Quelque 35.000 tonnes de films rétractables en polyéthylène sont mises sur le marché chaque année en Belgique. Leur recyclage intégral ferait économiser 106.050 tonnes de CO2 par an. "Le secteur de la construction a toujours été un gros consommateur de ce type d'emballage", dit Filip Vangeel, Manager Circular Economy de Valipac. "En même temps, l'accent sur le recyclage ne date pas d'hier. Voici quinze ans déjà, nous avons été à l'origine du projet Clean Site System organisant la reprise des films plastiques par les négociants en matériaux en vue de leur recyclage. Une initiative bien suivie qui a failli capoter lorsque la Chine a fermé ses frontières aux flux de déchets européens. Dès 2016, nous avons décidé d'anticiper cette situation en mettant sur les rails un projet de recherche sur les possibilités de développer des capacités de recyclage en Europe. Nous avons uni nos efforts en ce sens sur la période 2018- 2019 avec Wienerberger, Rymoplast, Oerlemans, Total, Fema et Go4Circle."

L'intérêt de toutes les parties prenantes

Concrètement, Oerlemans Plastics a mis au point un film rétractable circulaire composé pour une moitié de regranulats, et pour l'autre, d'un mélange de polymères vierge développé par Total et Rymoplast. La technologie n'a pas été brevetée afin d'en favoriser au maximum le déploiement pour d'autres emballages de transport. "Il est essentiel que le procédé soit économiquement viable", dit Filip Vangeel. "Une économie circulaire n'est possible que si toutes les parties impliquées y trouvent un intérêt financier." Encore faut-il que les fournisseurs de plastiques conventionnels soient convaincus du bien-fondé d'incorporer du contenu recyclé à leur offre. Quant aux utilisateurs, ils doivent avoir la garantie que la qualité n'en fait pas les frais. Aussi avons-nous en même temps étudié les possibilités d'application du recyclat. Wienerberger a ainsi testé les housses rétractables circulaires sur ses palettes de briques. Avec succès d'ailleurs, car celles-ci sont désormais intégrées au processus de production de Wienerberger."

Accueil enthousiaste du secteur de la construction

Le monde de la construction porte manifestement un grand intérêt à l'économie circulaire. De nombreux fournisseurs de briques et d'autres matériaux ont en effet commencé entre-temps à expérimenter de telles housses rétractables et coiffes à base de recyclat. "Nous avons même eu des demandes extérieures à ce secteur", poursuit Filip Vangeel. "Des films rétractables ont ainsi été mis au point pour les pare-brise de voiture. L'important potentiel du regranulat est rapidement apparu évident. D'où notre décision d'encore approfondir les possibilités d'applications. Avec Dow et Mima Films, nous planchons depuis l'an dernier sur le développement d'un film étirable de +/- 20 μ d'épaisseur. La part de contenu recyclé sera probablement limitée à 25 % pour des raisons techniques. Un très beau résultat malgré tout sachant qu'il s'utilise en moyenne 40.000 tonnes de films étirables chaque année en Belgique."

Filip Vangeel : "Une économie circulaire n'est possible que si toutes les parties impliquées y trouvent un intérêt financier.", .
Filip Vangeel : "Une économie circulaire n'est possible que si toutes les parties impliquées y trouvent un intérêt financier." © .

L'épineux problème des encres

Les encres constituent une barrière importante au processus de recyclage. "Bon nombre de fournisseurs et de fabricants ont l'habitude de faire figurer leur logo sur les films", explique Filip Vangeel. "Une manière éprouvée de créer de la visibilité sur les chantiers. Ces impressions constituent toutefois des obstacles à la mise en place d'une économie circulaire. Les couleurs des encres contaminent en effet le recyclat au point de le rendre souvent inutilisable. Avec le soutien de Vlaanderen Circulair, nous travaillons, en partenariat notamment avec Toyo Ink, à la mise au point de systèmes permettant leur dissolution pendant la phase de lavage lors du processus de recyclage. Comme beaucoup d'entreprises et d'organismes, nous croyons dur comme fer qu'un recyclage maximal est la meilleure issue si l'on veut pouvoir continuer à utiliser les plastiques. Une nécessité même, car les atouts de ce matériau sur le plan de l'emballage restent inégalés."

