1. Éco-conception

L'éco-conception, ou eco-design, arrive en amont de toute création. L'éco-conception est une approche créative et innovante qui prend en compte l'environnement dès la phase de conception d'un produit. Le but est de favoriser un cycle de vie plus long et de minimiser les impacts environnementaux du produit (consommation d'énergie, empreinte carbone, émissions de gaz...). Dans une approche d'impression durable, l'éco-conception peut prendre en compte certains critères, comme optimiser la mise en page, le choix des couleurs, choisir le format optimal de papier, limiter les aplats, privilégier les écolabels, choisir des techniques de finition respectueuses de l'environnement... Et bien sûr réduire autant que possible les déchets. Les entreprises doivent prendre en compte cinq critères dans leur démarche d'éco-conception de produit: qualité, coûts, délais, sécurité et environnement.
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L'éco-conception, ou eco-design, arrive en amont de toute création. L'éco-conception est une approche créative et innovante qui prend en compte l'environnement dès la phase de conception d'un produit. Le but est de favoriser un cycle de vie plus long et de minimiser les impacts environnementaux du produit (consommation d'énergie, empreinte carbone, émissions de gaz...). Dans une approche d'impression durable, l'éco-conception peut prendre en compte certains critères, comme optimiser la mise en page, le choix des couleurs, choisir le format optimal de papier, limiter les aplats, privilégier les écolabels, choisir des techniques de finition respectueuses de l'environnement... Et bien sûr réduire autant que possible les déchets. Les entreprises doivent prendre en compte cinq critères dans leur démarche d'éco-conception de produit: qualité, coûts, délais, sécurité et environnement. Pas de papier, pas d'impression. Incontournable, ce support est souvent associé à tort à la déforestation. Or le bois utilisé pour produire le papier graphique en Europe est issu de forêts gérées durablement et favorise le développement de la biodiversité. Proposer des papiers certifiés PEFC ou FSC est donc devenu la norme et un gage de responsabilité environnementale. Reste à savoir quel type de papier privilégier: recyclé, à fibre vierge ou encore mixte? L'un et l'autre ne sont pas à bannir. Le recyclage est autant nécessaire que d'alimenter le flux de papier de fibres vierges pour maintenir un bon niveau de qualité. Déterminer qui du papier recyclé ou du papier vierge a une empreinte environnementale plus importante n'est pas une tâche aisée tant les avis divergent. En fonction des paramètres pris en compte, l'un ou l'autre peut avoir l'avantage environnemental. La production du papier vierge a par exemple la réputation d'utiliser davantage d'énergies renouvelables. En ce qui concerne la production de papier recyclé, le blanchiment a un coût écologique très important. Pour faire un choix vraiment écolo en matière de papier recyclé, il vaut mieux utiliser un papier non blanchi. Selon une ancienne étude menée par le Carbon Trust en Grande-Bretagne sur l'empreinte carbone d'un journal, il s'est avéré qu'un papier suédois recyclé à 50% avait une empreinte carbone plus faible que le papier britannique (local) 100% recyclé. Et l'empreinte carbone du papier britannique 100% recyclé était bien supérieure à celle du papier semi-recyclé. Une autre étude menée par Federec, la fédération française des entreprises du recyclage, sur l'empreinte carbone de la pâte à papier offre aussi un résultat similaire. Il s'est avéré que la pâte à papier issue de matière recyclée a une empreinte carbone plus importante que celle issue de matière primaire (297 kg CO2 émis/T contre 217 kg CO2 émis/T). En fin de compte, les deux processus de production sont interdépendants et complémentaires. Privilégier les certifications environnementales reste une sécurité. Astuce pour réduire l'impact des imprimés sur l'environnement: choisir le grammage le plus faible possible tout en conservant le niveau de qualité souhaité. Cela permet d'économiser des matières premières et de réduire les coûts de transport. Sur ce critère, vous pouvez conseiller à vos clients de privilégier des formats standards d'impression pour leurs supports. Cela évitera des chutes de papier lors de l'imposition et fera donc moins de déchet à recycler, moins de transport et plus d'économies d'énergie et de CO2 sur toute la chaîne. En offset feuilles comme en rotative, il existe aujourd'hui des alternatives aux encres offset conventionnelles. Les encres végétales sont les plus répandues dans l'offset feuilles. Pour l'impression rotative, il existe actuellement des encres biosourcées, avec un surcout important, et des encres dites blanches, compatibles avec les exigences du référentiel "Blue Angel". Les encres blanches sont composées d'huiles minérales purifiées et raffinées qui contiennent une part minime de composés aromatiques controversés. En offset rotative, les encres blanches sont davantage privilégiées comme alternative écologique aux encres conventionnelles. Cependant, les encres végétales ou biosourcées pour l'impression rotative sont en plein développement et représentent une solution d'avenir pour les imprimés éco-responsables. Le vernis UV, composé de polymères offre un effet haut de gamme et brillant, mais il est déconseillé dans le cadre d'une impression éco-responsable. En effet, lors du séchage UV, le vernis est scellé sur le support, devenant difficile à éliminer dans les processus de recyclage et de désencrage. L'alternative au vernis UV est donc le vernis acrylique, à base d'eau. Exempt de polymère, le vernis aqueux ne perturbe pas le processus de recyclage. Cela dit, d'autres alternatives aux vernis UV conventionnels sont en cours de développement. Citons par exemple SunChemical, qui a lancé en 2021 un vernis UV composé en partie de matières biosourcées et issues du recyclage. Limiter les déchets, trier, recycler... vont de soi. Veillez aussi à éliminer les déchets dangereux selon les règles en vigueur et à stocker les liquides à risque de façon contrôlée et sécurisée. Mettez en place un système de tri sélectif pointu, qu'il s'agisse des déchets de la production, des bureaux ou autres. Aidez également les visiteurs externes à s'y retrouver avec une signalétique claire. Enfin, voyez si votre consommation énergétique et d'eau peut être optimisée. Si vous souhaitez vous impliquer au maximum dans le développement durable, il convient aussi de privilégier le travail avec des partenaires et fournisseurs tout aussi engagés. Parlez de vos attentes et de vos objectifs de durabilité à vos fournisseurs afin d'obtenir la meilleure offre selon vos exigences, voire de les convaincre d'intégrer le développement durable dans leur activité. Il s'agit ici d'optimiser les flux de transport afin de minimiser l'empreinte carbone de la logistique. En matière d'emballage des imprimés, privilégiez l'usage des films en bioplastique ou en papier. Sensibiliser et former les collaborateurs aux bonnes pratiques est indispensable pour maximiser les avantages d'une démarche éco-responsable. Plusieurs labels, certifications et chaînes de contrôle existent pour témoigner de l'engagement et des pratiques environnementales d'une imprimerie. Les plus courants et connus sont PEFC, FSC, le label français Imprim'Vert et ISO 14001. Il y a aussi EMAS, CO2-Neutral de CO2Logic et ClimateCalc. Ces certifications vous permettront d'appliquer de façon structurée votre stratégie de développement durable.