2.600 visiteurs pour l'Empack de Gand

Outre quelques versions de ses étiquettes Quazar multiprimées, Reynders montrait sur son stand une étiquette à fonctionnalité NFC. Contrairement à une radio-étiquette RFID, la communication en champ proche permet de renvoyer l'utilisateur vers le site Web du fabricant du produit moyennant une saisie avec le smartphone. Dans un certain sens, il est aussi possible d'y associer une option anticontrefaçon en dotant chaque étiquette d'un numéro unique correspondant à une fiche de la base de données du site Web. L'impossibilité d'établir une connexion indique de facto à l'utilisateur qu'il n'est pas en présence d'un exemplaire authentique. "Nous nous adressons ici aussi à la jeunesse, qui passe sa journée sur son smartphone et a l'habitude de beaucoup scanner. On peut ainsi remonter le parcours suivi par le produit depuis qu'il est sorti de production. Et savoir s'il s'agit d'un produit écologique, fabriqué dans des conditions décentes et sans travail des enfants. Les jeunes y accordent de plus en plus d'importance. Ces étiquettes sont encore relativement bien trop chères pour des articles bon marché, mais nous nous attendons à ce qu'elles soient monnaie courante d'ici environ cinq ans. Aussi parce que les produits évoluent beaucoup plus rapidement du point de vue de leur composition et de leurs ingrédients. Il est souvent plus simple et plus économique d'adapter la liste des ingrédients sur Internet, en laissant l'étiquette établir le lien, que de faire fabriquer de nouveaux emballages ou étiquettes au moindre changement. Presa montrait notamment l'Afinia CP950, nouvelle imprimante destinée à l'impression polychrome de quelques exemplaires ou petites séries de sachets. Ou aussi de quantités réduites d'une grande diversité d'imprimés, comme on le voit de plus en plus souvent dans les rayons des supermarchés. Les sachets imprimés peuvent être en plastique ou en papier. Éventuellement avec une couche intérieure en aluminium, pour le café ou les chips, par exemple. Actuellement, sans possibilité de refermeture. Vu son épaisseur, l'application d'une fermeture à zipper sur la face interne créerait trop d'inégalités dans la surface, ce qui poserait des problèmes d'alimentation. Sur la photo, Bert-Jan Dijk, directeur et propriétaire de Presa, explique les principes de l'imprimante à un visiteur. Les robots filmeurs de la toute nouvelle génération de Tallpack International sont aussi disponibles avec le très innovant système Zephyr. Ce dispositif d'amorçage automatique utilise de l'air pour appliquer le film en début de filmage. Le système Zephyr souffle le film en direction de la charge pendant que le robot filmeur tourne autour de celle-ci. "Le film étant rendu légèrement électrostatique par le Zephyr, la première couche accroche sans problème à la charge", dit Tallpack. "Après quoi, le robot peut assurer un filmage solide et stable." Grâce à Zephyr, le filmage peut s'effectuer avec un minimum d'interventions humaines, ce qui est à la fois plus sûr et plus économique, explique encore Tallpack. "Il est même possible d'organiser le filmage de manière totalement autonome en combinaison avec des véhicules autoguidés." La société Easysystems est spécialisée dans la construction de bandes transporteuses et de systèmes de convoyeurs. Au Empack, elle a montré un système de convoyeur avec un autre convoyeur installé par-dessus pour le transport de flacons dans un espace limité. Auquel cas, les convoyeurs doivent généralement aussi s'élever, ce qui demande un guidage supplémentaire pour éviter que les bouteilles basculent. Le convoyeur supplémentaire d'Easysystems est équipé d'un système de pinces présentant des protubérances caoutchouteuses souples. Opérant comme une sorte de balai, celles-ci enserrent les flacons pour les maintenir droits. Plus fort encore, ils peuvent même être convoyés à un angle de 90° ou la tête en bas. Asteria Group produit des étiquettes et des emballages pour ses clients de la manière la plus écoresponsable possible. Et son ambition est de les aider à son tour à produire eux-mêmes plus durablement. Le groupe peut pour ce faire puiser dans sa propre expérience qui couvre de nombreux domaines. Asteria dit ainsi imprimer sur des presses neutres en CO2, qui diminuent fortement la production de déchets et la consommation d'énergie. Son personnel est en outre spécialement formé et conscientisé à la réduction des déchets. Ceux-ci ne sont pas simplement triés ; des solutions sont en permanence recherchées pour en diminuer les coûts et l'impact. Les chutes de matières premières peuvent dans bien des cas être recyclées. Comme l'OPP, par exemple. D'autres flux de déchets sont déchiquetés et compactés et font l'objet d'une collecte sélective. Asteria Group a également lancé un projet autour de la gestion optimale et responsable de l'eau. Les eaux de pluie sont collectées et tamponnées par un système