Le monde créatif de la communication visuelle vit des instants passionnants. Nous avons assisté en mars à une Fespa d'Amsterdam des plus animées. Et à la fin du mois de mai, nous gagnerons Düsseldorf pour la Drupa 2024. Ce numéro propose à la fois une rétrospective de la Fespa et un avant-goût de ce que la Drupa réserve aux professionnels du grand format. Le plus grand rendez-vous mondial de l'industrie graphique aura à peine fermé ses portes que nous serons appelés dans les bureaux de vote. Le 9 juin 2024, la population a le privilège de désigner démocratiquement ses représentants aux échelons régional, fédéral et européen. La campagne électorale bat son plein et les débats sont tou...

Le monde créatif de la communication visuelle vit des instants passionnants. Nous avons assisté en mars à une Fespa d'Amsterdam des plus animées. Et à la fin du mois de mai, nous gagnerons Düsseldorf pour la Drupa 2024. Ce numéro propose à la fois une rétrospective de la Fespa et un avant-goût de ce que la Drupa réserve aux professionnels du grand format. Le plus grand rendez-vous mondial de l'industrie graphique aura à peine fermé ses portes que nous serons appelés dans les bureaux de vote. Le 9 juin 2024, la population a le privilège de désigner démocratiquement ses représentants aux échelons régional, fédéral et européen. La campagne électorale bat son plein et les débats sont toujours aussi prévisibles. Si les enjeux sont nombreux, les grandes lignes sont connues. Le dernier rapport de l'OCDE l'a encore montré: la Belgique est toujours championne de la taxation du travail. Et cette forte pression fiscale se double d'un solide déficit budgétaire. À politique inchangée, notre pays sera confronté à partir de 2026 à un déficit public représentant plus de 5% du produit intérieur brut. Des chiffres guère réjouissants. Cette sombre perspective est encore ressortie d'un récent sondage du réseau d'entreprises Voka réalisé auprès de 1 600 entrepreneurs flamands. La moitié des dirigeants interrogés qualifient la conjoncture économique de négative à très négative, pour les mois à venir également. La situation dans l'industrie est encore pire que dans les autres secteurs. À peine une entreprise manufacturière sur quatre est convaincue que la Belgique reste un pays intéressant où investir. Les chefs d'entreprise ont également été interrogés sur leurs plus grands sujets de préoccupation pour les six prochains mois. Les charges salariales élevées dominent le top cinq, devançant la difficulté de recruter du personnel qualifié. L'alourdissement de la pression réglementaire et administrative vient en troisième position. Avec en quatre: la situation politique et la perspective d'une longue période de formation gouvernementale. Et en cinq, la faiblesse de la demande. L'inquiétude manifeste des chefs d'entreprise pèse sur notre croissance économique. Les projets d'investissement sont reportés et le nombre de postes vacants diminue. La confiance des consommateurs a elle aussi plongé avec les nombreuses restructurations, faillites et fermetures annoncées. Sans parler de la situation géopolitique explosive créée par les conflits proches, en Ukraine et dans la bande de Gaza. Dans ce contexte difficile, il est essentiel de désigner un personnel politique courageux, qui osera faire les choix justes pour l'avenir. Dans son récent mémorandum "Pour une Belgique plus forte", la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) avançait dix priorités pour ramener notre pays en tête du peloton européen. Personnellement, j'en vois déjà cinq pour les prochains exécutifs: (1) Augmenter le taux d'emploi. Plus de gens au travail = moins d'allocations à verser et plus de recettes à l'IPP. (2) Mettre en place un climat économique stimulant, laissant la liberté aux entrepreneurs se concentrer sur leur activité en pouvant obtenir rapidement les permis nécessaires. (3) Miser sur la formation et la mise à niveau des compétences pour pourvoir aux métiers en pénurie. (4) Laisser plus en net à celui qui travaille. Et (5) plus spécifiquement pour notre secteur du Print & Sign: faire de l'économie circulaire une réalité. Votez bien et bonne lecture.