Le numérique croît plus vite que le marché

La plus grande part des étiquettes est toujours produite sur des presses conventionnelles : flexo et offset essentiellement. Tout comme les imprimés commerciaux sortent encore en majorité de machines offset. Les presses numériques ont toutefois fait leur entrée dans ces deux secteurs, où elles sont affectées à la production de tirages courts ou d'imprimés personnalisés. Elles complètent l'offre de machines et élargissent l'éventail des applications. Pendant que les imprimeurs d'étiquettes " classiques " s'équipaient de presses numériques, d'autres entreprises ont été créées afin de se concentrer exclusivement sur l'impression " digitale ". Des systèmes d'impression d'étiquettes, il en existe dans toutes les classes de prix. L'offre est très diversifiée : des modèles de table jusqu'aux lignes de production sophistiquées avec machines de finition intégrées. La croissance du numérique est plus rapide que celle du marché. Rien d'étonnant dès lors à ce que l'impression numérique des étiquettes revendique une place toujours plus importante dans les allées de Labelexpo. La plupart des développements récents ont lieu dans ce segment.
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La plus grande part des étiquettes est toujours produite sur des presses conventionnelles : flexo et offset essentiellement. Tout comme les imprimés commerciaux sortent encore en majorité de machines offset. Les presses numériques ont toutefois fait leur entrée dans ces deux secteurs, où elles sont affectées à la production de tirages courts ou d'imprimés personnalisés. Elles complètent l'offre de machines et élargissent l'éventail des applications. Pendant que les imprimeurs d'étiquettes " classiques " s'équipaient de presses numériques, d'autres entreprises ont été créées afin de se concentrer exclusivement sur l'impression " digitale ". Des systèmes d'impression d'étiquettes, il en existe dans toutes les classes de prix. L'offre est très diversifiée : des modèles de table jusqu'aux lignes de production sophistiquées avec machines de finition intégrées. La croissance du numérique est plus rapide que celle du marché. Rien d'étonnant dès lors à ce que l'impression numérique des étiquettes revendique une place toujours plus importante dans les allées de Labelexpo. La plupart des développements récents ont lieu dans ce segment.Outre celles évoquées plus haut, les motivations pour produire des étiquettes en numérique sont diverses : offre complémentaire à une production conventionnelle, impression économique d'étiquettes en petites séries ou en un nombre illimité de versions, réduction des stocks, facilité de maintien à jour (par exemple, conformité à la législation la plus récente), etc. La multitude d'applications désormais possibles sur différents supports est désormais tellement grande que les presses numériques conviennent à présent pour le plus grand nombre d'applications usuelles. Au Xeikon Café, l'événement partenaires du constructeur de presses belge à Lierre, pas moins de 40 applications ont ainsi pu être proposées en démonstration sur 8 lignes de production, avec des étiquettes autoadhésives, moulées (IML) et à thermotransfert. HP Indigo est le leader du marché des presses numériques. Le stand du constructeur à Labelexpo se présentait comme un seul vaste étalage de ce qui est possible avec l'impression numérique des étiquettes : autocollantes, multifeuillets ou no-label-look ; avec feuille métallisée, gaufrage, vernis sélectif et structure en relief ; moulées ; manchon thermorétractables ; et aussi emballages souples. Xeikon et HP Indigo, que nous venons de citer, ont été les pionniers de l'impression numérique. Beaucoup ont toutefois suivi leur exemple. Petit aperçu bien incomplet de l'offre des fournisseurs : Epson, Konica Minolta, Domino, Ricoh, Oki, Canon, Durst, Screen, Heidelberg, Fujifilm, Xerox, MGI, etc. L'impression numérique des étiquettes fait appel à des technologies à toner ou à jet d'encre.Les petits et moyens fabricants de produits alimentaires et de boissons ne sont que l'un des groupescibles de clients pour lesquels l'impression numérique des étiquettes peut constituer une solution rapide et intéressante. Tout comme les petits et moyens fournisseurs de compléments alimentaires, de produits chimiques, d'articles d'hygiène corporelle, etc., chez qui le concept de " courts tirages en numérique " est de plus en vogue. Selon l'application et la taille de l'étiquette, les constructeurs de presses numériques disent pouvoir assurer une production rentable (par rapport aux procédés conventionnels) jusqu'à 1 000, 2 000 voire 4 000 mètres linéaires.D'après le quotidien financier De Tijd, le nombre de brasseurs en Belgique a doublé en