Les imprimeurs visionnaires ont vite adopté cette technologie pour s'ouvrir rapidement de nouveaux débouchés. Dans la plupart des cas, il s'agit moins pour eux de se doter d'une capacité supplémentaire, que de repenser leurs processus opérationnels afin de faire émerger de nouvelles opportunités financières et commerciales.

À lumière des seuls chiffres livrés par les différents constructeurs, il est difficile de savoir lequel s'en sort le mieux en termes d'installations. Et quand bien même, on ne serait pas plus renseigné pour autant sur la nature réelle de ces dernières. Comme chacun sait, bon nombre de presses sont installées dans le cadre de contrats financièrement attrayants, consentis par des fournisseurs désireux avant tout de placer leurs produits. C'est particulièrement le cas dans le segment de l'impression transactionnelle.

Sur le marché du labeur (nonobstant le fait que beaucoup d'imprimeurs de mailings soient occupés aussi à rentrer des presses jet d'encre), le segment qui a le plus accroché à la technologie est celui de la production de livres. En l'occurrence, la préférence va essentiellement à la HP T300, même si Kodak a aussi placé trois Prosper 1000 monochromes sur ce marché. À cet égard, HP m'informait par un récent communiqué, que l'un de ses premiers clients américains dans le segment du livre, à savoir Courier Corporation, s'était équipé d'une deuxième T300. La première des deux machines, qui fonctionne 24 heures sur 24, cinq jours par semaine, sert essentiellement à imprimer des publications éducatives. Comme d'autres imprimeurs de livres (par exemple, l'Européen CPI, à la tête d'un parc de plusieurs HP T300), Courier a installé ces presses dans l'idée de changer fondamentalement le modèle économique des éditeurs. Ceux-ci entendent désormais tirer parti de l'impression numérique pour diminuer leurs stocks et améliorer leur rentabilité.

Les presses jet d'encre numériques impriment aussi bien du non-couché que certains des nouveaux supports spécialisés proposés par des fabricants tels qu'Appleton et NewPage. La qualité d'impression des ouvrages que j'ai eus sous les yeux est, de mon point de vue, comparable à de l'offset. Elle est même meilleure dans certains cas, plus particulièrement avec les grammages légers.

On voit un certain nombre d'imprimeurs de livres faire le pas vers une production numérique. La T300 de l'Italien Rotolitho Lombardi est utilisée essentiellement à cette fin. Rotomail, filiale de Rotolitho et l'un des plus gros clients du système Versamark de Kodak, a installé une T300 en lieu et place du Kodak Prosper 5000XL initialement prévu. L'entreprise la destine surtout à la fabrication de livres. Aux États-Unis, King Printing Company a déployé une T300 à côté de la Truepress Jet 520 de Dainippon Screen déjà en service sur le site. Celle-ci aussi est dédiée au livre. King Printing Company prévoit en outre de lui adjoindre une Kodak Prosper 1000 l'an prochain. La dernière annonce vient de Webcom, un important éditeur canadien qui a aussi rentré une T300 pour générer de nouvelles activités. Force est de le constater, les imprimeurs de livres trouvent matière à remodeler leurs processus métiers en misant sur les possibilités technologiques des systèmes d'impression à jet d'encre. Et en l'espèce, c'est HP, avec sa T300, qui remporte le plus de succès sur ce marché. Les T300 installées à ce jour tournent d'ailleurs partout à leur capacité maximale.

Je suis retourné dernièrement prendre des nouvelles de la toute première T300, placée par HP chez O'Neil Data Systems, à Los Angeles. Le but de ma visite était de découvrir la première T200, la nouvelle petite presse de HP, ainsi que l'évolution de la T300 vers la nouvelle configuration T350, annoncée au récent GraphExpo de Chicago. Les deux machines viennent d'être installées et O'Neil est site pilote pour les deux modèles. James Lucanish, directeur général, m'a expliqué précisément ce qu'il a en tête.

