En 10 ans, Creercoller a bien grandi et affiche une santé de fer. Avec un chiffre d'affaires de près de 2,5 millions d'euros, Creercoller fait partie des entreprises wallonnes les plus importantes dans le secteur du print & sign. Elle est aussi parmi les plus jeunes. "En cinq ans, l'entreprise a triplé son chiffre d'affaires", affirme le trentenaire Michael Collin, gérant de Creercoller avec le cofondateur Adrien François. Le décollage du chiffre d'affaires coïncide avec plusieurs étapes clés de l'entreprise : un nouveau bâtiment plus grand de près de 800 m2 et l'arrivée de Michael Collin en 2012 ainsi que l'investissement dans une imprimante HP Scitex en 2013. À présent, Creercoller dispose de trois imprimantes à bobine et de deux systèmes d'impression à plat hybrides. Toutes des imprimantes HP. Creercoller a d'ailleurs remplacé en novembre dernier un ancien système HP par une nouvelle HP Latex 1500 d'une...

En 10 ans, Creercoller a bien grandi et affiche une santé de fer. Avec un chiffre d'affaires de près de 2,5 millions d'euros, Creercoller fait partie des entreprises wallonnes les plus importantes dans le secteur du print & sign. Elle est aussi parmi les plus jeunes. "En cinq ans, l'entreprise a triplé son chiffre d'affaires", affirme le trentenaire Michael Collin, gérant de Creercoller avec le cofondateur Adrien François. Le décollage du chiffre d'affaires coïncide avec plusieurs étapes clés de l'entreprise : un nouveau bâtiment plus grand de près de 800 m2 et l'arrivée de Michael Collin en 2012 ainsi que l'investissement dans une imprimante HP Scitex en 2013. À présent, Creercoller dispose de trois imprimantes à bobine et de deux systèmes d'impression à plat hybrides. Toutes des imprimantes HP. Creercoller a d'ailleurs remplacé en novembre dernier un ancien système HP par une nouvelle HP Latex 1500 d'une laize de 3,2 mètres. Cette machine à bobine permettra d'imprimer principalement des vinyles adhésifs. Globalement, Creercoller estime une production d'impression annuelle de 85000 m2.Le placement exclusif a d'abord été la principale activité de l'entreprise qui a très vite fait le choix d'investir dans un système d'impression grâce à de premiers clients fixes luxembourgeois. "Nous avons été dès le départ très actifs au Luxembourg avec le marché de l'habillage de bus et des cinémas. C'est toujours le cas. Depuis 2017, nous avons d'ailleurs créé deux entités : Creercoller Belgique et Creercoller Luxembourg", dit Michael Collin. La croissance de l'entreprise est aussi assurée grâce à un réseau de clients issus de la grande distribution et des chaînes commerciales pour qui l'entreprise réalise des enseignes et de la PLV. "Tout est installé par nos cinq placeurs", dit Michael Collin. L'entreprise emploie 13 personnes.En septembre 2018, Creercoller engage comme commercial un ancien imprimeur issu du monde de l'offset, Yannick Laforge (ex-Impribeau). C'est alors que démarre un nouvel axe de diversification dans le petit format en sous-traitance. Magazines médicaux, livres haut de gamme et cartes de visite sont quelques exemples d'applications. "Nous essayons de répondre à l'ensemble des besoins de nos clients du grand format. Nous nous sommes rendu compte qu'autrement ils partaient ailleurs. C'est aussi plus d'une centaine de nouveaux clients que nous avons pu gagner grâce au petit format. Ce marché représente actuellement un tiers de notre chiffre d'affaires", confie Michael Collin.En 2018, Creercoller a aussi obtenu le titre de 3M Select Graphic Provider. Ce qui lui a valu un autre axe de développement : le striping des véhicules prioritaires (police, ambulance, pompier, etc.) avec les films coulés rétro-réfléchissants de la gamme 3M Scotchlite. Ces véhicules sont marqués de films réfléchissants de classe 3, dont les bords nécessitent d'être soudés pour empêcher l'infiltration de l'eau. À titre d'exemple, les nouveaux véhicules de police dont les pare-chocs ont été parés de films orange rétro-réfléchissants illustrent bien ce type d'application. Ce marché de niche, qui nécessite des compétences et équipements particuliers, était jusqu'alors détenu en Belgique par l'entreprise bruxelloise OTM. En Flandre, Arisco est un autre prestataire spécialisé dans les véhicules prioritaires, mais celui-ci sous-traite la découpe des matériaux. "Le fournisseur 3M recherchait une deuxième entreprise pour la découpe des films rétro-réfléchissants et il nous a demandé si cela nous intéressait. C'est ainsi que nous avons investi il y a un an dans un outil de découpe à ultrason, très coûteux, qui est disposé sur une tête de la table de découpe Zund. Les bords du matériau sont soudés à haute fréquence pendant la découpe pour empêcher l'infiltration de l'eau dans les prismes du film. Il a fallu sept mois pour apprendre à réaliser la prise de gabarits sur véhicule. Le film rétro-réfléchissant est un matériau qui n'accepte pas la déformation, il faut donc une pièce individuelle par zone plane, non incurvée. C'est comme un puzzle", explique Michael Collin. Ce n'est que depuis fin novembre que Creercoller a commencé à obtenir des contrats avec des entreprises de transformation de véhicules. "Ce marché pourrait représenter 10 à 15 % de notre chiffre d'affaires dans trois ans", précise Michael.Pour la suite, Creercoller voit encore un bel avenir avec le déploiement des activités dans le secteur de la décoration d'intérieur et le commerce en ligne. "Nous prenons des directions où il n'y a pas encore beaucoup d'acteurs", conclut Michael Collin.