Schmitz Digital Printing est souvent pointée du doigt comme exemple de bonne gestion environnementale en tant qu'entreprise de production du secteur Print & Sign. Le système de management environnemental mis en place par l'imprimerie numérique est basé sur la méthodologie EMAS Easy. Celle-ci définit entre autres les responsabilités, les objectifs, les moyens et les actions environnementales nécessaires. Schmitz Digital Printing est l'unique imprimerie sur les 67 entreprises belges enregistrées EMAS à détenir cette certification environnementale européenne. Une telle certification implique de publier tous les ans un rapport de durabilité. Depuis 2013, l'imprimerie numérique possède aussi le label environnemental ISO 14001. Et bien avant d'obtenir la certification EMAS en 2010, l'imprimerie Schmitz menait déjà sa propre politique de gestion environnementale sous le nom Green Attitude. " Nous sommes résolus à écoconcevoir nos produits de manière à obtenir un impact écologique le plus faible qui soit ", peut-on lire sur le site web de l'entreprise. Pour ce faire, elle imprime avec des encres à base d'eau, diminue les chutes de matériaux pendant la production, revalorise des produits et trie au maximum ses déchets.
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Schmitz Digital Printing est souvent pointée du doigt comme exemple de bonne gestion environnementale en tant qu'entreprise de production du secteur Print & Sign. Le système de management environnemental mis en place par l'imprimerie numérique est basé sur la méthodologie EMAS Easy. Celle-ci définit entre autres les responsabilités, les objectifs, les moyens et les actions environnementales nécessaires. Schmitz Digital Printing est l'unique imprimerie sur les 67 entreprises belges enregistrées EMAS à détenir cette certification environnementale européenne. Une telle certification implique de publier tous les ans un rapport de durabilité. Depuis 2013, l'imprimerie numérique possède aussi le label environnemental ISO 14001. Et bien avant d'obtenir la certification EMAS en 2010, l'imprimerie Schmitz menait déjà sa propre politique de gestion environnementale sous le nom Green Attitude. " Nous sommes résolus à écoconcevoir nos produits de manière à obtenir un impact écologique le plus faible qui soit ", peut-on lire sur le site web de l'entreprise. Pour ce faire, elle imprime avec des encres à base d'eau, diminue les chutes de matériaux pendant la production, revalorise des produits et trie au maximum ses déchets. Schmitz Digital Printing est aussi en bonne voie vers l'industrie du futur. L'imprimerie numérique fait en effet partie des 12 ambassadeurs " Made Different Digital Wallonia ". Digital Wallonia est une plateforme qui promeut en Wallonie la transformation numérique de l'industrie et l'évolution vers une industrie 4.0. pour gagner en compétitivité. Les ambassadeurs Made Different sont des entreprises qui mettent en place des initiatives innovantes et pionnières autour d'une ou plusieurs transformations numériques et technologiques. Le titre d'ambassadeur indique que l'entreprise a le potentiel de devenir une " Usine du Futur ". La Wallonie en compte actuellement six. Schmitz Digital Printing remplit actuellement quatre des sept critères de transformation pour passer au titre d'Usine du Futur (voir encadré). L'investissement continu dans un parc machine numérique à la pointe de la technologie et l'engagement environnemental dont fait preuve l'imprimerie font partie des critères remplis. Schmitz Digital Printing est ainsi considérée comme une des entreprises wallonnes qui évoluent vers l'industrie du futur. L'imprimerie dit automatiser 80% de son flux de production grâce à l'amélioration des logiciels ERP. " Le fait d'automatiser va rendre la vie de nos collaborateurs plus simple, créative et moins répétitive ", dit Bruno Schmitz. Selon lui, les entreprises de demain devront passer le pas de la transformation numérique via l'automatisation, voire la robotisation, pour être compétitives et qualitatives, mais aussi pour que le personnel s'épanouisse en entreprise. Cela fait dix ans que votre entreprise est certifiée EMAS. Y a-t-il eu de nouveaux efforts récemment pour diminuer encore plus l'impact environnemental de votre entreprise ? BRUNO SCHMITZ : En étant EMAS, nous sommes en perpétuelle recherche d'améliorations et des efforts sont fournis au quotidien. Récemment, nous nous sommes séparés des machines d'impression à base d'encre solvant, nous avons mis à niveau nos flux de production en améliorant notre ERP pour mieux automatiser et regrouper les commandes. Nous continuons aussi à chercher de nouveaux collaborateurs dans la filière de recyclage qui est en perpétuel changement au niveau des coûts et des matériaux qui sont récupérés. Les matériaux comme le dibond et la bâche sont les plus délicats à recycler. Dernièrement, nous avons aussi conçu un emballage particulier pour un de nos clients en récupérant des produits d'emballage comme les mandrins qui servent à emballer les rouleaux de vinyle. On commence seulement à pouvoir récupérer ce type de produit auprès des fournisseurs de vinyle alors que cela fait dix ans que je cherche à le faire. Quelle est votre vision du développement durable ? J'ai toujours prôné depuis que nous sommes EMAS qu'il n'y a pas que l'aspect environnemental, mais aussi l'aspect qualitatif. Nous faisons en sorte de travailler au mieux avec le minimum de déchet. Il faut aussi tenir compte de l'origine des produits qui sont choisis. Nous faisons le choix de travailler avec du personnel en Belgique et d'utiliser des produits européens au lieu d'externaliser la production en Europe de l'Est ou d'acheter des produits asiatiques. Cela implique aussi que nous passons à côté de prix très bon marché parce que cela ne correspond pas à nos valeurs. Quels sont les avantages de votre politique de gestion environnementale pour votre entreprise ? SCHMITZ : L'entreprise est