O'Neil Data Systems a une approche fantastique du marché de l'impression numérique. Sa méthode du " oui, on peut le faire " en fait l'entreprise la plus progressiste que je connaisse. Elle produit de grandes quantités d'imprimés personnalisés et s'occupe également du façonnage. Je suis toujours impressionné par les travaux qu'O'Neil Data Systems a su automatiser. Par exemple, l'imprimeur coopère étroitement avec les constructeurs d'équipements de façonnage, en particulier CMC, pour imaginer de nouvelles manières de finir un travail. On pourra trouver intéressant à cet égard, le nouveau système de microperforation Tecnau intégré pour une occasion dans la chaîne d'encartage de CMC, et qui permet désormais à O'Neil de prendre pied sur le marché du livre. Plusieurs commandes de ce type ont d'ailleurs déjà été honorées.

Autre exemple de la manière dont O'Neil innove pour ses clients, une commande de 8 millions de pièces personnalisées a consisté, dans un premier temps, à refendre la bande imprimée, puis à la réhumidifier en vue des manipulations suivantes, pour enfin la couper en pages, lesquelles ont été réalignées avec des cartes de sécurité préimprimées. Dans ce cas de figure, tant les pages imprimées que les cartes étaient personnalisées et il s'agissait d'associer les bonnes pages aux cartes correspondantes. Pour aboutir à la solution la plus appropriée, O'Neil a étroitement collaboré avec ses fournisseurs de matériel de façonnage.

L'utilisation de rotatives jet d'encre à grande vitesse peut changer le métier d'une entreprise et O'Neil en est un bel exemple. Ayant connu une forte croissance, elle ouvrira bientôt à Dallas un nouveau site qui sera la réplique de Los Angeles. Les nouvelles installations accueilleront des presses jet d'encre série T de HP et produiront aussi bien de la monochromie que de la couleur. Le gros des travaux monochromes réalisés à LA le sont actuellement sur des presses xérographiques à bobine. James Lucanish a, à ce propos, une vision intéressante sur les possibilités de la nouvelle T200 et sur sa place dans l'entreprise. La T200 est complémentaire de la T300, non seulement dans le sens où elle convient bien pour les travaux de 20 pouces de large, mais aussi parce qu'elle se prête mieux aux courts tirages. Avec sa laize plus petite, elle est en effet plus facile à préparer pour les basculements rapides de travaux impliquant un changement de support.

Je suis passé chez O'Neil Data Systems la semaine qui a suivi l'installation de la T200. La presse tournait déjà comme une horloge et produisait une excellente qualité de couleur. Bien qu'en tout début de phase pilote, sa qualité n'avait rien à envier à celle de la T300. En temps normal, les fournisseurs apprécient moyennement que des gens comme moi (journaliste = critique) puissent visiter une installation pilote, surtout en phase de démarrage. Ils préfèrent laisser tourner la presse un certain temps avant de les inviter à la découvrir au mieux de sa forme. En tout état de cause, la T200 produisait déjà une qualité commercialisable à mes yeux, et ce à pleine vitesse. Quant à la T350, elle avait été mise en production sans le moindre problème.

HP indique que la T200 sera disponible dans le courant du deuxième trimestre 2011. J'attends aussi très bientôt de voir comment Pitney Bowes, le partenaire d'HP va l'introduire sous sa propre marque IntelliJet. Pitney Bowes vendra essentiellement la machine pour des applications transactionnelles.

J'entrevois pour la HP T200 d'énormes possibilités dans les multiples domaines de l'impression commerciale et transactionnelle. Jusqu'ici, le marché des presses jet d'encre pour applications transactionnelles était essentiellement aux mains de Ricoh Infoprint, Kodak et Océ. Cette dernière a fait savoir dernièrement qu'elle avait décroché sa centième commande pour la Jetstream. Ricoh Infoprint, de son côté, a annoncé une extension de sa gamme de presses, en collaboration avec son équipementier Dainippon Screen. Ces communiqués ne me feront pas changer d'avis. La nouvelle HP T200 est pour moi promise à un bel avenir. En impression non seulement commerciale, mais aussi transactionnelle.

