En discussion depuis dix ans, l'écolabel graphique avait enfin été présenté au mois d'août dernier. On savait déjà que le label s'appliquerait aux produits imprimés, non aux prestataires, avec une série de critères portant sur le papier, les consommables, les rejets, la consommation d'énergie, la gestion des déchets ou encore la recyclabilité. Une approche contraignante, supposant un lourd travail administratif avant de pouvoir labelliser une production. Dans une interview qu'elle nous avait accordée en février dernier, Beatrice Klose, secrétaire générale d'Intergraf, s'en était inquiétée. Elle plaidait pour que l'imprimeur puisse utiliser le même écolabel par type de production.

Le manuel d'utilisation, qui vient d'être publié, précise les conditions de mise en oeuvre de l'écolabel à l'attention des autorités locales compétentes. Mais le moins qu'on puisse dire est qu'il ne facilite pas la tâche des imprimeurs, en imposant une interprétation restrictive du label : " L'accréditation (...) peut uniquement être attribuée à un produit imprimé spécifique et jamais à un service ou à une entreprise d'impression. Il ne peut pas non plus être attribué à des catégories de produits (par exemple livres, journaux, etc.). " Seule latitude laissée aux prestataires : le cas d'un ordre récurrent, tel un magazine hebdomadaire, qui peut être labellisé en utilisant des paramètres maximum.

Dans ces conditions, l'écolabel graphique risque bien de se révéler impraticable, à l'exception de certaines grosses productions assurées par les grands prestataires. C'est bien le sens du communiqué publié par Intergraf :

" Intergraf encourage les autorités compétentes à considérer la praticabilité de la mise en oeuvre de l'écolabel (...) afin d'assurer que la charge financière et administrative ne soit pas irréaliste pour les entreprises graphiques, en particulier les PME. (...) Même si l'écolabel sera coûteux et administrativement contraignant, la possibilité de l'appliquer à une série de produits imprimés devrait permettre aux entreprises, aux PME en particulier, d'envisager son adoption. "

" Les imprimeurs européens sont désireux de démontrer leurs efforts pour atteindre d'excellentes performances environnementales, ajoute encore Beatrice Klose. Cependant, il ne faut pas que l'excellence soit inaccessible. "

En discussion depuis dix ans, l'écolabel graphique avait enfin été présenté au mois d'août dernier. On savait déjà que le label s'appliquerait aux produits imprimés, non aux prestataires, avec une série de critères portant sur le papier, les consommables, les rejets, la consommation d'énergie, la gestion des déchets ou encore la recyclabilité. Une approche contraignante, supposant un lourd travail administratif avant de pouvoir labelliser une production. Dans une interview qu'elle nous avait accordée en février dernier, Beatrice Klose, secrétaire générale d'Intergraf, s'en était inquiétée. Elle plaidait pour que l'imprimeur puisse utiliser le même écolabel par type de production. Le manuel d'utilisation, qui vient d'être publié, précise les conditions de mise en oeuvre de l'écolabel à l'attention des autorités locales compétentes. Mais le moins qu'on puisse dire est qu'il ne facilite pas la tâche des imprimeurs, en imposant une interprétation restrictive du label : " L'accréditation (...) peut uniquement être attribuée à un produit imprimé spécifique et jamais à un service ou à une entreprise d'impression. Il ne peut pas non plus être attribué à des catégories de produits (par exemple livres, journaux, etc.). " Seule latitude laissée aux prestataires : le cas d'un ordre récurrent, tel un magazine hebdomadaire, qui peut être labellisé en utilisant des paramètres maximum. Dans ces conditions, l'écolabel graphique risque bien de se révéler impraticable, à l'exception de certaines grosses productions assurées par les grands prestataires. C'est bien le sens du communiqué publié par Intergraf : " Intergraf encourage les autorités compétentes à considérer la praticabilité de la mise en oeuvre de l'écolabel (...) afin d'assurer que la charge financière et administrative ne soit pas irréaliste pour les entreprises graphiques, en particulier les PME. (...) Même si l'écolabel sera coûteux et administrativement contraignant, la possibilité de l'appliquer à une série de produits imprimés devrait permettre aux entreprises, aux PME en particulier, d'envisager son adoption. " " Les imprimeurs européens sont désireux de démontrer leurs efforts pour atteindre d'excellentes performances environnementales, ajoute encore Beatrice Klose. Cependant, il ne faut pas que l'excellence soit inaccessible. "