S'il y a un endroit où l'on peut prendre le pouls de l'industrie papetière, c'est bien à l'évènement Paper & Beyond, la conférence annuelle de la Cepi, la Confédération européenne des industries papetières. La dernière édition a eu lieu fin novembre dernier à Bruxelles. Des débats ont ainsi porté sur les opportunités et les défis de l'industrie européenne dans un contexte de transition écologique dans l'Union européenne ainsi que sur le rôle de l'industrie pour contribuer à la croissance économique. L'évènement a rassemblé en un seul lieu leaders industriels et eurodéputés avec l'interdiction formelle de discuter de sujets liés aux pratiques anticoncurrentielles (prix, coût, production, information de marché, investissement/désinvestissement, etc.).
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S'il y a un endroit où l'on peut prendre le pouls de l'industrie papetière, c'est bien à l'évènement Paper & Beyond, la conférence annuelle de la Cepi, la Confédération européenne des industries papetières. La dernière édition a eu lieu fin novembre dernier à Bruxelles. Des débats ont ainsi porté sur les opportunités et les défis de l'industrie européenne dans un contexte de transition écologique dans l'Union européenne ainsi que sur le rôle de l'industrie pour contribuer à la croissance économique. L'évènement a rassemblé en un seul lieu leaders industriels et eurodéputés avec l'interdiction formelle de discuter de sujets liés aux pratiques anticoncurrentielles (prix, coût, production, information de marché, investissement/désinvestissement, etc.). Au cours des deux journées de conférences, un panel de 50 orateurs a passé en revue les différents enjeux de l'industrie: potentiel énergétique, avancée dans le recyclage, nouvelles réglementations européennes, écoconception, innovations, etc. Beaucoup de discussions ont eu lieu sur fond du Pacte vert pour l'Europe (Green Deal), qui regroupe un ensemble de politiques proposées par la Commission européenne pour rendre l'Europe climatiquement neutre en 2050. "Le Green Deal change radicalement notre façon de consommer, de produire et de vivre. Les réglementations vont transformer profondément l'économie européenne, y compris pour l'emballage", commente Jori Ringman, directeur général de la Cepi. Une proposition de règlement de la Commission européenne était particulièrement attendue lors de la conférence de la Cepi, celle sur les emballages et les déchets d'emballage. "Elle pousse à revoir en profondeur le concept d'emballage et met l'accent sur la réutilisation", dit Jori Ringman. L'utilisation du plastique et du carton dans notre économie génère d'ailleurs un débat houleux dans les hautes sphères qui se répercute même sur les réseaux sociaux. Récemment, c'est la députée européenne de Belgique Frédérique Ries (MR) qui a fait mouche en publiant sur LinkedIn et Twitter: "40% des plastiques et 50% du papier en Europe servent aux emballages, plus d'un tiers jeté aussitôt déballé! Ressources, conception, collecte, recyclage, émissions... On peut faire mieux. Après les plastiques à usage unique, c'est aujourd'hui tout le secteur de l'emballage que nous devons mettre sur les rails de l'économie circulaire." Ce à quoi l'ancien directeur général de Cobelpa, Firmin François, ne manque pas de réagir: "Peut être utile de rappeler que le papier et le carton sont, et depuis longtemps, les champions du recyclage et de l'économie circulaire..." Jori Ringman rappelle aussi lors de l'évènement: "Il ne faut pas perdre de vue que le rôle premier de l'emballage est de protéger." Mais à côté de ce sujet de préoccupation, l'industrie papetière européenne tire aussi avantage d'autres directives européennes qui favorisent l'écoconception et l'énergie renouvelable. "Biodégradable", "neutre en carbone", "bio", "100% naturel", "recyclé", "réutilisable", "renouvelable"... Autant d'allégations environnementales sont utilisées chaque jour à des fins commerciales. Cette pratique est réglementée au niveau européen ou national. Si les allégations environnementales sont fausses, trompeuses ou non vérifiables, on parle alors de greenwashing ou d'écoblanchiment. En décembre 2019, la Commission européenne