d'épuration en vue de leur utilisation en production. Autrement dit, l'eau consommée pour la fabrication provient d'un système en circuit fermé, permettant sa réutilisation de cycle en cycle. Les solvants évaporés sont captés et distillés en vue de leur réutilisation. Les solvants résiduaires sont dégradés dans une installation de biofiltration interne. Une installation a été réalisée pour convertir la chaleur dégagée par les presses en énergie renouvelable, utilisable pour la ventilation interne et la climatisation. Enfin, les panneaux photovoltaïques placés sur l'un des sites couvrent plus de 25% de la consommation électrique. D'où une diminution moyenne d'émissions de 31 tonnes de CO2 par an pour cette implantation. Promation a présenté son premier robot delta collaboratif ultrarapide: le Wyzo. Ce sidebot, dit Promation, convient pour des produits légers devant être prélevés à grande vitesse. Le Wyzo élève sa cadence à 90 picks/min et ralentit automatiquement dès qu'il détecte une présence humaine dans son environnement immédiat. De quoi garnir des blisters à une vitesse époustouflante, avec des biscuits ou des seringues, comme on a pu le voir à l'Empack. Chez Gibas, on pouvait voir un Cobot Lift capable de soulever des charges jusqu'à 45 kilos. L'assistance au levage est assurée par un bras robotisé équipé d'une préhension par ventouse. Cette solution s'adresse, dit Gibas, aux entreprises pour lesquelles un investissement dans un robot palettiseur industriel serait disproportionné juste pour disposer des produits sur des palettes ou des chariots élévateurs, mais où les produits sont trop lourds pour être manipulés continuellement à la main. Schmalz aussi montrait une assistance au levage par le vide. Différents dispositifs peuvent être montés à l'extrémité du bras de levage, pour la préhension de seaux, de sacs ou de boîtes. Dans ce dernier cas, les ventouses doivent couvrir au minimum les trois quarts de la surface pour éviter de déchirer le carton. Le chocolatier Barry Callebaut a ainsi déployé un certain nombre de ces systèmes pour soulever des sacs de granulés de cacao. Avec l'exosquelette actif, ASP handling montrait un ensemble de sangles et de ceintures destiné à soutenir les travailleurs amenés à soulever fréquemment certaines charges. Le squelette peut être plus ou moins tendu ; il n'aide pas à soulever plus, mais soulage les muscles et les articulations. "L'exosquelette actif protège et soulage le dos des travailleurs pour le levage de charges, les tâches répétitives et les postures non naturelles", expliquait le personnel du stand. "L'opérateur est soutenu dans ses gestes et a le dos protégé, tout en conservant une totale liberté de mouvement. Un exosquelette actif se distingue des modèles passifs plus courants du fait que les mouvements bénéficient d'une assistance motorisée. Ce produit innovant breveté est au croisement des sciences médicales et de la robotique moderne." L'exosquelette actif assure un soutien motorisé avec quatre micromoteurs associés à des capteurs de mouvement. On peut le porter toute la journée sans éprouver aucune gêne, assure ASP, et "il est facile et rapide à enlever." Scott Automation a montré son palettiseur 4.0. Principale différence par rapport à la génération précédente, il est entièrement servomotorisé, et ne fonctionne donc plus à l'air comprimé, a expliqué le personnel du stand. Ce qui autorise aussi une plus grande variation dans les schémas de palettisation. Les coûts d'exploitation de l'installation sont en outre réduits, car l'électricité reste nettement moins chère que l'air comprimé. La technologie de commande du palettiseur est signée Siemens. Autajon a remporté l'Empack Innovation Award pour les étiquettes autoadhésives Vertigo Dry Gin. Le jury a relevé notamment que la combinaison flexo-impression numérique permet de réduire au maximum le gaspillage de matières premières sans écart de couleur entre les deux procédés. La contre-étiquette contient les données variables du numéro de lot et de bouteille. L'impression se fait côté colle, ce qui permet de voir les escaliers à travers la bouteille. L'étiquette frontale est rehaussée d'effets de dorure et de relief et la languette intègre une argenture pour l'effet doré. Greenflex propose ses services aux emballeurs désireux de réduire fortement la part de plastique dans leurs emballages. L'entreprise fournit notamment des barquettes en carton revêtues à l'intérieur d'une feuille plastique extrêmement mince. Le contenant est ainsi étanche et imperméable à l'air ou à la lumière. Un opercule plastique peut ensuite être ajouté pour une couche barrière ou une éventuelle atmosphère contrôlée. Le consommateur est invité à séparer les matériaux de cet emballage composite avant de le jeter. La grande question est naturellement de savoir si tout le monde le fait, à défaut de quoi l'emballage risque de finir dans le mauvais flux de déchets.