vraiment mise en avant quand les clients sont sensibles au développement durable. C'est aussi une satisfaction pour nous d'apporter notre pierre à l'édifice en suivant nos valeurs et d'avoir une entreprise véritablement écoresponsable. Nos collaborateurs s'y retrouvent aussi. Et en quoi le rapport de durabilité est-il pertinent ? SCHMITZ : Pour que les clients se rendent compte des efforts que nous fournissons, il faut qu'ils soient aussi très ancrés dans cette politique de gestion environnementale. Il y a beaucoup de greenwashing dans de nombreux secteurs, mais quand on gratte, on se rend compte qu'il n'y a rien. Chez nous, nos déclarations environnementales sont publiques. L'entreprise peut aussi être visitée, nous n'avons rien à cacher. Nous produisons pratiquement 95% en interne. C'est une mentalité. Tous les clients/prospects ne sont pas sensibles au développement durable ? SCHMITZ : Les mentalités doivent encore changer. Au-delà du fait d'acheter belge, qui est déjà une bonne chose en soi, il faut aussi acheter durable. L'environnement en fait partie, mais pas seulement, il faut aussi tenir compte de l'impact social. Plus un produit est bon marché, moins on fait attention à comment il a été produit. Le monde décisionnel doit placer le prix en second plan et accepter de payer plus s'il veut un produit écoconçu en phase avec le développement durable. C'est ce que nous prônons, mais ce n'est pas toujours entendu. Selon les théoriciens, plus une entreprise est durable plus la compétitivité et la production augmentent et plus les coûts diminuent. Cela se vérifie dans votre entreprise ? SCHMITZ : Oui. Grâce à l'analyse de nos propres flux, nous connaîssons exactement nos coûts et ce qui peut être économisé dans tel ou tel source d'énergie, par exemple. En dix ans de certification EMAS, il m'a fallu quatre ans pour arriver à produire plus avec moins d'énergie. À un moment donné, on se stabilise, mais on continue à être dans une bonne courbe puisqu'on produit toujours plus. Vous êtes un des ambassadeurs Made Different de Digital Wallonia. En quoi votre entreprise se profile comme une entreprise qui s'inscrit dans une évolution vers l'industrie 4.0 ? SCHMITZ : De par notre gestion complète, nous pouvons prouver que notre production est de plus en plus automatisée et que nous travaillons sur la créativité et la valeur ajoutée. Digital Wallonia a voulu insister sur le fait qu'on était déjà bien avancé au niveau environnemental et que l'environnement va de pair avec la transformation numérique. Le fait que nous sommes aussi une entreprise à la pointe de la technologie et que nous investissons dans ce sens a aussi joué un rôle. Par exemple, nous avons été parmi les premiers à investir dans une imprimante LED UV, à nous équiper d'une imprimante latex il y a dix ans et, plus récemment, de la première imprimante HP Latex R2000 en Europe. Nous avons aussi investi dans une vernisseuse, ce que peu font. Toutes ces choses apportent des techniques plus avant-gardistes et nous permettent d'offrir des produits que d'autres ne peuvent réaliser. Le fait d'avoir ce mélange de technologie et des valeurs d'automatisation et humaines, dont le bien-être au travail, nous fait passer dans une autre dimension. Par rapport au cahier des charges de Digital Wallonia, nous avons ainsi déjà acquis quatre des sept critères pour devenir une " Usine du Futur ". Comment se manifeste l'automatisation dans votre entreprise ? SCHMITZ : En 2020, nous continuons d'investir dans le développement d'un système ERP et d'impression en amalgame pour aller plus loin dans l'optimisation de la production en minimisant le temps de travail. 80% des flux de production sont automatisés. L'automatisation accrue est une continuité de notre développement durable. L'automatisation se fait au niveau software et non hardware. Il n'est donc pas encore question de bras robotisé. Mais c'est quelque chose qui peut être utile au niveau du bien-être des collaborateurs quand ils ont beaucoup de charges et qu'il n'y a pas trop de choses différentes à produire. Vous parlez beaucoup de bien-être au travail...SCHMITZ : Depuis deux ans, nous donnons des formations en interne sur le bien-être, mais aussi sur la créativité et d'autres thèmes. Cela fait partie de ma vision globale du développement durable. Les collaborateurs en font partie autant que le monde extérieur. Toutes les parties sont étroitement liées. Le développement durable est aussi lié à la motivation des collaborateurs ? SCHMITZ : Oui, d'autant plus que la crise sanitaire impacte la motivation des travailleurs. Je m'attends à avoir des interrogations de certains de nos collaborateurs, notamment sur l'intérêt de continuer à venir travailler sur place quand on peut faire du télétravail. La crise du coronavirus va laisser des traces. Je vois déjà dans d'autres sociétés qu'il y a des arrêts et des remises en question... Je crois donc que le bien-être au travail et la focalisation de l'humain sur des tâches qui sont valorisantes sont vraiment très importants pour aujourd'hui et surtout pour demain. Il en va du bien-être de chacun, mais aussi de la pérennité des entreprises et des entreprises de production. On a souvent l'impression qu'il faut aller chercher ailleurs certaines compétences, alors que souvent des capacités humaines sont déjà dans l'entreprise. Est-ce que la crise sanitaire a remis en cause le fonctionnement de votre entreprise ? SCHMITZ : J'ai été conforté dans l'idée que nous étions dans le bon, y compris par rapport à la vente en ligne. Nous considérons le commerce en ligne comme un outil de vente et non comme une braderie. Et il y aura de plus en plus nécessité à offrir un service rapide. Je suis conforté dans ma vision du changement qui doit être opéré. Le monde de l'impression, comme dans d'autres domaines, va encore changer. Nous sommes contents de continuer notre programme et globalement nous allons pouvoir atteindre nos objectifs en fin d'année.