Plus d'info: www.valipac.be

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Quelque 35.000 tonnes de films rétractables en polyéthylène sont mises sur le marché chaque année en Belgique. Leur recyclage intégral ferait économiser 106.050 tonnes de CO2 par an. "Le secteur de la construction a toujours été un gros consommateur de ce type d'emballage", dit Filip Vangeel, Manager Circular Economy de Valipac. "En même temps, l'accent sur le recyclage ne date pas d'hier. Voici quinze ans déjà, nous avons été à l'origine du projet Clean Site System organisant la reprise des films plastiques par les négociants en matériaux en vue de leur recyclage. Une initiative bien suivie qui a failli capoter lorsque la Chine a fermé ses frontières aux flux de déchets européens. Dès 2016, nous avons décidé d'anticiper cette situation en mettant sur les rails un projet de recherche sur les possibilités de développer des capacités de recyclage en Europe. Nous avons uni nos efforts en ce sens sur la période 2018- 2019 avec Wienerberger, Rymoplast, Oerlemans, Total, Fema et Go4Circle."L'intérêt de toutes les parties prenantesConcrètement, Oerlemans Plastics a mis au point un film rétractable circulaire composé pour une moitié de regranulats, et pour l'autre, d'un mélange de polymères vierge développé par Total et Rymoplast. La technologie n'a pas été brevetée afin d'en favoriser au maximum le déploiement pour d'autres emballages de transport. "Il est essentiel que le procédé soit économiquement viable", dit Filip Vangeel. "Une économie circulaire n'est possible que si toutes les parties impliquées y trouvent un intérêt financier." Encore faut-il que les fournisseurs de plastiques conventionnels soient convaincus du bien-fondé d'incorporer du contenu recyclé à leur offre. Quant aux utilisateurs, ils doivent avoir la garantie que la qualité n'en fait pas les frais. Aussi avons-nous en même temps étudié les possibilités d'application du recyclat. Wienerberger a ainsi testé les housses rétractables circulaires sur ses palettes de briques. Avec succès d'ailleurs, car celles-ci sont désormais intégrées au processus de production de Wienerberger."Accueil enthousiaste du secteur de la construction Le monde de la construction porte manifestement un grand intérêt à l'économie circulaire. De nombreux fournisseurs de briques et d'autres matériaux ont en effet commencé entre-temps à expérimenter de telles housses rétractables et coiffes à base de recyclat. "Nous avons même eu des demandes extérieures à ce secteur", poursuit Filip Vangeel. "Des films rétractables ont ainsi été mis au point pour les pare-brise de voiture. L'important potentiel du regranulat est rapidement apparu évident. D'où notre décision d'encore approfondir les possibilités d'applications. Avec Dow et Mima Films, nous planchons depuis l'an dernier sur le développement d'un film étirable de +/- 20 μ d'épaisseur. La part de contenu recyclé sera probablement limitée à 25 % pour des raisons techniques. Un très beau résultat malgré tout sachant qu'il s'utilise en moyenne 40.000 tonnes de films étirables chaque année en Belgique."L'épineux problème des encresLes encres constituent une barrière importante au processus de recyclage. "Bon nombre de fournisseurs et de fabricants ont l'habitude de faire figurer leur logo sur les films", explique Filip Vangeel. "Une manière éprouvée de créer de la visibilité sur les chantiers. Ces impressions constituent toutefois des obstacles à la mise en place d'une économie circulaire. Les couleurs des encres contaminent en effet le recyclat au point de le rendre souvent inutilisable. Avec le soutien de Vlaanderen Circulair, nous travaillons, en partenariat notamment avec Toyo Ink, à la mise au point de systèmes permettant leur dissolution pendant la phase de lavage lors du processus de recyclage. Comme beaucoup d'entreprises et d'organismes, nous croyons dur comme fer qu'un recyclage maximal est la meilleure issue si l'on veut pouvoir continuer à utiliser les plastiques. Une nécessité même, car les atouts de ce matériau sur le plan de l'emballage restent inégalés."Plus d'info: www.valipac.be