Les imprimeurs visionnaires ont vite adopté cette technologie pour s'ouvrir rapidement de nouveaux débouchés. Dans la plupart des cas, il s'agit moins pour eux de se doter d'une capacité supplémentaire, que de repenser leurs processus opérationnels afin de faire émerger de nouvelles opportunités financières et commerciales.À lumière des seuls chiffres livrés par les différents constructeurs, il est difficile de savoir lequel s'en sort le mieux en termes d'installations. Et quand bien même, on ne serait pas plus renseigné pour autant sur la nature réelle de ces dernières. Comme chacun sait, bon nombre de presses sont installées dans le cadre de contrats financièrement attrayants, consentis par des fournisseurs désireux avant tout de placer leurs produits. C'est particulièrement le cas dans le segment de l'impression transactionnelle. Sur le marché du labeur (nonobstant le fait que beaucoup d'imprimeurs de mailings soient occupés aussi à rentrer des presses jet d'encre), le segment qui a le plus accroché à la technologie est celui de la production de livres. En l'occurrence, la préférence va essentiellement à la HP T300, même si Kodak a aussi placé trois Prosper 1000 monochromes sur ce marché. À cet égard, HP m'informait par un récent communiqué, que l'un de ses premiers clients américains dans le segment du livre, à savoir Courier Corporation, s'était équipé d'une deuxième T300. La première des deux machines, qui fonctionne 24 heures sur 24, cinq jours par semaine, sert essentiellement à imprimer des publications éducatives. Comme d'autres imprimeurs de livres (par exemple, l'Européen CPI, à la tête d'un parc de plusieurs HP T300), Courier a installé ces presses dans l'idée de changer fondamentalement le modèle économique des éditeurs. Ceux-ci entendent désormais tirer parti de l'impression numérique pour diminuer leurs stocks et améliorer leur rentabilité.Les presses jet d'encre numériques impriment aussi bien du non-couché que certains des nouveaux supports spécialisés proposés par des fabricants tels qu'Appleton et NewPage. La qualité d'impression des ouvrages que j'ai eus sous les yeux est, de mon point de vue, comparable à de l'offset. Elle est même meilleure dans certains cas, plus particulièrement avec les grammages légers.On voit un certain nombre d'imprimeurs de livres faire le pas vers une production numérique. La T300 de l'Italien Rotolitho Lombardi est utilisée essentiellement à cette fin. Rotomail, filiale de Rotolitho et l'un des plus gros clients du système Versamark de Kodak, a installé une T300 en lieu et place du Kodak Prosper 5000XL initialement prévu. L'entreprise la destine surtout à la fabrication de livres. Aux États-Unis, King Printing Company a déployé une T300 à côté de la Truepress Jet 520 de Dainippon Screen déjà en service sur le site. Celle-ci aussi est dédiée au livre. King Printing Company prévoit en outre de lui adjoindre une Kodak Prosper 1000 l'an prochain. La dernière annonce vient de Webcom, un important éditeur canadien qui a aussi rentré une T300 pour générer de nouvelles activités. Force est de le constater, les imprimeurs de livres trouvent matière à remodeler leurs processus métiers en misant sur les possibilités technologiques des systèmes d'impression à jet d'encre. Et en l'espèce, c'est HP, avec sa T300, qui remporte le plus de succès sur ce marché. Les T300 installées à ce jour tournent d'ailleurs partout à leur capacité maximale. Je suis retourné dernièrement prendre des nouvelles de la toute première T300, placée par HP chez O'Neil Data Systems, à Los Angeles. Le but de ma visite était de découvrir la première T200, la nouvelle petite presse de HP, ainsi que l'évolution de la T300 vers la nouvelle configuration T350, annoncée au récent GraphExpo de Chicago. Les deux machines viennent d'être installées et O'Neil est site pilote pour les deux modèles. James Lucanish, directeur général, m'a expliqué précisément ce qu'il a en tête.O'Neil Data Systems a une approche fantastique du marché de l'impression numérique. Sa méthode du " oui, on