Si on choisit de fermer les cartons d'expédition à la colle, quel type faut-il employer ?
...

Si on choisit de fermer les cartons d'expédition à la colle, quel type faut-il employer ?Nordson : " Dans ce cas, une hotmelt, ou colle thermofusible, est à privilégier. La colle à froid est peu employée pour le formage et la fermeture des boîtes. En réalité, elle ne sert pratiquement plus que pour les emballages. Les colles à froid sont des colles à l'eau, qui exigent de ce fait un long séchage. Ce qui suppose des temps de pression prolongés dans la machine d'emballage. Vu les cadences élevées des machines d'emballage, la colle thermofusible a totalement repris ce rôle. Une hotmelt a peut-être un temps ouvert réduit (temps s'écoulant entre le moment de son étalement et celui où elle a perdu son pouvoir collant, ndlr), mais dès que la pression s'exerce, la boîte est fermée. "Intercol : " Le choix se porte souvent sur un collage combiné. Le formage des boîtes d'expédition est effectué par collage longitudinal à la colle à froid. Ce qui se fait généralement à l'entreprise de cartonnage. Comme le pliage, la fermeture, le séchage - souvent 18 secondes au minimum - et l'encaissage proprement dit s'effectuent en ligne, une colle à froid peut être utilisée. Ces cartons sont par exemple livrés à un webshop. La boutique en ligne s'en sert pour emballer ses produits et les ferme avec une colle thermofusible. "Quel type de colle hotmelt faut-il alors choisir ?Nordson : " Nous fournissons uniquement l'équipement, pas les colles. Ce choix est laissé à nos clients. Nous leur conseillons malgré tout d'opter pour des hotmelts du nouveau type à polyoléfine. Elles carbonisent moins vite que les colles de type EVA (éthylène-acétate de vinyle). Les colles à polyoléfine sont toutefois un peu plus chères. Mais quand on les utilise, il s'avère beaucoup plus facile de maintenir le système d'encollage en parfait état au fil des ans. Au sein des polyoléfines, le fournisseur de la colle devra faire un choix en fonction de l'application. Le choix du type de colle dépend fortement de l'emballage, de l'environnement (par exemple, surgelés), du pouvoir d'adhésion, du temps ouvert et de l'application. Il convient aussi de demander au fournisseur si la colle convient pour une utilisation avec un système de remplissage automatique. De par notre collaboration avec eux, nous savons d'expérience que les fabricants de colles ont consenti beaucoup d'efforts ces dernières années. Nous estimons que 90 % des colles pour emballages sont à présent compatibles. "Existe-t-il différentes manières d'encoller ?Intercol : " Plusieurs modes de dépose existent. Les colles à froid à l'eau sont pulvérisées ou appliquées avec un rouleau ou cylindre. Les thermofusibles peuvent s'appliquer de différentes façons. "Nordson : " La manière reste en fait la même. Avec un pistolet automatique, la colle est déposée au bon endroit et au bon moment. Le schéma d'encollage peut varier : cordons (d'épaisseurs différentes), points de colle, pulvérisation ou projection tourbillonnaire - colle préchauffée mélangée à de l'air chaud. Pour le formage et la fermeture des boîtes, la colle est appliquée en cordons. On peut réaliser d'importantes économies en scindant le schéma d'encollage en lignes plus petites (pointillés). Cela peut aller jusqu'à 60 % de colle en moins sans perte de qualité au niveau de l'emballage. "Pour quelle méthode de dépose optez-vous et dans quel cas ?Intercol : " Pour la fermeture d'un carton, on opte souvent pour un motif de points, ou simplement un long trait de colle. Pour la pose d'une bande, on préfère une large couche d'enduction ou un schéma de dépose tourbillonnaire. "Nordson : " Pour l'encollage de formage et de scellage des boîtes, on applique généralement des cordons ou des points de colle. Pour les étiquettes, par exemple sur une boîte de conserve, une bouteille ou un pot, on applique un