Une soirée commémorative était organisée à l'Elzenveld, hôtel historique aménagé dans un ancien couvent du centre d'Anvers. C'est en ces mêmes lieux que 25 ans plus tôt - le 23 juin 1993 pour être exact - Lucien De Schamphelaere, fondateur de Xeikon, avait convoqué une conférence de presse internationale pour présenter au monde sa première machine d'impression numérique quadrichrome : " La DCP-1... Bienvenue à l'ère de l'impression couleurs en petits tirages. " Pendant la partie officielle de l'événement, des photos du discours de De Schamphelaere ont été projetées dans la salle. En septembre 1993, soit quelques mois après l'annonce de la DCP-1, Indigo montrait son E-Print 1000 à l'Ipex de Birmingham, tandis qu'Agfa (en tant qu'OEM) alignait deux versions Chromapress de cette même...

Une soirée commémorative était organisée à l'Elzenveld, hôtel historique aménagé dans un ancien couvent du centre d'Anvers. C'est en ces mêmes lieux que 25 ans plus tôt - le 23 juin 1993 pour être exact - Lucien De Schamphelaere, fondateur de Xeikon, avait convoqué une conférence de presse internationale pour présenter au monde sa première machine d'impression numérique quadrichrome : " La DCP-1... Bienvenue à l'ère de l'impression couleurs en petits tirages. " Pendant la partie officielle de l'événement, des photos du discours de De Schamphelaere ont été projetées dans la salle. En septembre 1993, soit quelques mois après l'annonce de la DCP-1, Indigo montrait son E-Print 1000 à l'Ipex de Birmingham, tandis qu'Agfa (en tant qu'OEM) alignait deux versions Chromapress de cette même DCP-1 sur son stand.Xeikon a demandé aux journalistes Ed Boogaard et Laurel Brunner d'écrire un livre sur le chemin parcouru par l'impression numérique. L'ouvrage intitulé " Past Print Future " a fait l'objet d'un premier tirage limité de 500 exemplaires, présenté officiellement lors du jubilé. Le livre fait un récit large et objectif des années pionnières de l'impression numérique : l'essor de PostScript ; la concurrence acharnée avec l'Indigo de Benny Landa ; l'ascension, la chute et la renaissance de Xeikon à partir de 2002 sous l'égide du groupe Punch International de Guido Dumarey ; le rachat de Xeikon par Flint Group en novembre 2015 ; l'adoption par Xeikon de la technologie jet d'encre ; le présent et l'avenir (lointain) de cette technologie en général.Concernant les primes années, nous lisons dans le livre que Lucien De Schamphelaere, un ancien de chez Agfa, a mis le projet Xeikon en branle dès 1988. Xeikon, pour mémoire, est la contraction de deux mots grecs : " xerox " (sec) et " eikon " (image). Le sens en est donc : " image sèche ".De Schamphelaere avait auparavant mis au point la première presse numérique monochrome pour Agfa : la P400, présentée à la Hannover Messe de 1982. Cette très révolutionnaire P400 allait instiller chez De Schamphelaere le rêve d'une presse numérique couleurs. Xeikon envisagea alors quatre options pour la configuration de la machine : un seul et unique groupe avec impression en plusieurs passages (multipasse) ; plusieurs groupes et un seul passage (monopasse) ; feuille à feuille ou rotative. " Nous avons opté pour une alimentation à bobine avec plusieurs groupes ", dit De Schamphelaere. " Le concept à plusieurs groupes présentait l'avantage majeur de permettre de réaliser une presse quatre couleurs au moins quatre fois plus rapide qu'une machine multipasse. "Le livre explique notamment aussi la raison du choix du procédé électrophotographique à toner sec, ainsi que de la configuration verticale intégrée pour le recto verso.Benoit Chatelard, CEO de la division Digital Solutions de Flint Group, est arrivé à la tête de Xeikon en 2017. Il a arrêté les frais du projet Trillium - concept à toner liquide de Xeikon - et a canalisé les énergies de Flint et de Xeikon vers le jet d'encre. Xeikon consacre aujourd'hui la moitié de ses efforts de R&D au jet d'encre et met à profit les connaissances et l'expérience de Flint dans ce domaine. Chatelard se dit convaincu de non seulement pouvoir refaire son retard dans le domaine du jet d'encre, mais aussi de prendre une longueur d'avance sur la concurrence. Pour Xeikon, le jet d'encre ne doit pas devenir important uniquement pour certains segments du marché de l'étiquette. Chatelard dit dans le livre que les emballages en carton ondulé sont " the next big thing ". " Nous regarderons ensuite du côté des emballages souples, mais un certain nombre d'obstacles doivent encore être levés. Ailleurs sur le marché, Xeikon restera concentrée sur les rotatives à toner. Nous entendons continuer de faire un usage optimal de notre technologie existante et éprouvée. Nous constatons qu'il reste encore beaucoup de place pour de futures améliorations. "