Sur les six derniers mois, plus de 80 entreprises sont entrées dans une procédure judiciaire. Dont une quinzaine réalisant plus d'un million d'euros de chiffre d'affaires.

Ce n'est pas une surprise. Le secteur du labeur s'étiole doucement mais sûrement. Selon l'Idep, la branche comptait 2945 établissements en 2018, soit 3,3% de moins qu'en 2017. Et le recul est plus particulièrement marqué dans les entreprises employant entre 50 et 99 salariés (avec -8,6% entre 2017 et 2018). Si l'on examine la période 2009-2018, le nombre d'entreprises s'est très fortement contracté avec la disparition de plus de 370 établissements.

Depuis plusieurs années, deux phénomènes concourent à cet effritement régulier. D'abord, les fusions/concentrations dans les PME, mais surtout les difficultés économiques sur des marchés devenus instables qui conduisent les entreprises à se mettre sous la protection de la justice, voire qui sombrent tout simplement sans trouver de repreneur.

Le processus s'accélère-t-il ? Sur les six derniers mois - entre fin février et fin août -, plus de 80 sociétés du labeur sont tombées sous contrôle judiciaire. Une quinzaine d'entre elles réalisant plus d'un million d'euros de chiffre d'affaires.

La région Nord a été particulièrement impactée. Après la dislocation du groupe Tilinvest, avec la liquidation de l'imprimerie Chartrez (8,3 millions de CA) et quelques cessions (dont la reprise de Gabel par le groupe Morault), plusieurs entreprises sont désormais sous la protection de la justice : à Faches-Thumesnil (59), l'imprimerie R. Calingaert (4,3 millions d'euros de CA) ; à Ruitz (62), l'imprimerie Léonce Desprez (30 millions de CA) et Brochage Routage des Hauts de France (1,5 million de CA) ; à Wambrechies (59), Angelini Nord (1,9 million de CA) ; ou encore, à Autingue (62), l'imprimerie Claude Ledoux (2,2 millions de CA).

Dans l'Est, l'imprimerie Valblor, placée en procédure de redressement judiciaire en juillet 2018, a été déclarée en liquidation judiciaire le 1er juillet dernier.

Dans les autres régions, on ne compte plus les affaires en délicatesse : à Tours (37), Rotos Vincent (16,2 millions de CA), SRDI du Menneton (8,4 millions de CA) et JCP Façonnage (2 millions de CA) sont en procédure depuis le 3 juillet. À Chaumont (52), les Imprimeries de Champagne (8,7 millions de CA) cherchent des solutions pour rebondir. À Goussainville (95), JPA Imprimeurs (6,2 millions de CA) a été déclarée en liquidation le 3 juin dernier par le tribunal de Pontoise. Près de Forbach (57), Technoprint (1,5 million de CA) est en redressement depuis le mois de mars, tout comme, depuis juillet, l'imprimerie Spirale (1,7 million de CA), entreprise installée à Salon-de-Provence (13). Bien entendu, plusieurs de ces entreprises ont quelques mois pour trouver des solutions. Elles ne se feront malheureusement qu'au détriment de l'emploi.

Source : Caractère

Sur les six derniers mois, plus de 80 entreprises sont entrées dans une procédure judiciaire. Dont une quinzaine réalisant plus d'un million d'euros de chiffre d'affaires.Ce n'est pas une surprise. Le secteur du labeur s'étiole doucement mais sûrement. Selon l'Idep, la branche comptait 2945 établissements en 2018, soit 3,3% de moins qu'en 2017. Et le recul est plus particulièrement marqué dans les entreprises employant entre 50 et 99 salariés (avec -8,6% entre 2017 et 2018). Si l'on examine la période 2009-2018, le nombre d'entreprises s'est très fortement contracté avec la disparition de plus de 370 établissements.Depuis plusieurs années, deux phénomènes concourent à cet effritement régulier. D'abord, les fusions/concentrations dans les PME, mais surtout les difficultés économiques sur des marchés devenus instables qui conduisent les entreprises à se mettre sous la protection de la justice, voire qui sombrent tout simplement sans trouver de repreneur.Le processus s'accélère-t-il ? Sur les six derniers mois - entre fin février et fin août -, plus de 80 sociétés du labeur sont tombées sous contrôle judiciaire. Une quinzaine d'entre elles réalisant plus d'un million d'euros de chiffre d'affaires.La région Nord a été particulièrement impactée. Après la dislocation du groupe Tilinvest, avec la liquidation de l'imprimerie Chartrez (8,3 millions de CA) et quelques cessions (dont la reprise de Gabel par le groupe Morault), plusieurs entreprises sont désormais sous la protection de la justice : à Faches-Thumesnil (59), l'imprimerie R. Calingaert (4,3 millions d'euros de CA) ; à Ruitz (62), l'imprimerie Léonce Desprez (30 millions de CA) et Brochage Routage des Hauts de France (1,5 million de CA) ; à Wambrechies (59), Angelini Nord (1,9 million de CA) ; ou encore, à Autingue (62), l'imprimerie Claude Ledoux (2,2 millions de CA).Dans l'Est, l'imprimerie Valblor, placée en procédure de redressement judiciaire en juillet 2018, a été déclarée en liquidation judiciaire le 1er juillet dernier.Dans les autres régions, on ne compte plus les affaires en délicatesse : à Tours (37), Rotos Vincent (16,2 millions de CA), SRDI du Menneton (8,4 millions de CA) et JCP Façonnage (2 millions de CA) sont en procédure depuis le 3 juillet. À Chaumont (52), les Imprimeries de Champagne (8,7 millions de CA) cherchent des solutions pour rebondir. À Goussainville (95), JPA Imprimeurs (6,2 millions de CA) a été déclarée en liquidation le 3 juin dernier par le tribunal de Pontoise. Près de Forbach (57), Technoprint (1,5 million de CA) est en redressement depuis le mois de mars, tout comme, depuis juillet, l'imprimerie Spirale (1,7 million de CA), entreprise installée à Salon-de-Provence (13). Bien entendu, plusieurs de ces entreprises ont quelques mois pour trouver des solutions. Elles ne se feront malheureusement qu'au détriment de l'emploi.Source : Caractère