peut le faire " en fait l'entreprise la plus progressiste que je connaisse. Elle produit de grandes quantités d'imprimés personnalisés et s'occupe également du façonnage. Je suis toujours impressionné par les travaux qu'O'Neil Data Systems a su automatiser. Par exemple, l'imprimeur coopère étroitement avec les constructeurs d'équipements de façonnage, en particulier CMC, pour imaginer de nouvelles manières de finir un travail. On pourra trouver intéressant à cet égard, le nouveau système de microperforation Tecnau intégré pour une occasion dans la chaîne d'encartage de CMC, et qui permet désormais à O'Neil de prendre pied sur le marché du livre. Plusieurs commandes de ce type ont d'ailleurs déjà été honorées.Autre exemple de la manière dont O'Neil innove pour ses clients, une commande de 8 millions de pièces personnalisées a consisté, dans un premier temps, à refendre la bande imprimée, puis à la réhumidifier en vue des manipulations suivantes, pour enfin la couper en pages, lesquelles ont été réalignées avec des cartes de sécurité préimprimées. Dans ce cas de figure, tant les pages imprimées que les cartes étaient personnalisées et il s'agissait d'associer les bonnes pages aux cartes correspondantes. Pour aboutir à la solution la plus appropriée, O'Neil a étroitement collaboré avec ses fournisseurs de matériel de façonnage.L'utilisation de rotatives jet d'encre à grande vitesse peut changer le métier d'une entreprise et O'Neil en est un bel exemple. Ayant connu une forte croissance, elle ouvrira bientôt à Dallas un nouveau site qui sera la réplique de Los Angeles. Les nouvelles installations accueilleront des presses jet d'encre série T de HP et produiront aussi bien de la monochromie que de la couleur. Le gros des travaux monochromes réalisés à LA le sont actuellement sur des presses xérographiques à bobine. James Lucanish a, à ce propos, une vision intéressante sur les possibilités de la nouvelle T200 et sur sa place dans l'entreprise. La T200 est complémentaire de la T300, non seulement dans le sens où elle convient bien pour les travaux de 20 pouces de large, mais aussi parce qu'elle se prête mieux aux courts tirages. Avec sa laize plus petite, elle est en effet plus facile à préparer pour les basculements rapides de travaux impliquant un changement de support. Je suis passé chez O'Neil Data Systems la semaine qui a suivi l'installation de la T200. La presse tournait déjà comme une horloge et produisait une excellente qualité de couleur. Bien qu'en tout début de phase pilote, sa qualité n'avait rien à envier à celle de la T300. En temps normal, les fournisseurs apprécient moyennement que des gens comme moi (journaliste = critique) puissent visiter une installation pilote, surtout en phase de démarrage. Ils préfèrent laisser tourner la presse un certain temps avant de les inviter à la découvrir au mieux de sa forme. En tout état de cause, la T200 produisait déjà une qualité commercialisable à mes yeux, et ce à pleine vitesse. Quant à la T350, elle avait été mise en production sans le moindre problème. HP indique que la T200 sera disponible dans le courant du deuxième trimestre 2011. J'attends aussi très bientôt de voir comment Pitney Bowes, le partenaire d'HP va l'introduire sous sa propre marque IntelliJet. Pitney Bowes vendra essentiellement la machine pour des applications transactionnelles.J'entrevois pour la HP T200 d'énormes possibilités dans les multiples domaines de l'impression commerciale et transactionnelle. Jusqu'ici, le marché des presses jet d'encre pour applications transactionnelles était essentiellement aux mains de Ricoh Infoprint, Kodak et Océ. Cette dernière a fait savoir dernièrement qu'elle avait décroché sa centième commande pour la Jetstream. Ricoh Infoprint, de son côté, a annoncé une extension de sa gamme de presses, en collaboration avec son équipementier Dainippon Screen. Ces communiqués ne me feront pas changer d'avis. La nouvelle HP T200 est pour moi promise à un bel avenir. En impression non seulement commerciale, mais aussi transactionnelle.