L'entreprise Doublet, spécialisée dans les supports événementiels et installée près de Lille, a développé une encre numérique à base d'une molécule de sang de veau de synthèse contenant peu de produits chimiques. Après 15 années de recherches dans le cadre du projet Encre K, les scientifiques de l'entreprise révèlent que l'hémoglobine bovine permet de fabriquer des encres CMJN grâce à un traitement chimique approprié. Si l'hypothèse de la commercialisation de ce type d'encre risque de choquer les clients, Ludivine Dumont-Meunier, Responsable R&D de Doublet, souligne que le sang de veau est un déchet pour les abattoirs, dont personne ne sait quoi en faire. Mais Ludivine Dumont-Meunier explique à Nouvelles Graphiques : " Pour être totalement exact, il s'agit d'une molécule d'hémoglobine de synthèse qui est proche de l'hémoglobine contenue dans le sang de veau. Doublet a toujours travaillé avec cette molécule de synthèse, mais l'on pourrait envisager de recycler du sang de veau. Nous ne savons pas pourquoi, mais nos recherches ont montré que le sang de veau en particulier délivrait de meilleurs résultats dans la fabrication d'encre". Ludivine Dumont-Meunier est à l'origine de cette innovation.

Presque 100% naturelle

Les scientifiques sont parvenus à remplacer la quasi-totalité des produits chimiques utilisés jusqu'à maintenant par une molécule d'hémoglobine de synthèse, réduisant ainsi l'apport en solvants. " Alors qu'une encre traditionnelle contient en moyenne 60% de composants chimiques et 40% d'eau, l'encre K ne contient que 25% de composants chimiques et 70% d'eau ", communique Doublet. La molécule d'hémoglobine de synthèse ne représente ainsi que 5% de la composition par litre. La faible teneur en solvants rend l'encre K non toxique et sans allergène, selon Doublet.

Economique et écologique

Cette innovation présente un avantage économique et énergétique de taille pour l'impression textile. Selon Doublet : " L'encre K séchant beaucoup plus rapidement qu'une encre classique, son utilisation permet de supprimer des étapes de séchage très énergivores et de réduire les dépenses énergétiques. Enfin, la diminution des solvants dans sa formulation divise son coût par deux ". L'encre mise au point n'aurait besoin que d'une température de 100°C pour se fixer sur du textile ou du PVC, au lieu de 210°C habituellement nécessaires.

A la recherche d'un fabricant d'encre

L'entreprise Doublet est à présent prête à utiliser les encres à base d'hémoglobine pour les supports textiles et PVC, à la place des encres traditionnelles. Elle est d'ailleurs équipée d'une imprimante numérique pour impression textile spécialement configurée pour ces encres. Pour se lancer dans la fabrication de cette nouvelle encre en grande quantité, Doublet est à la recherche de partenaires industriels. Et un brevet est en cours de validation.

En mars dernier, Ludivine Dumont-Meunier a reçu le prix international Théophile Legrand de l'Innovation Textile pour cette invention. L'entreprise Doublet compte environ 140 employés sur son site dans le Nord de la France. Près de 300, au niveau mondial. L'entreprise est connue pour ses drapeaux et les supports événementiels tels que tentes, mobiliers publicitaires et équipements de protection.

L'entreprise Doublet, spécialisée dans les supports événementiels et installée près de Lille, a développé une encre numérique à base d'une molécule de sang de veau de synthèse contenant peu de produits chimiques. Après 15 années de recherches dans le cadre du projet Encre K, les scientifiques de l'entreprise révèlent que l'hémoglobine bovine permet de fabriquer des encres CMJN grâce à un traitement chimique approprié. Si l'hypothèse de la commercialisation de ce type d'encre risque de choquer les clients, Ludivine Dumont-Meunier, Responsable R&D de Doublet, souligne que le sang de veau est un déchet pour les abattoirs, dont personne ne sait quoi en faire. Mais Ludivine Dumont-Meunier explique à Nouvelles Graphiques : " Pour être totalement exact, il s'agit d'une molécule d'hémoglobine de synthèse qui est proche de l'hémoglobine contenue dans le sang de veau. Doublet a toujours travaillé avec cette molécule de synthèse, mais l'on pourrait envisager de recycler du sang de veau. Nous ne savons pas pourquoi, mais nos recherches ont montré que le sang de veau en particulier délivrait de meilleurs résultats dans la fabrication d'encre". Ludivine Dumont-Meunier est à l'origine de cette innovation. Presque 100% naturelleLes scientifiques sont parvenus à remplacer la quasi-totalité des produits chimiques utilisés jusqu'à maintenant par une molécule d'hémoglobine de synthèse, réduisant ainsi l'apport en solvants. " Alors qu'une encre traditionnelle contient en moyenne 60% de composants chimiques et 40% d'eau, l'encre K ne contient que 25% de composants chimiques et 70% d'eau ", communique Doublet. La molécule d'hémoglobine de synthèse ne représente ainsi que 5% de la composition par litre. La faible teneur en solvants rend l'encre K non toxique et sans allergène, selon Doublet. Economique et écologiqueCette innovation présente un avantage économique et énergétique de taille pour l'impression textile. Selon Doublet : " L'encre K séchant beaucoup plus rapidement qu'une encre classique, son utilisation permet de supprimer des étapes de séchage très énergivores et de réduire les dépenses énergétiques. Enfin, la diminution des solvants dans sa formulation divise son coût par deux ". L'encre mise au point n'aurait besoin que d'une température de 100°C pour se fixer sur du textile ou du PVC, au lieu de 210°C habituellement nécessaires. A la recherche d'un fabricant d'encreL'entreprise Doublet est à présent prête à utiliser les encres à base d'hémoglobine pour les supports textiles et PVC, à la place des encres traditionnelles. Elle est d'ailleurs équipée d'une imprimante numérique pour impression textile spécialement configurée pour ces encres. Pour se lancer dans la fabrication de cette nouvelle encre en grande quantité, Doublet est à la recherche de partenaires industriels. Et un brevet est en cours de validation.En mars dernier, Ludivine Dumont-Meunier a reçu le prix international Théophile Legrand de l'Innovation Textile pour cette invention. L'entreprise Doublet compte environ 140 employés sur son site dans le Nord de la France. Près de 300, au niveau mondial. L'entreprise est connue pour ses drapeaux et les supports événementiels tels que tentes, mobiliers publicitaires et équipements de protection.