l'emballage de la viande sous flowpack. Une pratique encore peu courante en Belgique, mais bien établie aux Pays-Bas. Pour le haché notamment. Elle va aussi débarquer chez nous, car elle permet d'économiser 70% de plastique." Mais il y a des limites à la réduction de la part du plastique dans les emballages. Ce matériau reste - encore - irremplaçable dans certaines situations. "Si on opte pour du papier, il doit s'agir de papier revêtu sinon on ne pourra pas le souder. Les biofilms offrent toutefois des possibilités à cet égard. Ou les monomatériaux, qui sont à leur tour recyclable", conclut Vandereycken. L'histoire de Presa commence voici exactement quarante ans par sa fondation en février 1983, à Uccle. L'entreprise s'appelle alors Swedot Europe et a pour spécialité l'impression industrielle en grands caractères. En 1991, elle déménage à Wavre, dans le Brabant Wallon, où elle étend ses activités à l'étiquetage et change de nom en 1996 pour devenir Presa. Après quelques acquisitions antérieures (BusinessPrint, puis Tendeur Universel en 2014), un groupe de produits contrôle & inspection a été ajouté voici deux ans à la gamme. Une évolution logique sachant que plus de 65% des clients de Presa utilisent déjà de tels systèmes ou vont devoir s'en équiper. Presa développe des relations à long terme, non seulement avec ses clients, mais aussi avec ses fournisseurs. Ainsi l'entreprise a-t-elle été, voici déjà plusieurs décennies, la première à signer un contrat de distribution exclusive pour la Belgique et le Luxembourg avec le fabricant suédois d'imprimantes jet d'encre grands caractères Matthews. Idem pour le constructeur britannique d'imprimantes jet d'encre petits caractères Linx Printing Technologie. Une coopération intensive et une relation de confiance existent également depuis plus de 20 ans avec Audion et Minipack, Solaris et ALtech.