encollage pulvérisé ou tourbillonnaire.Pour la stabilisation de palettes (antidérapant), on peut déposer des petits traits de colle ou un encollage tourbillonnaire, à chaque fois sur la boîte ou le sac. Cette application requiert toutefois une colle spécifique, autoadhésive ou également dite 'pressure sensitive'. Elle permet de réaliser des économies considérables sur la consommation de film de banderolage. Les intercalaires antidérapants insérés entre les différentes couches de la palettée peuvent même être totalement éliminés. D'où une nouvelle économie non négligeable et un effet positif sur l'empreinte écologique de l'organisation. "Quels autres aspects entrent en ligne de compte pour le collage des cartons d'expédition ?Intercol : " En tout état de cause, la colle utilisée pour la fermeture des boîtes devra être une colle compatible avec les emballages. Son choix dépend entièrement du type de carton. La pression exercée sur la boîte a aussi son importance. La colle doit avoir une prise rapide.Pour la bande autocollante, il faut choisir un type de colle sensible à la pression. Celle-ci reste agrippante alors qu'une colle d'emballage ordinaire durcit et perd son pouvoir adhésif. "Nordson : " Le choix de carton ne doit certainement pas être négligé. Les boîtes sont souvent brillantes et flanquées du logo de l'entreprise, marketing oblige. Ce qui peut avoir une influence sur l'applicabilité de certains types de colle.Il est naturellement aussi essentiel que la colle soit appliquée dans la juste quantité. Ce pourquoi nous avons mis au point deux solutions. Du point de vue du contrôle de processus, le système de suivi de l'adhésif Nordson ATS (Adhesive Tracking System) mesure la quantité de colle déposée par emballage. Une alarme est générée en cas de dépassement de certaines limites supérieures (trop de colle) ou inférieures (pas assez). Auquel cas, la production s'arrête et les boîtes défectueuses peuvent être rejetées.Au niveau du contrôle de produit, nous avons mis sur le marché le pistolet de dépose MiniBlue EcoBead Inspect. Un capteur contrôle immédiatement si le trait de colle a effectivement été déposé au bon endroit. Les deux dispositifs garantissent la production de 100 % de boîtes parfaites, ce qui évite les retours de clients mécontents qui renvoient des cartons ouverts. "Quand privilégiez-vous un collage plutôt que du ruban adhésif ?Intercol : " Avec une boîte d'expédition, vous avez deux possibilités d'utiliser de la colle. La première, c'est pour fermer la boîte. On opte souvent pour la colle pour sa fonction de 'témoin d'intégrité'. Une boîte fermée au ruban adhésif peut facilement être ouverte, puis refermée sans que cela se sache. Mais si elle est collée, son ouverture l'abîme irrémédiablement. Le destinataire va immanquablement s'apercevoir que sa boîte a déjà été ouverte.La deuxième possibilité tient au fait que les webshops privilégient des cartons d'expédition pouvant aussi servir d'emballages de retour. " Ils comportent une bandelette adhésivée, recouverte d'un papier siliconé. Le client peut ainsi refermer la boîte après avoir ôté cette protection. Ce qui est plus commode pour lui car il ne doit pas acheter de ruban adhésif. "Nordson : " Nous avons un calculateur simple, disponible sur notre site, qui permet de voir rapidement à partir de quelles quantités la colle hotmelt devient un substitut intéressant au ruban adhésif dans une situation spécifique. D'où il ressort qu'une installation hotmelt se rentabilise très vite par rapport à du 'tape'. La production peut s'opérer en continu (pas d'arrêt pour les changements de rouleau) et les boîtes sont aussi plus homogènes et plus solides, d'où un nouvel avantage pour le transport.La colle offre aussi l'assurance que la boîte n'a pas pu être ouverte ni vu ni connu. S'il est facile de refermer une boîte avec du 'tape' sans que personne ne le remarque, c'est impossible avec de la colle. "