Colorisprint sur tous les fronts

2018 avait déjà été une année riche en nouvelles machines pour l'entreprise namuroise Colorisprint qui fêtait alors ses vingt ans. À savoir : une imprimante bobines Océ Colorado 1640 à base d'encre UVgel, une découpe laser de Trotec et une nouvelle rotative numérique Xeikon 8500 pour l'impression commerciale de petit format. Fin 2019, Colorisprint a investi cette fois-ci dans une imprimante à plat hybride swissQprint Impala.Si l'installation de la Colorado avait déjà permis d'augmenter la capacité de production de l'entreprise qui croulait à l'époque sous les commandes, la swissQprint vient apporter un renforcement supplémentaire. En décembre dernier, cette imprimante à plat a pris la place d'une ancienne Canon Arizona dans l'atelier de production de Colorisprint, qui a quant à elle trouvé une seconde vie en Afrique du Sud. La swissQprint Impala imprime jusqu'à 180 m2 /h et peut être dotée de quatre à neuf canaux d'impression (CMJN + vernis + blanc + couleurs lights ou additionnelles). Manuel Léonard, gérant de Colorisprint, justifie son nouvel investissement : " La swissQprint permet essentiellement d'optimiser la production et d'augmenter les volumes. Elle quadruple la vitesse de production pour une qualité supérieure. Ce qui nous permet d'absorber plus rapidement les volumes entrants. Produire plus rapidement entraîne aussi un effet mécanique sur le prix de vente qui diminue. La swissQprint prend en charge une partie des applications jusqu'alors réalisée sur la Colorado comme l'impression de vinyle pour l'extérieur. Cela dit, elle servira à 80% à imprimer des panneaux pour les applications intérieures et extérieures."Colorisprint emploie 23 personnes et connaît un chiffre d'affaires stable d'année en année qui tourne autour de 3,3 millions d'euros. Les clients sont principalement des agences de communication et des graphistes situés en Belgique francophone, mais aussi en France et au Grand-Duché de Luxembourg. " Nous prenons aussi en charge des travaux pour des entreprises d'impression grand format qui sont moins équipées. Elles sous-traitent soit la finition soit les gros volumes ", ajoute Manuel Léonard.Pour assurer la pérennité de l'entreprise, Manuel Léonard accorde beaucoup d'importance à maintenir un vaste parc machines à jour. " Nous investissons régulièrement sans forcément être les premiers utilisateurs d'une nouvelle technologie. C'est important de suivre l'évolution des technologies et de garder un parc machines up-to-date. Être à jour au niveau technologique nous permet d'offrir une qualité et un prix qui profitent au client. Le suivi clientèle est aussi primordial. Nous cherchons toujours à proposer la solution technique qui offre le meilleur rapport qualité-prix. Le prix est adapté en permanence."Le parc machines de Colorisprint est ainsi composé de systèmes d'impression grand format à plat et rouleaux, de systèmes de découpe numériques et d'une section de car-wrapping. En intégrant un système de découpe laser, de nouvelles applications viennent compléter une plus vaste gamme de produits comme la gravure d'objets promotionnels ou de packaging. De quoi combler l'ensemble des besoins d'un client. " La découpe au laser ouvre de nouveaux marchés de niche que nous n'avions pas auparavant. La machine de découpe laser nous permet aussi de libérer la table de découpe à plat pour les plus gros volumes, elle est aussi plus précise sur le plexiglas ", confie Manuel Léonard.En ce qui concerne le petit format, Colorisprint produit toutes sortes d'imprimés papier : cartes de visite, brochures, dépliants, affiches, emballages, etc. Manuel Léonard : " Les applications de petit format représentent 2,5 millions de feuilles A3 par an. En ce qui concerne le grand format, nous produisons jusqu'à 4000 m2 certains mois. "En dehors des classiques comme le vinyle adhésif et les plaques en PVC, Colorisprint utilise de plus en plus le carton alvéolaire. " C'est un matériau que nous recommandons pour ses propriétés environnementales si l'application le permet. C'est beaucoup plus facile à recycler que du plastique. Le carton alvéolaire est privilégié pour les applications intérieures éphémères ", raconte Manuel Léonard. Un autre matériau phare de l'entreprise est le Pallboard, un matériau composé d'une âme en PVC recyclé recouvert d'une couche de PVC de 300 microns. Ce matériau est utilisé pour les applications intérieures comme la signalétique, les stands, la PLV et les displays. Le roll-up est un autre média en vue dans l'entreprise. " Nous avons créé une petite boutique en ligne dédiée au roll-up. Cela permet de capter des clients que nous n'aurions pas eus par la voie classique. " La construction de stand modulaire grâce à des displays portables de plus en plus légers et faciles à monter est un autre projet en voie de développement chez Colorisprint. " C'est un service en plus qui apporte aussi plus de volumes d'impression. " En parallèle à ses activités au sein de Colorisprint, Manuel Léonard est également devenu Vice-Président francophone de Fespa Belgium, qui a vu le jour en septembre 2019.