Qui cherche trouve

La Fespa Global Print Expo tombe tôt en cette année Drupa. Les portes du RAI Amsterdam s'ouvriront le 19 mars (lire en page 12). Une petite cinq-centaine d'exposants est attendue dans la capitale néerlandaise. Le salon va se dérouler dans un climat économique incertain. Chez nous aussi, l'industrie manufacturière est en train de souffrir, avec des restructurations envisagées chez des constructeurs de bus et des chocolatiers, une inflation toujours pas maîtrisée, un secteur de l'intérim qui bat de l'aile, etc. Les tensions sont également nombreuses à l'international et l'instabilité géopolitique mondiale a des répercussions sur nos entreprises de production locales. Il reste heureusement des entrepreneurs optimistes qui se retroussent les manches et voient les opportunités créées par la conjoncture. Selon Michael Ryan, responsable de l'organisation des salons chez Fespa, maints imprimeurs de production attribuent leur succès à leur pouvoir d'adaptation. À leur capacité à proposer un éventail élargi d'applications et à servir différents marchés verticaux pour pouvoir réagir en permanence aux conditions de marché changeantes. Là est l'enjeu: savoir détecter les potentialités et avoir conscience que pour un marché en perte de vitesse, un autre peut se développer.Une thématique qui sera, à juste titre, au centre de toutes les attentions à la Fespa, et que nous mettons aussi en avant dans ce numéro, est celle de la durabilité. Les clients sont de plus en plus demandeurs de produits écoresponsables et le Fespa Print Census indique que 72% des acheteurs d'imprimés privilégient des produits et processus respectueux de l'environnement. Qui cherche trouve. Et dans l'article de la page 26, nous cherchons une réponse à la question "Dans quelle mesure l'offre de vos fournisseurs est-elle durable?" L'intérêt pour les supports et les consommables durables va grandissant. Mais il n'est pas toujours simple de faire le tri. Une production durable n'est pas facile à mettre en place, même si les entreprises jouent de plus en plus souvent la carte d'une gestion professionnelle des aspects environnementaux. Les temps sont mûrs. Dans ce numéro, nous évoquons les cas de Créaset et Hecht, qui ont obtenu l'enregistrement EMAS (lire en page 36). "Un atout commercial qui est aussi bénéfique pour l'entreprise", disent-elles. À la fin du mois dernier, le centre d'innovation flamand VIGC et Centexbel-VKC ont démarré leur projet GRACE, centré sur l'économie circulaire et axé spécifiquement sur les secteurs de l'impression grand format et de la signalétique. Et Febelgra organise un congrès dédié au développement durable le 28 mars à Bruxelles.Entre autres chantiers, beaucoup d'imprimeurs souhaitent aussi réduire leurs délais et améliorer leur rentabilité. La solution? Investir dans les nouvelles technologies, comme l'automatisation, les modèles d'impression à la demande (PoD), les systèmes d'e-commerce et les flux de production optimisés. Je salue à cet égard l'initiative conjointe de Fespa Belgium et du VIGC, qui vont organiser le 15 avril une master class dédiée à l'IA générative pour la LFP. Cette journée a pour but d'étudier en profondeur en quoi l'intelligence artificielle peut offrir une valeur ajoutée au sein du secteur de l'impression grand format. Un domaine où un fameux coup d'accélérateur vient d'être donné et dont on ne peut pas encore jauger tout le potentiel. Les mois qui viennent s'annoncent chargés ; faites-en le meilleur usage. Bonne lecture.