Autrefois, lorsque j'ai pour la première fois entendu parler d'une éventuelle utilisation des diodes violettes (que l'on qualifiait encore de "bleues", à l'époque) dans les équipements DVD, j'ai immédiatement songé à leur potentiel pour les plaques CtP. Le remplacement des coûteux lasers YAG et argon dans les insoleuses CtP me semblait à portée de main, bien avant qu'Agfa fasse savoir qu'elle travaillait à l'insolation violette des plaques.

Dérision

J'en parle pour illustrer la réaction de certaines entreprises à de possibles développements technologiques qui pourraient leur nuire s'ils se concrétisaient. Quand j'ai moi-même écrit que les diodes violettes (ou bleues) pourraient donner naissance à une nouvelle génération de systèmes CtP efficaces et bon marché, avant que les premiers soient annoncés, mes commentaires ont été tournés en dérision par Creo, alors leader du marché CtP. Creo présentait la technologie thermique comme la seule adaptée au CtP et se moquait ouvertement de tous ceux qui professaient un autre avis. Depuis lors, de multiples systèmes à diodes violettes et un certain nombre de plaques ont été commercialisés, avec le succès que l'on sait.

Aveuglement

Parfois, des entreprises technologiquement brillantes comme Creo se laissent aveugler par leur interprétation des développements de la concurrence. Creo avait une vision bornée de tout ce qu'elle n'avait pas développé elle-même et refusait d'admettre la moindre alternative à son approche. Malgré le déluge de commentaires négatifs au sujet de la technologie violette, d'autres fabricants ont persévéré dans cette voie et y ont prospéré. À présent que la puissance des diodes violettes augmente rapidement, ce segment du marché CtP continuera à se développer à un rythme soutenu. D'ici un an, on trouvera sur le marché des plaques sans chimie que l'on pourra insoler sur des systèmes violets bon marché. Je me souviens que, quand j'avais évoqué le potentiel des plaques CtP violettes sans développement, l'année dernière à la Drupa, les bigots du thermique m'avaient répondu que cela resterait impossible pour très longtemps encore.

Jet d'encre

Je n'accorde donc jamais foi à un fournisseur qui dénigre une technologie concurrente, si celle-ci offre une alternative à ses propres solutions. Or, c'est exactement ce qui se passe aujourd'hui dans le domaine du jet d'encre, où la technologie "drop on demand" (DOD) apparaît comme une sérieuse alternative au jet d'encre continu. Kodak Versamark, le leader du marché, donne actuellement le tempo en matière de jet d'encre à grande vitesse. Si j'affirme qu'à mes yeux, le jet d'encre à la demande a de bonnes chances de concurrencer le jet d'encre continu, les responsable de Kodak Versamark me répondent - le plus courtoisement du monde, je dois le préciser - que le DOD ne peut approcher les résultats du continu.

J'ai été très impressionné, lors du récent salon Print '05, par la Truepress Jet520 de Screen. Même si cette "presse numérique" ne sera pas encore sur le marché l'an prochain, on voit bien s'affirmer la technologie du jet d'encre à la demande. Cette imprimante rotative produit plus de 400 A4 de haute qualité par minute. Sans aucun doute, une seconde unité placée en tandem permettra de doubler cette vitesse. Elle est équipée de têtes Seiko Epson, le plus grand fabricant mondial de têtes piézo DOD. À la Drupa, nous avions déjà vu la Riso HC5000, produisant 105 ppm d'une qualité moyenne, avec des têtes Toshiba Tec. Je pense que, dans les douze prochains mois, nous verrons apparaître sur le marché d'autres presses offrant des vitesses au moins comparables et une qualité supérieure. Agfa figurera probablement parmi les fournisseurs de telles machines, avec des têtes Spectra ou Xaar. Et je ne serais pas surpris si HP abordait ce marché, peut-être par le biais de sa nouvelle filiale Scitex Vision, soit avec la deuxième génération des têtes Aprion de Scitex Vision, soit avec ses nouvelles têtes thermiques DOD, de sa propre conception.

Bataille technologique

Une combinaison du jet d'encre continu et de la nouvelle technologie STREAM de Kodak suscite également beaucoup d'intérêt. Cette technologie promet sans doute beaucoup, en termes de vitesse aussi bien que de qualité, mais elle se trouve encore en laboratoire, tout comme les autres développements cités plus haut, et les véritables applications se feront encore attendre quelques années. Mais si tout marche comme prévu, ce sera une technologie de pointe qui pourra remplacer les têtes Versamark actuelles. Cependant, si c'est Kodak Versamark qui définit les standards actuels du jet d'encre à grande vitesse, on peut s'attendre à voir une sérieuse concurrence se lever, dans un délai d'un an, du côté du jet d'encre à la demande. Ce sera l'une des batailles technologiques les plus passionnantes des prochaines années.

