La rédaction de Nouvelles Graphiques a pris contact avec les principaux distributeurs belges de papier et avec quelques producteurs de papier bien connus. Personne n'a pu ou n'a voulu réagir à l'interpellation de Febelgra sur la hausse insoutenable des prix du papier et les répercussions des coûts énergétiques. Seul Dirk Salens, le directeur général d'Igepa Belux, a fait un commentaire. "Je compre...

La rédaction de Nouvelles Graphiques a pris contact avec les principaux distributeurs belges de papier et avec quelques producteurs de papier bien connus. Personne n'a pu ou n'a voulu réagir à l'interpellation de Febelgra sur la hausse insoutenable des prix du papier et les répercussions des coûts énergétiques. Seul Dirk Salens, le directeur général d'Igepa Belux, a fait un commentaire. "Je comprends la réaction de Febelgra et c'est notre rôle de distributeur de participer à trouver une solution. Nous sommes aujourd'hui dans une situation exceptionnelle, mais il faut rester rationnel et se dire que c'est temporaire. Il ne sert à rien de se faire guider par la panique", exprime Dirk Salens. "D'un point de vue général, la valeur du papier ayant été sous-évaluée depuis de nombreuses années, ce n'est pas les augmentations de prix qui posent problème, mais la vitesse à laquelle elles se produisent. Nous avons aussi un souci avec la rétroactivité des prix". En ce qui concerne la répercussion des coûts énergétiques sur le prix du papier, Dirk Salens y voit un phénomène temporaire. "C'est une situation que nous subissons aussi. Nous suivons chaque jour les indices de la pâte, du papier, des énergies... Nous voyons que le prix du gaz est en train de diminuer. Les coûts énergétiques diminuent aussi en Chine. Il en va de même pour la pâte. Par rapport à la pénurie de papier, le directeur d'Igepa évoque le résultat d'une forte baisse de la production des papetiers couplée à la reprise de la demande post-Covid, qui est en train d'être absorbée." Je pense que la situation extrême va disparaître au cours du premier semestre 2022. Il faut savoir qu'en situation normale, on s'attend annuellement à une diminution du volume papier de 5%. On récupère déjà la demande post-Covid et je pense que la demande de papier va se stabiliser et les prix aussi. Ce n'est pas encore le cas aujourd'hui, mais je suis convaincu que les imprimeurs innovants vont survivre à cette situation exceptionnelle".