Boutiques en ligne et magasins physiques

Il existe toutefois une différence importante entre les deux projets. Dans le cas de Pieter Pot, le processus s'effectue intégralement en ligne et les commandes sont passées sur un webshop. Loop, à l'instar de Pieter Pot, développe aussi un modèle de commerce en ligne autonome, mais elle mise en même temps très explicitement sur la vente en supermarché. Le consommateur est censé restituer le sac Loop et les emballages vides après usage. Il y est encouragé par un système de consigne, aussi bien sur le sac que pour les différents emballages de produits. Le détaillant retourne les sacs utilisés, avec les emballages vides, à Loop, qui se charge de les nettoyer et de les renvoyer aux fabricants afin qu'ils les remplissent. Une autre possibilité est que Loop les collecte elle-même auprès des grandes surfaces. Loop rembourse la consigne au détaillant et la récupère à son tour auprès du fabricant auquel elle aura renvoyé l'emballage à remplir.
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Il existe toutefois une différence importante entre les deux projets. Dans le cas de Pieter Pot, le processus s'effectue intégralement en ligne et les commandes sont passées sur un webshop. Loop, à l'instar de Pieter Pot, développe aussi un modèle de commerce en ligne autonome, mais elle mise en même temps très explicitement sur la vente en supermarché. Le consommateur est censé restituer le sac Loop et les emballages vides après usage. Il y est encouragé par un système de consigne, aussi bien sur le sac que pour les différents emballages de produits. Le détaillant retourne les sacs utilisés, avec les emballages vides, à Loop, qui se charge de les nettoyer et de les renvoyer aux fabricants afin qu'ils les remplissent. Une autre possibilité est que Loop les collecte elle-même auprès des grandes surfaces. Loop rembourse la consigne au détaillant et la récupère à son tour auprès du fabricant auquel elle aura renvoyé l'emballage à remplir.L'intérêt, selon Atilla Turos, vice-président Partenariat stratégique, est que Loop peut utiliser la chaîne d'approvisionnement du supermarché pour assurer la distribution des produits jusqu'au client final. En outre, la prise de contact avec Loop se fait automatiquement, parce que le consommateur peut trouver les produits parmi les autres marchandises en rayons.Après Paris et New York, les promoteurs de Loop ont ouvert des sièges à Londres, San Francisco et Toronto. L'Allemagne, l'Australie, puis Tokyo, suivront bientôt. Le choix de la capitale nippone n'est pas un hasard, puisque c'est là que se tiendront les Jeux olympiques d'été l'année prochaine. Les chaînes de supermarchés actuellement en affaires avec Loop sont Walgreens (États-Unis), Tesco (Grande-Bretagne) et Loblaws (Canada). Ces enseignes ont déjà retenu un grand nombre de marques connues, désireuses d'écouler leurs produits via le système. Parmi elles : Coca-Cola, Nestlé et Unilever.Dans la variante en ligne, le consommateur commande les produits convoités sur une e-boutique Loop. Ceux-ci lui sont livrés à domicile par UPS dans un gros sac cubique réutilisable à fermeture éclair scellée. Les différents articles sont logés dans des compartiments formés par des séparateurs en mousse. Les fabricants ont mis ce sac spécialement au point pour des contenants réutilisables, pouvant supporter jusqu'à 100 cycles de remplissage, utilisation et retour, selon Loop. Atilla Turos : " Un emballage réutilisable devient commercialement intéressant par rapport à un usage unique dès la sixième utilisation. Les cycles de six à cent sont donc très avantageux. " Le consommateur peut restituer le sac retournable avec les contenants vidés à UPS qui se charge de les ramener au fabricant, lequel pourra de nouveau les remplir après nettoyage.Toros explique qu'un certain nombre d'obstacles doivent encore être surmontés avant que le projet puisse partir à la conquête du monde. Ainsi, la logistique reste un défi et une certaine masse critique de clients fixes, qui commandent régulièrement, doit être atteinte pour que l'histoire puisse tenir la route. Turos reconnaît qu'il n'est pas - actuellement - évident d'un point de vue environnemental de faire livrer à New York par Loop un produit fabriqué, par exemple, en Californie. Le but ultime est de déployer le projet de manière à ce que les échanges s'opèrent entre fournisseurs et acheteurs d'une même région. Il se peut en outre que les fabricants aient à faire des concessions pour que leurs articles puissent rentrer dans les compartiments du sac de livraison.Une initiative similaire a vu le jour aux Pays-Bas sous le nom Pieter Pot. Là aussi, dans le but de bannir définitivement les emballages en plastique à usage unique. Tous les produits sont expédiés dans les bocaux en verre de la startup. La livraison est effectuée par vélo-cargo électrique sur Rotterdam, ville natale du projet. Le livreur reprend les bocaux vides dans le casier en plastique repliable au moment de sa livraison. Ce dernier est muni d'élastiques ce qui évite aux bocaux, fixés bien en place, de s'entrechoquer pendant le transport. " Nous avons intentionnellement opté pour des casiers plutôt que pour des caisses en carton, car celles-ci génèrent aussi des déchets d'emballages ", explique Martijn Bijmolt, cofondateur. Ailleurs aux Pays-Bas, Pieter Pot va travailler avec le service fietskoerier.nl, qui est actuellement occupé à se déployer à l'échelle de tout le pays. Et là où ce n'est pas le cas, appel sera fait à UPS. Le coursier reprend les emballages vides si la personne est à la maison au moment de sa livraison. Sinon, celle-ci peut aller chercher sa commande à un point de dépôt. En recourant à des prestataires locaux, Pieter Pot veut éviter de créer un flux logistique supplémentaire dans des villes déjà congestionnées.La grande différence d'avec Loop, explique Bijmolt, est que Pieter Pot n'expédie pas les marchandises dans les emballages du fabricant, mais les remplit et les conditionne elle-même dans ses propres contenants neutres. L'avantage est ainsi que Pieter Pot peut tout proposer dans son bocal en verre réutilisable et respectueux de l'environnement. Revers de la médaille, le producteur n'a plus la possibilité d'utiliser l'emballage comme support de sa marque. Mais est-ce un inconvénient pour le consommateur conscientisé qui sait ce qu'il commande ? Bijmolt n'en est pas persuadé. Les produits sont encore livrés à Pieter Pot dans des emballages - partiellement en plastique - mais une fois que l'entreprise aura atteint une taille suffisante, son intention est de fournir des conditionnements en vrac aux fabricants. Ceux-ci n'auront plus qu'à les remplir de leur produit et à les livrer à Pieter Pot. Les bocaux sont munis d'étiquettes qui s'enlèvent facilement au lavage afin de faire place à une étiquette " neuve " pour l'utilisation suivante. Pieter Pot a mis en place un système de consigne afin de pouvoir récupérer un maximum de ses bocaux. Bijmolt : " Nous demandons 1,50 euro pour chaque pot, desquels nous retenons 7 cents pour le nettoyage. "À Rotterdam, Pieter Pot est un grand succès, avec 1 721 clients sur la liste d'attente. Après diverses autres villes néerlandaises, l'initiative a aussi suscité des réactions enthousiastes en Belgique, dit Bijmolt. En plus de l'Allemagne, Pieter Pot entend dès lors se lancer aussi chez nous en 2021.