C'est Yves Van Antwerpen, délégué syndical CSC, qui a vendu la mèche : "Des 53 personnes qui travaillent chez Agfa-Dortix, 16 seront conservées pour la maintenance."

Dotrix était à l'origine une spin-off de Barco, fondée en septembre 2001. Trois ans plus tard, Barco avait cédé l'activité à Agfa et s'était ainsi complètement retirée du marché graphique. Entretemps, en 2002, Dotrix avait lancé une presse inkjet quatre couleurs à hautes performances, sous le nom "the dot factory". La principale innovation de cette machine était son principe d'impression à jet d'encre en une seule passe pour applications industrielles, avec une rangée de têtes fixes sur toute la largeur du support. Dans le cas de l'impression multipasses, les têtes sont installées sur un chariot qui se déplace par aller-retour au-dessus du support. L'impression en une passe est plus rapide, mais réclame des têtes très fiables et précisément commandées.

Agfa entretenait pour Dotrix de grandes ambitions sur le marché de l'emballage. Aujourd'hui, tous les constructeurs traditionnels de presses ou d'imprimantes s'intéressent à l'impression numérique d'emballages. Un marché qui, selon Heidelberg, fera plus que tripler au cours des quatre prochaines années. L'impression numérique y offre une réponse à la demande de tirages et de délais plus courts, ou de tirages d'essai à fins de marketing, et présente un impact environnemental favorable dans la mesure où la production est limitée au strict nécessaire. Les constructeurs de presses ou d'imprimantes et les fabricants de têtes inkjet ne cessent de conclure des alliances ou des rachats afin de pouvoir y jouer un rôle. Certes, les systèmes concernés sont généralement basés sur les encres aqueuses, tandis que le programme Agfa-Dotrix se fondait sur les encres inkjet UV. Il n'empêche : Agfa abandonne, en tant que constructeur, un marché très prometteur, où le parc de machines installé pouvait garantir des débouchés pour la vente de ses propres encres. Nous avons demandé à Stefaan Vanhooren, président d'Agfa Graphics, de commenter cette décision.

"La nouvelle est exacte, mais Agfa reste actif dans le développement et la fabrication d'encres UV pour applications industrielles, que nous vendrons aussi à des tiers. Nous cessons cependant de construire les presses Dotrix. Nous avions entamé le développement de machines Dotrix de troisième génération, équipées de têtes Kyocera, mais le projet a pris du retard en fonction des nombreuses spécifications souhaitées par nos clients. La machine aurait finalement coûté trop cher. C'est l'une des raisons qui nous ont poussé à arrêter la Dotrix, mais nous continuerons à soutenir les Dotrix de deuxième génération."

"Agfa continue à fabriquer des imprimantes multipasses pour le marché du jet d'encre grand format, où nous avons réalisé un beau parcours. Cependant, même si notre chiffre d'affaires sur ce marché a fortement augmenté, l'activité inkjet n'est pas encore à l'équilibre. Nous avions annoncé vouloir l'atteindre en 2013. C'est important pour la profitabilité et la valorisation d'Agfa et cela rendra le groupe moins dépendant des fluctuations des prix des matières premières telles que l'aluminium pour nos plaques d'impression. La décision d'arrêter le programme Dotrix a également été motivée par la volonté de réorienter nos efforts de R&D et commerciaux vers le marché du grand format. En nous concentrant sur ce marché, nous pensons pouvoir dégager plus rapidement un meilleur retour sur investissement."

C'est Yves Van Antwerpen, délégué syndical CSC, qui a vendu la mèche : "Des 53 personnes qui travaillent chez Agfa-Dortix, 16 seront conservées pour la maintenance."Dotrix était à l'origine une spin-off de Barco, fondée en septembre 2001. Trois ans plus tard, Barco avait cédé l'activité à Agfa et s'était ainsi complètement retirée du marché graphique. Entretemps, en 2002, Dotrix avait lancé une presse inkjet quatre couleurs à hautes performances, sous le nom "the dot factory". La principale innovation de cette machine était son principe d'impression à jet d'encre en une seule passe pour applications industrielles, avec une rangée de têtes fixes sur toute la largeur du support. Dans le cas de l'impression multipasses, les têtes sont installées sur un chariot qui se déplace par aller-retour au-dessus du support. L'impression en une passe est plus rapide, mais réclame des têtes très fiables et précisément commandées. Agfa entretenait pour Dotrix de grandes ambitions sur le marché de l'emballage. Aujourd'hui, tous les constructeurs traditionnels de presses ou d'imprimantes s'intéressent à l'impression numérique d'emballages. Un marché qui, selon Heidelberg, fera plus que tripler au cours des quatre prochaines années. L'impression numérique y offre une réponse à la demande de tirages et de délais plus courts, ou de tirages d'essai à fins de marketing, et présente un impact environnemental favorable dans la mesure où la production est limitée au strict nécessaire. Les constructeurs de presses ou d'imprimantes et les fabricants de têtes inkjet ne cessent de conclure des alliances ou des rachats afin de pouvoir y jouer un rôle. Certes, les systèmes concernés sont généralement basés sur les encres aqueuses, tandis que le programme Agfa-Dotrix se fondait sur les encres inkjet UV. Il n'empêche : Agfa abandonne, en tant que constructeur, un marché très prometteur, où le parc de machines installé pouvait garantir des débouchés pour la vente de ses propres encres. Nous avons demandé à Stefaan Vanhooren, président d'Agfa Graphics, de commenter cette décision."La nouvelle est exacte, mais Agfa reste actif dans le développement et la fabrication d'encres UV pour applications industrielles, que nous vendrons aussi à des tiers. Nous cessons cependant de construire les presses Dotrix. Nous avions entamé le développement de machines Dotrix de troisième génération, équipées de têtes Kyocera, mais le projet a pris du retard en fonction des nombreuses spécifications souhaitées par nos clients. La machine aurait finalement coûté trop cher. C'est l'une des raisons qui nous ont poussé à arrêter la Dotrix, mais nous continuerons à soutenir les Dotrix de deuxième génération.""Agfa continue à fabriquer des imprimantes multipasses pour le marché du jet d'encre grand format, où nous avons réalisé un beau parcours. Cependant, même si notre chiffre d'affaires sur ce marché a fortement augmenté, l'activité inkjet n'est pas encore à l'équilibre. Nous avions annoncé vouloir l'atteindre en 2013. C'est important pour la profitabilité et la valorisation d'Agfa et cela rendra le groupe moins dépendant des fluctuations des prix des matières premières telles que l'aluminium pour nos plaques d'impression. La décision d'arrêter le programme Dotrix a également été motivée par la volonté de réorienter nos efforts de R&D et commerciaux vers le marché du grand format. En nous concentrant sur ce marché, nous pensons pouvoir dégager plus rapidement un meilleur retour sur investissement."