"Nous avons cherché à réinventer le calendrier"

Le nom Ghiandoni ne vous dit encore rien? Cette entreprise familiale de Court-Saint-Étienne est arrivée dans le secteur de l'imprimerie en 2020, après avoir racheté l'imprimerie Oleffe, leader du marché du calendrier B2B dans le Benelux. Les trois frères de l'imprimerie ancestrale ont ainsi légué aux nouveaux dirigeants, le père et le fils Salvatore et Maxime Ghiandoni, un savoir-faire de plus de 50 ans. Pour l'homme d'affaires Salvatore Ghiandoni, une mission s'est rapidement imposée: créer de la valeur et gagner de nouvelles parts de marché sur un marché concurrentiel. "Fort de notre équipement de pointe et de notre position de leader sur le marché du calendrier, il était évident que nous devions diversifier nos produits dans la papeterie grand public" , explique Maxime Ghiandoni. "Nous produisions déjà des articles de papeterie pour des revendeurs qui les proposaient aux libraires et autres commerces. Cette année, nous nous lançons sur le marché de la papeterie avec notre propre marque avec l'ambition de devenir un acteur majeur à long terme", poursuit-il. Pour ce faire, l'entreprise familiale a planché en 2022 sur une collection de calendriers bilingues qui se veut innovante en cassant les codes de ce qui existe déjà sur le marché. "Nous sommes partis d'une page banche. Nous avons regardé ce que la concurrence faisait déjà et surtout ce qui n'existait pas encore. Nous avons analysé tous les secteurs, les types de clients, les formats, les thématiques, les tranches d'âge des consommateurs...", explique Amandine Murru, responsable Développement Papeterie chez Ghiandoni. Il en découle plus de 50 modèles de calendrier répartis sur six collections différentes pour le grand public sous la marque Ghiandoni. Soit "la plus grande collection de calendriers du Benelux en papeterie", clame Maxime Ghiandoni. "Nos calendriers s'adressent à tout le monde, de 7 à 77 ans", explique Amandine Murru. "Il y a des collections pour enfants et adultes et pour différentes finalités. Tout le monde y trouvera son plaisir que ce soit pour la beauté des illustrations, les loisirs créatifs ou simplement pour le côté fonctionnel et pratique du calendrier." Outre les thématiques classiques telles que les animaux et les paysages, on retrouve également des thèmes plus engagés et inclusifs. De quoi toucher la corde sensible de chacun. "Il y a un parti pris graphique, avec des thèmes engageants", dit Amandine Murru. Ghiandoni propose également des formats de calendrier très différents de ce qui se fait traditionnellement sur le marché. "Nous avons cherché à réinventer le calendrier en le rendant esthétiquement plus attractif tout en gardant sa fonctionnalité", dit Maxime Ghiandoni. "Nos calendriers de papeterie, aussi certifiés FSC, gardent le même niveau de qualité que nos calendriers professionnels, tant au niveau du papier que de la finition. Il était important pour nous de créer une marque grand public qui reflète nos valeurs de qualité, tant au niveau du produit que du service, et d'originalité." En 2022, Ghiandoni a déjà pu tester une collection limitée de sa gamme de papeterie à travers une centaine de points de vente en Belgique, principalement en Wallonie. À l'aube du lancement officiel de sa nouvelle marque de calendrier, Ghiandoni tient à garder un voile de mystère sur ses collections. La présentation officielle de la nouvelle marque de 2024 a eu lieu au salon Paper Show. Ensuite, les nouveaux calendriers se retrouveront progressivement dans les librairies et papeteries au cours de l'année. La PME aux quatre millions de calendriers B2B par an peut déjà compter sur de premières commandes programmées pour l'été. La famille Ghiandoni entend bien donner un nouveau souffle à l'ancienne imprimerie Oleffe. "Nous ne pouvons faire mieux que ce que faisait déjà les frères Oleffe, nous faisons donc différemment. Et cela passe par la diversification de nos produits dans le segment papeterie". Maxime Ghiandoni ne cache pas non plus l'ambition de développer les affaires de l'entreprise au niveau international. "Nous sommes déjà passés de 10% d'exportation hors Benelux à 25% depuis le rachat de l'imprimerie", confie Maxime Ghiandoni. "Pour faire l'imprimerie de demain, le métier d'imprimeur ne suffit pas à lui seul. Il faut aussi avoir le sens des affaires. L'imprimerie doit s'adapter au monde actuel en allant voir ce qui se passe à l'extérieur", conclut Maxime Ghiandoni.