cinq ans : on en comptait 303 en 2018. De Tijd : " Près de 50 sociétés propriétaires de marques de bière (beer firms) ont construit leur propre brasserie depuis 2014. Le nombre de ces beer firms augmente lui aussi. Les beer firms sont de petites entreprises qui créent leurs recettes de bières mais les font brasser à l'extérieur. L'an dernier, la Belgique en comptait 217, soit 26 % de plus qu'en 2017. " Les chiffres proviennent de l'association Zythos. Un certain nombre de ces nouvelles brasseries sont aussi à la recherche de nouveaux marchés de débouchés à l'étranger. Elles forment à l'évidence un groupecible lui aussi susceptible de vouloir acheter des étiquettes. Pour ne citer que l'un des nombreux marchés de débouchés possibles qui nous viennent spontanément à l'esprit.Les petites brasseries peuvent également envisager de fabriquer leurs étiquettes elles-mêmes. Par exemple, avec l'imprimante de table Oki Pro 1050 à toner CMJN + blanc pouvant atteindre une cadence de 9 m/min. Les étiquettes ont satisfait aux tests de durabilité et elles résistent à la décoloration par les UV. Le distributeur belge Ta&Co (www.tasco.be) en a encore présenté des démonstrations en mars dernier, à la Grafische Sign & Print Expo de Gorinchem. Le fournisseur possède aussi d'autres modèles de table dans son assortiment, dont les imprimantes à jet d'encre de Primera, en versions pour encres à colorants ou à pigments. Ou encore l'AstrojetM1C plus rapide (jusqu'à 18 m/min). Ta&Co, à Gavere, fait d'ailleurs fabriquer sa propre bière par la brasserie locale Contreras. Celle-ci est commercialisée sous la marque " OostEke Brouwers ".Au salon Labelexpo Americas 2018, qui s'est tenu du 25 au 27 septembre à Chicago, Konica Minolta a pu célébrer une étape importante dans son activité sur le marché de l'impression d'étiquettes : la vente de la 250e presse toner de production entièrement numérique AccurioLabel 190. Moins d'un an plus tôt, la société avait annoncé son 100e client pour cette presse à étiquettes au salon Labelexpo de Bruxelles. La Konica Minolta AccurioLabel 190 est conçue pour les petits et moyens fabricants d'étiquettes, auxquels elle offre, dit le constructeur, une solution abordable pour passer à l'impression numérique. Elle a été développée pour leur permettre de prendre en charge et de livrer un nombre croissant de petits et moyens tirages dans des délais toujours plus courts. Cette imprimante toner bobine-bobine peut accepter du papier couché ou non, du papier à surface structurée et également du film. Elle imprime des étiquettes autoadhésives sur 330 mm de laize, à la résolution de 1 200 dpi et à des vitesses pouvant atteindre 18,9 m/min. Konica Minolta positionne son système entre les imprimantes d'étiquettes bon marché à technologie Memjet et les presses plus onéreuses, comme celles de Xeikon, HP Indigo, Durst, Domino, Screen, etc.Xeikon possède pas moins de 7 rotatives à base de toner sec dans sa gamme dédiée à l'impression d'étiquettes. Le modèle d'entrée, la Xeikon 3030 jusqu'à 330 mm de laize, produit à une vitesse de 9,6 m/min. À l'autre extrémité, la Xeikon CX500, jusqu'à 520 mm, atteint les 30 m/min. Xeikon a encore deux autres presses à jet d'encre dans sa gamme pour étiquettes. La Xeikon PX3000 5 couleurs accepte des bobines jusqu'à 330 mm de large, imprime jusqu'à 50 m/minute et utilise des encres UV.Avec ses presses à toner liquide, HP Indigo possède la plus grande base mondiale installée de machines à imprimer des étiquettes. L'entreprise étend les possibilités de ses presses en développant des collaborations avec les fabricants de supports et d'autres constructeurs de machines dans le domaine du façonnage et de l'ennoblissement, ainsi qu'à travers son environnement cloud en expansion HP PrintOS, qui fournit des applis destinées à stimuler la productivité et à inspirer l'innovation. Sur le stand d'HP Indigo à Labelexpo Europe 2017, les visiteurs ont été inondés d'exemples imprimés de toutes sortes d'applications d'étiquettes et d'emballages souples. Les fabricants d'imprimantes grand format constituent un groupe très particulier de fournisseurs de machines utilisées pour l'impression d'étiquettes. Combinées à un système de découpe, celles-ci peuvent très facilement produire de petites quantités d'étiquettes à la demande et en petites quantités. Roland DG et Mimaki en ont fait la démonstration lors de la précédente édition. Mutoh aussi montre régulièrement ce genre de possibilités lors des salons. Labelexpo Europe est organisé dans les 9 palais de Brussels Expo. 600 exposants y ont réservé un emplacement. Le salon est assez imposant, mais celui qui souhaite s'informer sur le monde de l'étiquette et, par extension, celui de l'emballage, a 4 jours devant lui pour ce faire.