Lors de la conférence MAX à Los Angeles, Adobe a annoncé qu'elle n'allait plus vendre séparément ses progiciels Photoshop, Dreamweaver et Illustrator, mais qu'ils ne pourraient plus être que loués via le web. La Creative Suite ne sera plus non plus vendue sous licence. La version actuelle fera encore l'objet de quelques 'bugfixes' dans les années à venir, mais il n'y en aura plus de nouvelle version.

Tous les programmes seront hébergés dans le 'Creative Cloud' d'Adobe et seront proposés selon une formule d'abonnement. Au lieu de payer une fois pour une licence, les clients devront en d'autres mots opter pour un modèle de paiement mensuel pour les mises à jour incrémentielles des progiciels.

Sur la plate-forme de la pétition Change.org, un étudiant américain s'en prend vertement à la nouvelle stratégie de l'entreprise. Derek Schoffstall écrit qu'à long terme, seule Adobe tirera profit du passage au nuage : " Pour les clients, le modèle d'un paiement unique pour un accès illimité s'avère nettement plus favorable. "

Par ailleurs, le Creative Cloud d'Adobe n'est pas un véritable nuage. Il s'agit en fait d'un terme de marketing désignant le modèle de paiement basé sur la formule d'abonnement, dans lequel l'éditeur de software croit plus que jamais. Car les applications seront encore et toujours stockées localement et ne tourneront pas dans le navigateur. L'offre se verra complétée de quelques services en ligne (comme 20 Go d'espace de stockage), mais les logiciels seront aussi disponibles offline.

En tout cas, beaucoup de clients sont mécontents. Entre-temps, quasiment dix mille acheteurs, fans et autres personnes insatisfaites ont en effet signé la fameuse pétition. " Payer des produits logiciels d'Abobe par mois, c'est absurde ", déclare l'un d'eux. " Je vais m'adresser à un autre fournisseur ", peste un second.

Freelances

Pour être complets, il nous faut ajouter que ce sont surtout les personnes qui achètent une seule version et qui la conservent des années, qui devront dans un premier temps plonger davantage la main dans leur portefeuille. Il s'agit souvent de freelances, fans et petits indépendants. Les grandes sociétés qui, dans le passé, acquéraient de toute façon toutes les mises à niveau et les nouvelles versions des logiciels Adobe, semblent à première vue pouvoir le plus profiter des nouvelles formules d'abonnement.

Adobe toucherait donc principalement les petites utilisateurs avec ses abonnements, à savoir les personnes qui tentent de tenir le coup le plus longtemps possible avec une seule licence et qui veulent elles-mêmes pouvoir décider du moment de mettre à niveau.

Microsoft

Les commentaires accompagnant la pétition font penser aux réactions dont Microsoft a fait l'objet, lorsqu'elle annonça Office 365. La suite sera tout prochainement elle aussi proposée selon une formule d'abonnement, mais les troupes de Ballmer maintiennent provisoirement les licences Office 2013 traditionnelles.

Clint Patterson, directeur de Microsoft Office, écrivait la semaine dernière encore dans un communiqué sur son blog qu'il comprenait Adobe et que les formules d'abonnement étaient l'avenir, mais que son entreprise n'était quand même pas prête à supprimer les progiciels emballés (" packaged "). " Le passage du modèle de licence à la formule d'abonnement prendra du temps, ajoutait-il. L'évolution n'en est encore qu'à son début. "

Frederik Tibau, Datanews

Lors de la conférence MAX à Los Angeles, Adobe a annoncé qu'elle n'allait plus vendre séparément ses progiciels Photoshop, Dreamweaver et Illustrator, mais qu'ils ne pourraient plus être que loués via le web. La Creative Suite ne sera plus non plus vendue sous licence. La version actuelle fera encore l'objet de quelques 'bugfixes' dans les années à venir, mais il n'y en aura plus de nouvelle version. Tous les programmes seront hébergés dans le 'Creative Cloud' d'Adobe et seront proposés selon une formule d'abonnement. Au lieu de payer une fois pour une licence, les clients devront en d'autres mots opter pour un modèle de paiement mensuel pour les mises à jour incrémentielles des progiciels. Sur la plate-forme de la pétition Change.org, un étudiant américain s'en prend vertement à la nouvelle stratégie de l'entreprise. Derek Schoffstall écrit qu'à long terme, seule Adobe tirera profit du passage au nuage : " Pour les clients, le modèle d'un paiement unique pour un accès illimité s'avère nettement plus favorable. "Par ailleurs, le Creative Cloud d'Adobe n'est pas un véritable nuage. Il s'agit en fait d'un terme de marketing désignant le modèle de paiement basé sur la formule d'abonnement, dans lequel l'éditeur de software croit plus que jamais. Car les applications seront encore et toujours stockées localement et ne tourneront pas dans le navigateur. L'offre se verra complétée de quelques services en ligne (comme 20 Go d'espace de stockage), mais les logiciels seront aussi disponibles offline. En tout cas, beaucoup de clients sont mécontents. Entre-temps, quasiment dix mille acheteurs, fans et autres personnes insatisfaites ont en effet signé la fameuse pétition. " Payer des produits logiciels d'Abobe par mois, c'est absurde ", déclare l'un d'eux. " Je vais m'adresser à un autre fournisseur ", peste un second. FreelancesPour être complets, il nous faut ajouter que ce sont surtout les personnes qui achètent une seule version et qui la conservent des années, qui devront dans un premier temps plonger davantage la main dans leur portefeuille. Il s'agit souvent de freelances, fans et petits indépendants. Les grandes sociétés qui, dans le passé, acquéraient de toute façon toutes les mises à niveau et les nouvelles versions des logiciels Adobe, semblent à première vue pouvoir le plus profiter des nouvelles formules d'abonnement. Adobe toucherait donc principalement les petites utilisateurs avec ses abonnements, à savoir les personnes qui tentent de tenir le coup le plus longtemps possible avec une seule licence et qui veulent elles-mêmes pouvoir décider du moment de mettre à niveau. Microsoft Les commentaires accompagnant la pétition font penser aux réactions dont Microsoft a fait l'objet, lorsqu'elle annonça Office 365. La suite sera tout prochainement elle aussi proposée selon une formule d'abonnement, mais les troupes de Ballmer maintiennent provisoirement les licences Office 2013 traditionnelles. Clint Patterson, directeur de Microsoft Office, écrivait la semaine dernière encore dans un communiqué sur son blog qu'il comprenait Adobe et que les formules d'abonnement étaient l'avenir, mais que son entreprise n'était quand même pas prête à supprimer les progiciels emballés (" packaged "). " Le passage du modèle de licence à la formule d'abonnement prendra du temps, ajoutait-il. L'évolution n'en est encore qu'à son début. " Frederik Tibau, Datanews