a adopté une recommandation sur l'utilisation des méthodes d'empreinte environnementale pour aider les entreprises à calculer leur performance environnementale et à fabriquer des produits plus respectueux de l'environnement. Pour lutter contre le greenwashing et aider les consommateurs, les entreprises et les investisseurs à prendre des décisions plus écoresponsables, les allégations environnementales devront être justifiées par la méthode PEF. C'est-à-dire la méthode de "l'empreinte environnementale de produit" ("Product Environmental Footprint" ou "PEF"). Pour les organisations, il existe aussi la méthode OEF (empreinte environnementale des organisations). Cette méthode se fonde sur le cycle de vie du produit pour quantifier ses impacts environnementaux. L'objectif est de rendre les allégations environnementales fiables, comparables et vérifiables dans toute l'Union européenne pour favoriser une consommation verte. Sur base de la méthode PEF, la Cepi a mis au point des "règles de catégorie PEF" (PEFCR) qui concerne trois types de produit papier intermédiaire: l'emballage, le papier graphique et le papier tissu. L'ensemble de règles décrit comment calculer l'empreinte environnementale d'un groupe de produits spécifique et elles sont applicables à l'ensemble du marché européen. Le PEFCR peut ainsi être utilisé par les producteurs de papier pour quantifier l'empreinte environnementale de leurs produits intermédiaires en papier. La Cepi voit dans cette politique un avantage concurrentiel pour l'industrie papetière. Parmi les matériaux d'emballage, la Cepi montre par exemple que la transformation du papier génère moins de gaz à effet de serre que du plastique: 0,12 à 0.30 kg CO2-eq./kg pour le papier contre 0,36 à 0,57 pour les plastiques. Tout cela incite à bien penser la conception d'un produit de façon durable et à se poser les bonnes questions en amont de chaque projet: quel matériau privilégier? Avec quelle facilité peut-il être recyclé? Est-il renouvelable? Réutilisable? "Il y a un changement de mentalité chez les consommateurs. L'industrie opère de grands changements et appelle à des produits verts. Les acteurs doivent bien se préparer à cette initiative", dit Outi Marin, directrice de la durabilité chez Smurfit Kappa. Apposer des allégations environnementales sur les étiquettes des biens de consommation doit donc se faire avec vigilance. "Nous devons offrir des informations claires, transparentes et compréhensibles aux consommateurs pour les aider à faire un choix responsable". L'écoconception s'impose donc comme voie privilégiée pour favoriser l'économie circulaire en Europe et faire des produits et matériaux durables et non toxiques la norme. En mars 2022, la Commission européenne a d'ailleurs présenté une proposition de règlement sur les exigences d'écoconception pour les produits durables. L'eurodéputée italienne Alessandra Moretti (Groupe S&D), intervenante à la conférence de la Cepi, le fait bien comprendre: l'écoconception deviendra obligatoire en Europe, avec l'introduction d'un "passeport produit numérique" pour des groupes de produits spécifiques. Ce passeport fournirait aux entreprises et aux consommateurs des informations sur les performances, la traçabilité, les produits chimiques nocifs, des informations sur le fabricant, etc. Cela devrait faciliter la réparation ou le recyclage des produits et faciliter le suivi des substances préoccupantes tout au long de la chaîne d'approvisionnement. La directive européenne sur l'écoconception est vue d'un bon oeil par l'industrie papetière. "C'est une proposition pionnière. Pour la première fois dans la législation européenne, cela va créer un terrain favorable pour nous. Jusqu'à présent, les recommandations concernaient uniquement le produit fini, peu importe que son processus de fabrication soit propre ou polluant. Maintenant, pour la première fois, on tient compte aussi bien du produit que du cycle de vie complet. C'est de ce point de vue que les producteurs européens de la filière vont avoir un avantage. Les recommandations seront les mêmes pour toutes les industries", exprime Jori Ringman. Du côté des industriels du papier, on ne chôme d'ailleurs