Descendant de huguenots français émigrés aux Pays-Bas, Jacques Gillieron était né à Amsterdam le 17 octobre 1926. Après des études en arts graphiques, il était entré au service de l'éditeur et imprimeur Keesing, connu pour ses revues de mots croisés et ses archives historiques. En 1947, alors qu'il n'avait que 20 ans, il fut délégué en Belgique par Isaac Keesing pour faire renaître sa filiale anversoise des décombres de la Seconde Guerre mondiale.

C'est à Anvers qu'il fonda Grafisch Nieuws, en 1951 - puis, dès 1953, sa revue-soeur francophone Nouvelles Graphiques. Sous son impulsion, le nouveau magazine (aujourd'hui détenu par Roularta) s'imposa rapidement comme une revue professionnelle critique, faisant référence pour l'imprimeur belge. Pendant de longues années, sa plume humoristique et souvent acérée fit le bonheur de nos lecteurs. Il était encore présent en octobre 2001, pour prendre part à la célébration des 50 ans de notre magazine.

C'est également Jacques Gillieron qui fonda la filiale française de Keesing, éditrice d'une dizaine de titres de mots croisés, dont Sport Cérébral. Plus tard suivirent les éditions en langue anglaise, sous l'étendard de Puzzle Corner. Toutes ces revues étaient alors imprimées en Belgique, à l'imprimerie de la Keesinglaan, à Deurne.

Contraint de prendre sa retraite, il n'avait pu se résoudre à l'inactivité et s'était consacré au développement de son entreprise de jardinerie, Gillenia. À l'âge où d'autres vont à la pêche, il avait même fondé une nouvelle maison d'édition sous son propre nom, Uitgeverij Jacques Gillieron, qui compte aujourd'hui une dizaine de revues de mots croisés et de sudoku.

Patron exigeant, il n'en était pas moins apprécié de ses collaborateurs et savait organiser une fête chaque fois que les circonstances s'y prêtaient. Car Jacques Gillieron était aussi un bon vivant, qui goûtait le bon vin et les repas fins tout autant que la bière et le hareng fumé. Ses amitiés étaient fidèles et transgressaient les frontières. Jusqu'au bout, il fut un homme très occupé, surprenant et plein de nouvelles initiatives.

Fidèle à sa nationalité néerlandaise et à ses racines françaises, Jacques Gillieron était aussi devenu un véritable Anversois. C'est dans sa ville d'adoption, où il habita plus de 60 ans, qu'il s'est éteint la semaine dernière.

Descendant de huguenots français émigrés aux Pays-Bas, Jacques Gillieron était né à Amsterdam le 17 octobre 1926. Après des études en arts graphiques, il était entré au service de l'éditeur et imprimeur Keesing, connu pour ses revues de mots croisés et ses archives historiques. En 1947, alors qu'il n'avait que 20 ans, il fut délégué en Belgique par Isaac Keesing pour faire renaître sa filiale anversoise des décombres de la Seconde Guerre mondiale. C'est à Anvers qu'il fonda Grafisch Nieuws, en 1951 - puis, dès 1953, sa revue-soeur francophone Nouvelles Graphiques. Sous son impulsion, le nouveau magazine (aujourd'hui détenu par Roularta) s'imposa rapidement comme une revue professionnelle critique, faisant référence pour l'imprimeur belge. Pendant de longues années, sa plume humoristique et souvent acérée fit le bonheur de nos lecteurs. Il était encore présent en octobre 2001, pour prendre part à la célébration des 50 ans de notre magazine.C'est également Jacques Gillieron qui fonda la filiale française de Keesing, éditrice d'une dizaine de titres de mots croisés, dont Sport Cérébral. Plus tard suivirent les éditions en langue anglaise, sous l'étendard de Puzzle Corner. Toutes ces revues étaient alors imprimées en Belgique, à l'imprimerie de la Keesinglaan, à Deurne. Contraint de prendre sa retraite, il n'avait pu se résoudre à l'inactivité et s'était consacré au développement de son entreprise de jardinerie, Gillenia. À l'âge où d'autres vont à la pêche, il avait même fondé une nouvelle maison d'édition sous son propre nom, Uitgeverij Jacques Gillieron, qui compte aujourd'hui une dizaine de revues de mots croisés et de sudoku. Patron exigeant, il n'en était pas moins apprécié de ses collaborateurs et savait organiser une fête chaque fois que les circonstances s'y prêtaient. Car Jacques Gillieron était aussi un bon vivant, qui goûtait le bon vin et les repas fins tout autant que la bière et le hareng fumé. Ses amitiés étaient fidèles et transgressaient les frontières. Jusqu'au bout, il fut un homme très occupé, surprenant et plein de nouvelles initiatives. Fidèle à sa nationalité néerlandaise et à ses racines françaises, Jacques Gillieron était aussi devenu un véritable Anversois. C'est dans sa ville d'adoption, où il habita plus de 60 ans, qu'il s'est éteint la semaine dernière.