Autrefois, lorsque j'ai pour la première fois entendu parler d'une éventuelle utilisation des diodes violettes (que l'on qualifiait encore de "bleues", à l'époque) dans les équipements DVD, j'ai immédiatement songé à leur potentiel pour les plaques CtP. Le remplacement des coûteux lasers YAG et argon dans les insoleuses CtP me semblait à portée de main, bien avant qu'Agfa fasse savoir qu'elle travaillait à l'insolation violette des plaques. DérisionJ'en parle pour illustrer la réaction de certaines entreprises à de possibles développements technologiques qui pourraient leur nuire s'ils se concrétisaient. Quand j'ai moi-même écrit que les diodes violettes (ou bleues) pourraient donner naissance à une nouvelle génération de systèmes CtP efficaces et bon marché, avant que les premiers soient annoncés, mes commentaires ont été tournés en dérision par Creo, alors leader du marché CtP. Creo présentait la technologie thermique comme la seule adaptée au CtP et se moquait ouvertement de tous ceux qui professaient un autre avis. Depuis lors, de multiples systèmes à diodes violettes et un certain nombre de plaques ont été commercialisés, avec le succès que l'on sait. Aveuglement Parfois, des entreprises technologiquement brillantes comme Creo se laissent aveugler par leur interprétation des développements de la concurrence. Creo avait une vision bornée de tout ce qu'elle n'avait pas développé elle-même et refusait d'admettre la moindre alternative à son approche. Malgré le déluge de commentaires négatifs au sujet de la technologie violette, d'autres fabricants ont persévéré dans cette voie et y ont prospéré. À présent que la puissance des diodes violettes augmente rapidement, ce segment du marché CtP continuera à se développer à un rythme soutenu. D'ici un an, on trouvera sur le marché des plaques sans chimie que l'on pourra insoler sur des systèmes violets bon marché. Je me souviens que, quand j'avais évoqué le potentiel des plaques CtP violettes sans développement, l'année dernière à la Drupa, les bigots du thermique m'avaient répondu que cela resterait impossible pour très longtemps encore. Jet d'encre Je n'accorde donc jamais foi à un fournisseur qui dénigre une technologie concurrente, si celle-ci offre une alternative à ses propres solutions. Or, c'est exactement ce qui se passe aujourd'hui dans le domaine du jet d'encre, où la technologie "drop on demand" (DOD) apparaît comme une sérieuse alternative au jet d'encre continu. Kodak Versamark, le leader du marché, donne actuellement le tempo en matière de jet d'encre à grande vitesse. Si j'affirme qu'à mes yeux, le jet d'encre à la demande a de bonnes chances de concurrencer le jet d'encre continu, les responsable de Kodak Versamark me répondent - le plus courtoisement du monde, je dois le préciser - que le DOD ne peut approcher les résultats du continu. J'ai été très impressionné, lors du récent salon Print '05, par la Truepress Jet520 de Screen. Même si cette "presse numérique" ne sera pas encore sur le marché l'an prochain, on voit bien s'affirmer la technologie du jet d'encre à la demande. Cette imprimante rotative produit plus de 400 A4 de haute qualité par minute. Sans aucun doute, une seconde unité placée en tandem permettra de doubler cette vitesse. Elle est équipée de têtes Seiko Epson, le plus grand fabricant mondial de têtes piézo DOD. À la Drupa, nous avions déjà vu la Riso HC5000, produisant 105 ppm d'une qualité moyenne, avec des têtes Toshiba Tec. Je pense que, dans les douze prochains mois, nous verrons apparaître sur le marché d'autres presses offrant des vitesses au moins comparables et une qualité supérieure. Agfa figurera probablement parmi les fournisseurs de telles machines, avec des têtes Spectra ou Xaar. Et je ne serais pas surpris si HP abordait ce marché, peut-être par le biais de sa nouvelle filiale Scitex Vision, soit avec la deuxième génération des têtes Aprion de Scitex Vision, soit avec ses nouvelles têtes thermiques DOD, de sa propre conception. Bataille technologiqueUne combinaison du jet d'encre continu et de la nouvelle technologie STREAM de Kodak suscite également beaucoup d'intérêt. Cette technologie promet sans doute beaucoup, en termes de vitesse aussi bien que de qualité, mais elle se trouve encore en laboratoire, tout comme les autres développements cités plus haut, et les véritables applications se feront encore attendre quelques années. Mais si tout marche comme prévu, ce sera une technologie de pointe qui pourra remplacer les têtes Versamark actuelles. Cependant, si c'est Kodak Versamark qui définit les standards actuels du jet d'encre à grande vitesse, on peut s'attendre à voir une sérieuse concurrence se lever, dans un délai d'un an, du côté du jet d'encre à la demande. Ce sera l'une des batailles technologiques les plus passionnantes des prochaines années.