pas, notamment à travers la plateforme 4evergreen. Fondée en 2019 par la Cepi, 4evergreen est l'alliance industrielle pour des emballages à base de fibres. Cette plateforme collaborative a pour objectif de fournir une approche globale afin d'optimiser la durabilité et la circularité du cycle de vie des emballages à base de fibres. L'alliance compte de grands noms du secteur de l'emballage tels que Nestlé, Danone, Mars, Stora Enso, Smurfit Kappa, Sappi, Metsä Board, UPM, Tetra Pak, etc. 4evergreen s'est donné pour mission de porter le taux de recyclage global des emballages en papier-carton à 90% d'ici 2030 (la moyenne européenne est d'environ 85% actuellement). Il y a précisément deux objectifs distincts: 85% de recyclage pour les emballages ménagers et 90% pour les emballages provenant de sources industrielles et commerciales. Pour atteindre cet objectif, plus de 132 experts représentant l'ensemble de la chaîne de valeur des emballages à base de fibres élaborent des guides et recommandations pour aider l'industrie à produire des emballages durables. Parmi les emballages les moins performants en matière de recyclage, l'alliance pointe les emballages alimentaires à emporter et ménagers. Tout comme la Commission européenne, 4evergreen met en avant l'écoconception pour rendre les emballages plus circulaires. "La conception est la première étape de la création d'emballages et le début de l'ensemble du cycle de vie des emballages à base de fibres. Mais c'est aussi notre première opportunité de stimuler la circularité", ressort-il de la conférence. Ce qui passe par l'économie des ressources et veiller à ce que le plus grand volume de matériaux soit conservé dans la boucle afin d'atteindre l'objectif de recyclage. C'est pourquoi l'alliance encourage les designers à créer des emballages conçus pour la circularité en Europe et dans le monde. La directive "Circularity by Design" de 4evergreen fournit des recommandations sur le choix des matériaux, composants et des procédés appropriés pour assurer un recyclage efficace. 4evergreen appelle aussi à une plus grande harmonisation des flux de collecte et de tri des emballages à base de fibres au niveau politique. Un guide de recommandations a d'ailleurs été publié en vue d'améliorer l'efficacité de la collecte et du tri. Les premières directives ont été faites sur base des capacités d'une usine standard. Mais de nouvelles mises à jour qui seront publiées au cours de cette année intégreront aussi des recommandations sur base des capacités des usines de recyclage spécialisées ou de désencrage. 4evergreen mène actuellement trois principaux projets de tests pour atteindre l'objectif de recyclage et les résultats seront prochainement annoncés. Ils portent sur le tri des emballages à fibre-barrière, les nouvelles technologies de recyclage et les impacts comparatifs sur la recyclabilité. Dernièrement, 4evergreen a publié une version bêta de son outil d'évaluation de la recyclabilité des emballages en papier-carton. Ce calculateur donne un aperçu de la qualité des matériaux utilisés du produit et de l'efficacité de son processus de recyclage avec un score entre -100 et +100. Le score est basé sur la facilité avec laquelle le produit peut être recyclé dans une usine standard. Un score négatif signifie que le produit est moins recyclable, mais il peut toujours être compatible avec les technologies de recyclage dans une usine de désencrage ou spécialisée. Le fichier Excel du calculateur ainsi que les différents guides peuvent être téléchargés sur le site de 4evergreen. Dans le cadre du Pacte vert, la Commission européenne veut promouvoir une économie circulaire produisant moins de déchets tout en recyclant mieux. Une politique qui vise particulièrement les déchets d'emballage, qu'ils soient en plastique, en papier ou encore en métal. Selon la Commission européenne, si rien n'est fait, les déchets d'emballages devraient augmenter de 19% en 2030. D'ici 2040, l'objectif est alors de réduire significativement la montagne croissante de déchets d'emballages de l'ordre de 15% par habitant, y compris les emballages jetables en papier. Ce qui passera par une interdiction des emballages non