En 2006, Nouvelles Graphiques profitait d'une visite guidée du tout nouvel Eco Print Center de Lokeren. " Le nouveau berceau innovant de l'imprimerie de journaux belge ", écrivait notre collaborateur à l'époque. De Persgroep avait alors investi cent millions d'euros dans son nouveau fleuron. La KBA Cortina sans mouillage à plaques Toray tournait à plein régime. Rudy Bertels, directeur général, et Wim Maes, directeur technique, tenaient le crachoir.

Aujourd'hui, quinze années plus tard, la direction de DPG Media Belgique négocie avec les syndicats en vue de la fermeture de l'EPC courant 2022. L'imprimerie sise le long de l'E17 à Lokeren emploie 78 salariés. " Nous cherchons des possibilités de reclassement aussi bien internes qu'externes ", dit Kris Vervaet, CEO de DPG Media Belgique. Voici un mois, DPG avait vendu le site bordant l'E17 à Lokeren au promoteur immobilier WDP.

Baisse des tirages

Le communiqué de presse de DPG Media évoque la digitalisation mondiale responsable de la contraction des tirages des journaux, magazines et imprimés publicitaires. " Les tirages des journaux papier en Europe ont baissé de 4 % en moyenne depuis 2015 ", observe DPG. " Une tendance qui se confirme aussi en Belgique et se fait sentir dans les volumes qu'EPC a à traiter. " La tendance à la baisse est connue. Reste à attirer d'autres commandes pour faire tourner les presses. Selon les chiffres de Febelgra, les quatorze imprimeries de journaux que compte notre pays ont dégagé un chiffre d'affaires de 31,6 millions d'euros en 2020, en recul de 20 % par rapport à 2019.

Handicap concurrentiel

DPG dit aussi que faire de l'EPC la première imprimerie de Belgique à opter pour le sans-mouillage en 2006 a été une erreur. Ce procédé ne s'est pas imposé à l'international, de sorte que " les imprimeries qui emploient cette technique souffrent d'un handicap concurrentiel. " DPG poursuit : " Les optimisations techniques nécessaires dans l'industrie ne sont pas réalisées car le nombre de machines diminue ainsi que celui de fournisseurs de pièces. "

Format encombrant

La troisième raison de la fermeture imminente de l'EPC, selon DPG, tient au format des quotidiens. À partir du printemps 2022, Het Laatste Nieuws et De Morgen vont évoluer vers le format tabloïd plus maniable des titres néerlandais de DPG Media, comme De Volkskrant et l'Algemeen Dagblad. " L'EPC ne peut pas suivre cette évolution technique ", dit DPG Media Belgique. On ne sait pas encore très bien où ces journaux seront imprimés désormais. Sans doute aux Pays-Bas, pensent les observateurs, plus particulièrement à Eindhoven. DPG possède plusieurs imprimeries outre-Moerdijk. La capacité est assurément présente, mais encore faut-il que l'opération soit réalisable d'un point de vue logistique. Le lecteur flamand doit en effet pouvoir recevoir son journal à temps.

En 2006, Nouvelles Graphiques profitait d'une visite guidée du tout nouvel Eco Print Center de Lokeren. " Le nouveau berceau innovant de l'imprimerie de journaux belge ", écrivait notre collaborateur à l'époque. De Persgroep avait alors investi cent millions d'euros dans son nouveau fleuron. La KBA Cortina sans mouillage à plaques Toray tournait à plein régime. Rudy Bertels, directeur général, et Wim Maes, directeur technique, tenaient le crachoir.Aujourd'hui, quinze années plus tard, la direction de DPG Media Belgique négocie avec les syndicats en vue de la fermeture de l'EPC courant 2022. L'imprimerie sise le long de l'E17 à Lokeren emploie 78 salariés. " Nous cherchons des possibilités de reclassement aussi bien internes qu'externes ", dit Kris Vervaet, CEO de DPG Media Belgique. Voici un mois, DPG avait vendu le site bordant l'E17 à Lokeren au promoteur immobilier WDP.Le communiqué de presse de DPG Media évoque la digitalisation mondiale responsable de la contraction des tirages des journaux, magazines et imprimés publicitaires. " Les tirages des journaux papier en Europe ont baissé de 4 % en moyenne depuis 2015 ", observe DPG. " Une tendance qui se confirme aussi en Belgique et se fait sentir dans les volumes qu'EPC a à traiter. " La tendance à la baisse est connue. Reste à attirer d'autres commandes pour faire tourner les presses. Selon les chiffres de Febelgra, les quatorze imprimeries de journaux que compte notre pays ont dégagé un chiffre d'affaires de 31,6 millions d'euros en 2020, en recul de 20 % par rapport à 2019.DPG dit aussi que faire de l'EPC la première imprimerie de Belgique à opter pour le sans-mouillage en 2006 a été une erreur. Ce procédé ne s'est pas imposé à l'international, de sorte que " les imprimeries qui emploient cette technique souffrent d'un handicap concurrentiel. " DPG poursuit : " Les optimisations techniques nécessaires dans l'industrie ne sont pas réalisées car le nombre de machines diminue ainsi que celui de fournisseurs de pièces. "La troisième raison de la fermeture imminente de l'EPC, selon DPG, tient au format des quotidiens. À partir du printemps 2022, Het Laatste Nieuws et De Morgen vont évoluer vers le format tabloïd plus maniable des titres néerlandais de DPG Media, comme De Volkskrant et l'Algemeen Dagblad. " L'EPC ne peut pas suivre cette évolution technique ", dit DPG Media Belgique. On ne sait pas encore très bien où ces journaux seront imprimés désormais. Sans doute aux Pays-Bas, pensent les observateurs, plus particulièrement à Eindhoven. DPG possède plusieurs imprimeries outre-Moerdijk. La capacité est assurément présente, mais encore faut-il que l'opération soit réalisable d'un point de vue logistique. Le lecteur flamand doit en effet pouvoir recevoir son journal à temps.