Corelio, actionnaire principal de Mediahuis, avait cédé son imprimerie de magazines à CirclePrinters début avril 2018. En rachetant le rotativiste d'Erpe-Mere, qui dégageait alors plus de 50 millions de chiffre d'affaires avec près de 200 salariés, CirclePrinters entendait se renforcer au Benelux et en France. Et ses ambitions ne s'arrêtaient pas là. L'entreprise s'était aussi mise en tête de piloter la consolidation en cours au sein l'industrie européenne du print et des médias. Une nouvelle phase s'était alors ouverte : CirclePrinters était devenue Circle Media Group et avait introduit une nouvelle structure organisationnelle.

Sauf que... Fin janvier, la faillite d'Hélio Charleroi, dernière imprimerie d'héliogravure de Belgique, était annoncée. Les syndicats graphiques européens faisaient part de leur inquiétude : si rien n'était fait pour contrer les agissements de CMG, la fermeture d'Hélio Charleroi ne serait pas la dernière, craignaient-ils. D'autres faillites allaient d'ailleurs suivre, dont celles des trois imprimeries néerlandaises du groupe Roto Smeets. Ce qui faisait déclarer à Peter Andreou, numéro un de CMG : " Notre intention était de jouer les locomotives dans la nécessaire consolidation de l'industrie graphique européenne. Ces trois dernières années, nous avons créé un groupe paneuropéen d'imprimeries pouvant compter sur une clientèle fidèle. Nous devons convenir que nous ne sommes plus en mesure de concrétiser notre ambition. "

Le 30 avril, les représentants des syndicats européens se sont réunis à Bruxelles pour discuter de la situation de crise chez Circle Media Group. Ils étaient furieux de la tournure prise par les évènements. Dans une déclaration commune du 1er mai, ils ont dit être toujours plus préoccupés concernant la situation financière et le manque de transparence de CMG. Le même jour, Geert Van Nieuwenborgh, directeur commercial chez Corelio Printing, se voulait toutefois rassurant sur LinkedIn : " ... mais les résultats de notre imprimerie sont encore et toujours positifs. Nous avons dégagé un Ebitda positif au premier trimestre. Nous savons bien que nous devons nous adapter aux conditions de marché changeantes. Un nouvel actionnaire va arriver. La clarté va être faite. Nous sommes là aujourd'hui, et nous serons là demain. "

Sur le site web du Nieuwsblad, le 24 août, peut-on lire : " Un repreneur potentiel s'était encore présenté la semaine dernière : Moderna, à Paal (Beringen), qui avait annoncé vouloir poursuivre avec 110 travailleurs sur les 160. Mais ce jeudi, Moderna a renoncé. La direction et les syndicats se réunissent lundi avec les curateurs pour discuter d'une éventuelle reprise de l'activité. "

Pour les initiés, la faillite de Corelio Printing n'est pas une surprise. L'entreprise générait trop peu de chiffre d'affaires avec un effectif en surnombre et un parc de machines vieillissant. Une réorganisation classique selon la procédure LCE aurait pris trop de temps et la remettre sur les rails s'avère trop compliqué. La faillite était en quelque sorte inscrite dans les astres.

Corelio, actionnaire principal de Mediahuis, avait cédé son imprimerie de magazines à CirclePrinters début avril 2018. En rachetant le rotativiste d'Erpe-Mere, qui dégageait alors plus de 50 millions de chiffre d'affaires avec près de 200 salariés, CirclePrinters entendait se renforcer au Benelux et en France. Et ses ambitions ne s'arrêtaient pas là. L'entreprise s'était aussi mise en tête de piloter la consolidation en cours au sein l'industrie européenne du print et des médias. Une nouvelle phase s'était alors ouverte : CirclePrinters était devenue Circle Media Group et avait introduit une nouvelle structure organisationnelle.Sauf que... Fin janvier, la faillite d'Hélio Charleroi, dernière imprimerie d'héliogravure de Belgique, était annoncée. Les syndicats graphiques européens faisaient part de leur inquiétude : si rien n'était fait pour contrer les agissements de CMG, la fermeture d'Hélio Charleroi ne serait pas la dernière, craignaient-ils. D'autres faillites allaient d'ailleurs suivre, dont celles des trois imprimeries néerlandaises du groupe Roto Smeets. Ce qui faisait déclarer à Peter Andreou, numéro un de CMG : " Notre intention était de jouer les locomotives dans la nécessaire consolidation de l'industrie graphique européenne. Ces trois dernières années, nous avons créé un groupe paneuropéen d'imprimeries pouvant compter sur une clientèle fidèle. Nous devons convenir que nous ne sommes plus en mesure de concrétiser notre ambition. "Le 30 avril, les représentants des syndicats européens se sont réunis à Bruxelles pour discuter de la situation de crise chez Circle Media Group. Ils étaient furieux de la tournure prise par les évènements. Dans une déclaration commune du 1er mai, ils ont dit être toujours plus préoccupés concernant la situation financière et le manque de transparence de CMG. Le même jour, Geert Van Nieuwenborgh, directeur commercial chez Corelio Printing, se voulait toutefois rassurant sur LinkedIn : " ... mais les résultats de notre imprimerie sont encore et toujours positifs. Nous avons dégagé un Ebitda positif au premier trimestre. Nous savons bien que nous devons nous adapter aux conditions de marché changeantes. Un nouvel actionnaire va arriver. La clarté va être faite. Nous sommes là aujourd'hui, et nous serons là demain. "Sur le site web du Nieuwsblad, le 24 août, peut-on lire : " Un repreneur potentiel s'était encore présenté la semaine dernière : Moderna, à Paal (Beringen), qui avait annoncé vouloir poursuivre avec 110 travailleurs sur les 160. Mais ce jeudi, Moderna a renoncé. La direction et les syndicats se réunissent lundi avec les curateurs pour discuter d'une éventuelle reprise de l'activité. "Pour les initiés, la faillite de Corelio Printing n'est pas une surprise. L'entreprise générait trop peu de chiffre d'affaires avec un effectif en surnombre et un parc de machines vieillissant. Une réorganisation classique selon la procédure LCE aurait pris trop de temps et la remettre sur les rails s'avère trop compliqué. La faillite était en quelque sorte inscrite dans les astres.