recyclables d'ici 2030. C'est ce que prévoit le nouveau règlement sur les emballages et les déchets d'emballages qui a été publié le 30 novembre dernier par la Commission européenne. Elle définit un cadre strict pour la conception des emballages utilisés en Europe et propose comme voie à suivre la prévention, la réutilisation et le recyclage. Deux stratégies sont déployées pour réduire les déchets d'emballage: diminuer les emballages sur le marché par la suppression ou l'allègement ou remplacer les emballages à usage unique par des emballages réutilisables. Parmi les emballages en ligne de mire, on retrouve ceux utilisés dans l'horeca tels que les gobelets, les assiettes et autres emballages à usage unique pour les aliments et les boissons. Les emballages pour fruits et légumes, l'emballage secondaire de canettes de boissons, les bouteilles et les flacons de gel douche ou de shampoing dans les hôtels sont aussi sur la sellette. Dans le secteur de la vente de repas et boissons à emporter, les entreprises devront respecter un certain pourcentage d'emballages réutilisables ou rechargeables. Tandis que le commerce en ligne devra quant à lui normaliser ses emballages et ne plus suremballer les colis. La part d'espace vide ne pourra ainsi pas dépasser 40% du volume du colis transporté. Enfin, la Commission européenne prévoit également des critères obligatoires dans la conception d'emballage afin d'assurer leur recyclabilité en 2030. Quant aux emballages en plastique, ils devront contenir une quantité minimum de matière recyclée, quantité qui augmentera en 2040. La Commission propose aussi aux États membres la création d'une consigne sur les bouteilles en plastique et les canettes en aluminium. Il existe une exception pour les États qui atteignent un taux de collecte et recyclage de 90% autrement (ex. sac PMC en Belgique). Selon la Commission européenne, les mesures permettraient de réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant des emballages à 43 millions de tonnes contre 66 millions si la législation n'est pas modifiée. L'intention de la politique environnementale européenne est bonne et ambitieuse, mais ce projet fait aussi l'objet de pressions de certains lobbies directement impactés, dont l'industrie de l'emballage et du papier-carton. Le Packaging Value Chain a d'ailleurs réagi en déclarant ne pas être convaincu que les emballages réutilisables soient la meilleure solution pour le climat et l'environnement. L'European Paper Packaging Alliance (EPPA) et la Cepi estiment que le nouveau règlement sur les déchets d'emballage n'est pas suffisamment étayé par des preuves scientifiques. Pour ces fédérations, l'impact du cycle de vie complet de tous les produits d'emballage devrait être examiné. "Les preuves scientifiques montrent que les emballages à base de papier à usage unique recyclable et renouvelable ont un impact environnemental inférieur à celui des systèmes réutilisables dans les plats à emporter, ainsi que dans les restaurants à service rapide en magasin", soutient Matti Rantanen, directeur général de l'EPPA. Pour la Cepi, "les objectifs fixés dans la nouvelle proposition devraient se concentrer sur les marchés où les performances de circularité doivent être améliorées, et les décisions d'opter pour des emballages recyclables ou réutilisables devraient être fondées sur des preuves scientifiques indépendantes de leurs avantages environnementaux respectifs." Les industriels du recyclage s'inquiètent aussi, considérant que la prévention et la réutilisation vont nuire à leurs activités. "Notre industrie a investi pendant des dizaines d'années dans le recyclage. En Europe, nous sommes pionniers de la technologie pour le recyclage du papier. Tous nos actifs, qui représentent des milliards d'euros, pourraient s'envoler du jour au lendemain, car les usines de recyclage ne sont pas adaptées aux emballages réutilisables et à leur recyclage", explique Jori Ringman. "La période est donc incertaine pour l'industrie du recyclage. Il faudrait construire un système de réutilisation qui n'existe pas encore. C'est pourquoi nous sommes préoccupés." Du côté d'Intergraf, la secrétaire générale Beatrice Klose a aussi commenté le nouveau règlement: "Ce règlement de grande envergure est une avancée majeure dans les efforts de l'UE pour créer une industrie de l'emballage plus durable en Europe. Cela aura un impact significatif sur l'industrie de l'impression et de l'emballage, qui devra trouver des moyens nouveaux et innovants pour réduire les déchets et augmenter le recyclage". L'industrie papetière est très énergivore, mais c'est aussi une des plus performantes du point de vue énergétique en Europe. Selon la Cepi, 62% de l'énergie thermique utilisée par l'industrie papetière en Europe provient de sources renouvelables (éolien, solaire, hydraulique et biomasse). Et c'est sur ces énergies vertes que l'industrie papetière européenne se base pour accélérer sa décarbonation. Selon l'Agence européenne de l'environnement, l'industrie papetière a un impact modéré avec seulement 0,8% des émissions globales de gaz à effet de serre en Europe. "Nous avons déjà réduit nos émissions de carbone de 44% depuis 2005. Notre consommation aussi a diminué. Mais il y a encore du pain sur la planche", dit Jori Ringman. L'Europe s'est fixée l'objectif de réduire de 55% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 (par rapport à 1990). Pour Jori Ringman, cet objectif ne sera pas facile à atteindre en raison de l'augmentation des prix des matières premières et de la crise énergétique. "Aurons-nous assez d'énergie renouvelable? Au cours des prochaines années, le focus sera mis sur l'efficacité énergétique. Nous espérons que l'énergie renouvelable, propre, va augmenter. Ce qui diminuera la demande de gaz. Des opportunités existent pour réduire la consommation énergétique telle que la pompe à chaleur. La technologie n'était pas encore mature, maintenant oui, mais ce doit être abordable", expose le directeur général de la Cepi. L'enjeu reste aussi la disponibilité des ressources: "Il faudra assez de nouvelles technologies pour répondre à la demande européenne". Thomas Davreux, directeur général de Cobelpa, fait part que de nombreux projets énergétiques vont dans ce sens en Belgique. "Nous avons des usines belges ambitieuses en matière d'autonomie énergétique comme Stora Enso et Burgo Ardennes, qui a l'intention d'être totalement indépendante dans les deux prochaines années. Stora Enso s'est doté d'éoliennes, tandis que Burgo Ardennes mise sur les panneaux photovoltaïques. Il y a des initiatives dans chaque usine en Belgique, notamment un projet de biométhanisation pour produire du gaz à partir de déchets organiques". A titre d'exemple, Burgo Ardennes auto-produit déjà 80% de sa consommation électrique à partir de la combustion de ses déchets issus du bois. Pour réduire encore plus sa dépendance aux énergies fossiles, le papetier a annoncé l'installation de près de 18.000 panneaux photovoltaïques. D'autres projets sont prévus, dont une nouvelle chaudière biomasse. Selon Jori Ringman, l'industrie papetière européenne joue un rôle central dans la transition vers une économie neutre en carbone. "Produire de l'électricité et de la chaleur entièrement à partir de sources renouvelables et se préparer à utiliser l'hydrogène vert font partie des projets en cours." Dans une logique d'économie circulaire, l'industrie européenne valorise déjà trois types de déchets et résidus de la filière pour générer de l'énergie renouvelable. A savoir les résidus et déchets de la filière bois pour la biomasse, la combustion de résidus industriels (CSR) tels que les pelliculages en plastique lors des processus de recyclage et la génération de biogaz à partir de résidus de la production du papier-carton. Face aux nouvelles directives européennes, il règne dans l'industrie un sentiment mêlé d'incertitude, de préoccupation, mais aussi d'opportunités pour l'avenir du papier-carton. "Nous ne savons pas comment nous allons survivre jusqu'à 2050, mais nous sommes alignés avec les idées du Green Deal", dit Jori Ringman. Il ne manque d'ailleurs pas de rappeler les atouts de la filière: "Nous sommes une source très résiliente de génération de nouvelles solutions pour aider la société à passer de produits et solutions fossiles à des alternatives durables, renouvelables et recyclables".